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France : Société

Les agressions contre les pompiers sont en constante augmentation

Les agressions contre les pompiers sont en constante augmentation

La sortie sur les écrans du film Sauver ou périr, inspiré d’une histoire vraie, nous fait découvrir la vie des sapeurs pompiers. Le porte-parole de la brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP), le lieutenant-colonel Gabriel Plus, répond dans 20 Minutes :

C’est vraiment l’histoire de l’un des nôtres qui a été très grièvement blessé en intervention, lors d’un feu d’entrepôt, dans les années 1990. Evidemment, certains passages sont romancés pour les besoins de l’histoire, mais c’est très documenté, on se retrouve dans le film, on voit notre quotidien, nos codes… Pour nous, le film est également un hommage à tous ceux qui sont morts en opération : depuis 1967, il y a eu 60 morts au feu à la brigade des sapeurs pompiers de Paris. Le dernier c’était en septembre, le caporal Geoffrey Henry.

Mais il n’est pas mort au feu…

Effectivement, il a été poignardé pendant une intervention mais il a été déclaré mort au feu. C’est une forme de reconnaissance. L’incendie, pour un pompier, c’est le Graal, l’engagement le plus dur. Cela représente la capacité d’extraire quelqu’un d’une mort certaine.

Combien de pompiers sont blessés chaque année en intervention ?

Environ 900 par an, dont 250 sont évacués vers des hôpitaux. Heureusement, les cas les plus graves sont rares, on compte moins d’une dizaine de brûlures sévères par an. La plupart du temps, il s’agit d’intoxications, de foulures ou de blessures légères.

Y a-t-il une appréhension au moment de partir en intervention ?

Non, on est entraîné pour cela. Cela ne veut pas dire qu’on est des têtes brûlées – bien au contraire – mais l’appréhension nous empêcherait d’être à 100 %. En revanche, nos proches nous ramènent à ce risque, ce sont eux qui nous y font penser.

Le film retrace la prise en charge médicale de ce pompier grièvement brûlé, sa descente aux enfers après son accident…

C’est peut-être ce qui m’a le plus marqué dans le film : on voit à quel point la prise en charge de nos blessés s’est améliorée, notamment sur un plan psychologique. Depuis une quinzaine d’années, on a des psychologues dans les casernes. Ils prennent évidemment en charge ceux qui ont été blessés mais également ceux qui ont été choqués. Certaines interventions, notamment celles avec des enfants, sont traumatisantes, même si on essaye de se détacher. De même, après le 13 novembre, les 800 pompiers qui ont été sur le terrain ont été reçus par les psychologues. Certains sont toujours suivis, d’autres ont été arrêtés quelque temps.

Depuis quelques années, un nouveau risque plane sur les pompiers : les agressions. La mort du caporal Henry en est la triste illustration…

C’est un risque que nous sommes désormais obligés de prendre en compte. Ce décès a été un électrochoc pour toute la profession, c’était la première fois qu’un des nôtres était tué en intervention de cette façon. Mais les agressions sont en constante augmentation. En 2017, il y en a eu environ 200 dont 130 physiques. […]

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