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L'Eglise : Vie de l'Eglise / Médias : Désinformation

Les apôtres de la mondanité

De Philippe Maxence sur le blog de l'Homme nouveau :

D"[…] De Franz-Olivier
Giesbert qui titre son éditorial du Point « Miracle au Vatican »
à l'intellectuel catholique (de gauche) Jacques Julliard qui en
appelle, à la fin du sien, à un « Obama » pour l'Église, on ne compte
plus la projection de leurs petites lubies mondaines sur ce moment de la
vie de l'Église. Il faudrait avoir le temps d'enfiler des perles pour
relever les platitudes que ces hommes en place et en cours, bien
installés dans le fauteuil de leur réputation et de leur suffisance,
distillent comme un magistère infaillible de dogmes mondains. Mais comme
l'écrivait G.K. Chesterton : « Il y a deux sortes de gens dans le
monde : les dogmatiques conscients et les dogmatiques inconscients. J'ai
quant à moi toujours trouvé que les dogmatiques inconscients étaient,
de loin, les plus dogmatiques. »

Pour les uns comme pour les autres, le
geste de Benoît XVI montre à la fois une Église à bout de souffle, une
fin de règne et une incapacité à faire face aux défis de l'heure. Comme
la contradiction ne les empêche nullement d'empocher leur salaire, voire
les deniers de la trahison pour ceux qui professent appartenir encore
au catholicisme, ils n'hésitent pas à clamer également, sur le même ton
docte, que par cette renonciation d'un pape l'Église entre enfin dans
l'ère démocratique. Jacques Julliard se tortille ainsi d'aise pour
saluer la fin de « l'idolâtrie » du Pontife romain. Plus prudent,
Franz-Olivier Giesbert invite à ne pas se concentrer sur la seule
Église en Occident, effectivement en mauvais état, mais à scruter plus
largement les parties du monde où la foi catholique est vigoureuse et
ardente. Ce qui ne l'empêche pas de regarder lui aussi l'avenir avec un
rétroviseur en appelant à la rescousse un pamphlet de Julien Green
datant des années vingt et qui s'appliquait à l'état du christianisme en
France.

Depuis
plus de deux mille ans que l’Église vit, nos bons apôtres de la
mondanité voient dans la démocratisation sa voie de rédemption. Hors de
la démocratie, point de salut ! Cet adage ne cesse pourtant de se
fracasser contre la réalité
. C’est la démocratie moderne qui patine
depuis un certain temps, incapable de répondre aux défis de l’époque.
Et, c’est l’Église qui a su installer en son sein, depuis longtemps des
formes de démocraties tempérées. Les monastères et les communautés
religieuses n’ont ainsi pas attendu les éditorialistes d’aujourd’hui
pour s’appuyer sur le vote. Et que dire du choix du Souverain Pontife
qui repose, lui aussi, sur une élection.

À
ceux qui voient dans la décision de Benoît XVI une révolution dans
l’Église et l’installation d’un nouveau mode de gouvernance papale,
soulignons seulement que cette décision répond à un choix souverain du
Saint-Père, un choix non démocratique et qu’il ne change pas de soi le
droit de l’Église. La renonciation restera, à partir du 1er mars
prochain, prévue comme une possibilité du droit canon. Pas comme une
obligation ! C’est au nom de la souveraineté universelle inhérente à sa
charge que Benoît XVI a pu prendre cette décision et jouer encore sur le
paradoxe du christianisme qui échappe décidément aux yeux du monde."

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6 commentaires

  1. On pensait que Julliard était devenu sensé

  2. Après l’élection du successeur de Benoît XVI, il y aura probablement des déceptions et des réactions violentes de désappointement chez les cathos dits progressistes et les laïcards.
    On ergotera sur l’Église qui n’a pas su saisir la chance de devenir “moderne”, etc. On se mettra à déverser des flots de venin sur le successeur (il faut s’attendre à des calomnies et des procès d’intention).
    Toutefois, les cardinaux peuvent-il encore élire un pape issu d’un continent où la chute de la pratique religieuse est vertigineuse et où l’islam progresse (trop) rapidement ?

  3. Mais le plus beau c’est l’info de ce midi sur TF1 venu directement de la Republica italienne, Benoît XVI aurait démissionné parce un lobby gay parmi les cardinaux l’aurait fait fuir!!!!!!!!, c’est pas beau ça, évidemment comme les journaleux n’ont rien à se mettre sous la dent, chacun y va de son commentaire à la noix. Mais occupez-vous de vos oignons bande de baveux

  4. L’expression “avoir voix au chapitre” ne vient pas de la République…

  5. Il y a la réalité du saint père et la réalité médiatique, pour reprendre les termes employés par Benoît XVI la semaine dernière au sujet des deux conciles Vatican 2: celui des pères et celui des médias. La réalité médiatique est celle qu’on nous montre. La réalité réelle, celle du Saint Père, est dans son coeur; c’est le Saint Esprit qui peut nous la montrer. Mais ces journalistes ont-ils entendu parler du Saint Esprit et si oui sont-ils branchés sur Lui?

  6. Pour leur fermer la bouche, à tous ces loups qui environnent l’Eglise __ d’autant plus férocement qu’ils assistent, avec une jubilation sournoise (sous couvert de “respect” et d'”admiration”) au spectacle inouï de son Pape quittant de son propre chef son gouvernail __, pour leur fermer donc la bouche, ce sera que le prochain Pape, “écorché vif” par l’exemple de Benoît XVI, montre haut et clair qu’il mènera un Pontificat normal, à l’instar des 99 % de Pontifes depuis Pierre ; à savoir : que dès que l’élu a librement dit “OUI” au Christ, qui vient de le désigner par le vote des cardinaux, il règne et gouverne avec l’aide de la Providence, jusqu’au jour où Dieu décide de le rappeler à Lui, comme firent Jean-Paul II et saint Pierre, héroïques au poste jusqu’au martyr, et comme le firent 99 % des Pontifes depuis 2000 ans.
    Le Pape n’est ni un évêque ni un cardinal. C’est le Vicaire de Jésus-Christ, à qui son Seigneur a dit :
    “En vérité, en vérité je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais; mais QUAND TU SERAS VIEUX, TU ÉTENDRAS LES MAINS, ET UN AUTRE TE CEINDRAS, ET TE MÈNERAS OÙ TU NE VOUDRAS PAS ALLER.” Il dit cela, indiquant par quelle mort Pierre devait glorifier Dieu. Et après avoir ainsi parlé, IL AJOUTA : “SUIS-MOI”. (Jn 21,18-19)
    99 % des Papes n’ont pas tremblé au poste, quelle que soit l’adversité.
    Pie VI et Pie VII n’ont pas bronché devant une Révolution française, plus impie, plus antichrétienne, plus féroce et plus sauvage contre l’Eglise que ne le furent Néron, Décius et Dioclétien réunis, dans leurs pires persécutions.
    Pie VI, ignoblement maltraité au Vatican, arraché de Rome, paralytique, chargé sur épaule de geoliers, traîné par le Directoire de voiture en voiture et de ville en ville jusqu’à ce que mort s’ensuive (à Valence) __ Pie VI, pour autant, ne renonça jamais au Mandat à lui confié par le Christ, qui avait dit EXPRESSÉMENT DIT À PIERRE : SUIS-MOI.” (Jn 21,19).
    Pie VII __ après mille humiliations, fut arraché à Rome, emmené en déportation à Savone puis en France, durant 5 ans empêché du moindre acte de gouvernement de l’Eglise, mais régnant sur elle mystiquement, tandis qu’elle priait pour lui comme elle priait tout entière pour Pierre jeté en prison __ Pie VII pour autant, pas plus que saint Pierre emprisonné à Jérusalem, ne renonça jamais au Mandat à lui confié par le Christ, qui avait dit EXPRESSÉMENT DIT À PIERRE : SUIS-MOI.” (Jn 21,19).
    En conclusion :
    Il y a tout lieu de croire qu’il survient, chaque quelques siècles, une exception qui vient pardoxalement confirmer de manière éclatante la règle générale depuis 2000 ans : le Pape meurt Pape, quoi qu’il advienne.
    Qu’un Pape abandonne la charge de Vicaire du Christ, cela signifie aussi une chose grave, à laquelle peu pensent : c’est que, dans ce cas, ce n’est plus Dieu qui décide du jour et de l’heure de la venue du prochain Pape, mais c’est le Pape “sortant”. Puisqu’il fixe lui-même le jour et l’heure où il abandonnera le gouvernail du Navire, c’est par conséquent lui qui fixe le jour et l’heure où s’ouvrira le Conclave, et c’est donc le Pape vivant qui devient décideur du moment où le nouveau Pape doit paraître.
    Mais d’un mal, Dieu sait toujours tirer un plus grand bien. Il faut prendre du recul : il y a grande espérance que le “cas” Benoît XVI ira rejoindre, dans l’histoire de l’Eglise, les “cas” de Célestin V et de Grégoire XII, et ne fera pas plus jurisprudence et de précédent qu’ils n’en n’ont fait, eux, à leur époque.
    Immédiatement après Célestin V, 15 Successeurs de Pierre se sont succédé normalement, gouvernant jusqu’à leur mort.
    Après Grégoire XII, 59 Successeurs de Pierre se sont succédé normalement, gouvernant jusqu’à leur mort.
    Après Benoît XVI, si le monde doit durer, il y a espérance qu’il en sera longtemps de même, sans qu’un seul de ses Successeurs n’abandonne de nouveau le gouvernail de la Barque de Pierre.

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