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Bioéthique

Les 4 problèmes de l’avis du CCNE sur la recherche destructrice d’embryons

Le théologien Xavier Lacroix explique à Liberté politique son soutien «avec réserve» de l’Avis 112 du CCNE à propos de la recherche sur les cellules d’origine embryonnaire humaine, et la recherche sur l’embryon humain in vitro.

L "je me suis manifesté comme faisant partie de ceux qui estiment que le texte laisse ouvertes des questions qui devraient être tranchées. J’ai apprécié que le président me donne la parole à la table des orateurs, lors de la conférence de presse pour expliciter ces «réserves». J’ai présenté celles-ci en soulignant les quatre points suivants :

1/ souhait du maintien d’un système juridique reposant sur un interdit fondamental,
2/ affirmation que la dignité de l’embryon ne tient pas au projet parental mais à son être,
3/ souhait de la diminution, puis de l’arrêt de la production d’embryons surnuméraires,
4/ opposition à toute création d’embryons pour la recherche.

Il est à noter que nous sommes onze membres du Comité à avoir signé ces réserves, pas tous catholiques !"

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2 commentaires

  1. avec de telles réserves, je ne vois pas ce qu’il soutient au fond.

  2. Il est content : ses “réserves” n’ont pas du tout été prises en compte mais il a pu les dire devant les journalistes !
    Il “tombe dans le panneau” en parlant de “la situation très particulière d’embryons qui de toutes façons vont être détruits”. Ce n’est pas du tout la position de théologiens plus avisés comme le Pr Jaques Suaudeau qui refuse de parler de destruction des embryons congelés puisque cela justifie en soi l’argument utilitariste des promoteurs de la recherche sur l’embryon. De mémoire, il dit que ces embryon congelés sont dans une situation illégitime d’arrêt de développement dans laquelle ont les a mis artificiellement, mais que cela ne saurait rendre moral ni leur maintient dans cet état ni leur destruction directe. S’ils ne sont pas “réimplantés” la seule issue possible “la moins mauvaise” est de les laisser décongeler avec respect dans un milieu nutritif approprié et de les “laisser mourir” d’une mort inévitable mais naturelle. Comment Xavier Lacroix ne comprend-il pas que faire autrement avec les embryons et parler de destruction inévitable revient à justifier aussi l’euthanasie pour ceux qui “de toute façon vont mourir” ?
    Puis parlant de l’ “éthique de la discussion” dont la “limite caractérise toute notre démocratie” il ajoute : “le fait de laisser s’exprimer une divergence sur des points importants, au-delà d’une ligne de convergences, est plutôt appréciable.”
    Vous avez bien lu : il se félicite d’avoir pu s’exprimer en démocratie, ce qui en dit long sur l’état du débat en France ! Et il ne dit pas où sont les convergences avec la positions des catholiques : je vois plutôt, comme Pierre-Olivier Arduin, des divergences de plus en plus larges.

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