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Europe : politique

Les 3 folies de l’UE, responsables de la crise grecque

De Jérôme Bourbon dans Rivarol :

E "ne nous avait-on pas assuré, lors des débats à l’occasion du référendum sur le traité de Maastricht en 1992, que la monnaie unique était l’assurance d’une croissance plus forte et d’un plus grand dynamisme économique des pays du Vieux Continent ? A en croire ses sectateurs, l’Europe de Bruxelles devait procurer un surcroît de richesses à tous ses États membres et donc une plus grande stabilité. Manifestement il n’en est rien. C’était en effet une folie de fonder une Union européenne sur des bases aussi fragiles et matérialistes que l’économie, c’en était une plus grande que d’imposer une monnaie unique à des pays aux économies si disparates (comment comparer sérieusement les performances de nos voisins d’outre-Rhin et celles des pays de la péninsule ibérique ou de la Grèce ?), c’en était une plus grande encore d’imposer à tous une politique d’euro fort qui a plombé nos entreprises, nui à leur compétitivité et donc accru le chômage et la pauvreté.

Face à la très grave crise que connaît Athènes, la solution raisonnable et logique eût été de dévaluer pour rétablir l’équilibre. Mais la monnaie unique ne le permet pas. Il faudrait pour ce faire sortir de l’euro. Et cela, l’Europe bruxelloise ne le veut à aucun prix car cette décision salvatrice pourrait faire tache d’huile et il faut absolument sauver un système si profitable aux financiers apatrides et mondialistes, aux spéculateurs sans foi ni loi. Et tant pis si ce sont les peuples, et en premier lieu les classes moyennes et les classes populaires, qui doivent en subir de plein fouet les conséquences avec une baisse très sensible de leur niveau de vie et un appauvrissement pouvant déboucher sur des situations humaines parfois dramatiques. Car derrière les chiffres froids des statisticiens, il y a des familles et des individus qui souffrent dans leur chair et dans leur âme de choix politiques contraires à l’intérêt général. Et il ne faut pas croire que la crise grecque ne pourrait pas un jour connaître une réplique dans notre pays. Car en France aussi tous les indicateurs économiques sont au rouge et même au rouge vif ".

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13 commentaires

  1. “il faut absolument sauver un système si profitable aux financiers apatrides et mondialistes, aux spéculateurs sans foi ni loi”
    Vous oubliez les très nombreux fonctionnaires des institutions européennes, au niveau de rémunération très confortable.

  2. “la solution raisonnable et logique eût été de dévaluer pour rétablir l’équilibre”
    Je ne suis pas sûr de comprendre cet argument (il faut avouer que je ne suis pas du tout économiste): supposons que la Grèce soit restée au Drachme. Sa dette est sans doute donnée dans une monnaie de référence, le dollar par exemple. Si un drachme vaut un dollars, et que la Grèce dévalue sa monnaie de 50%, le drachme vaut 0.5 dollars, et la Grèce vient de doubler sa dette…??

  3. “il faut absolument sauver un système si profitable aux financiers apatrides et mondialistes, aux spéculateurs sans foi ni loi.”
    Cette phrase fait plaisir à lire au premier abord, mais elle ne résiste pas à l’examen dépassionné.
    Car s’il existe des spéculateurs privés contre l’€uro et les états européens, c’est avant tout parce qu’il a existé auparavant des spéculateurs publics, à savoir des classes politiques et des technocraties qui ont masqué leurs échecs par de la dette et du déficit, et acheté leurs réélections par de la redistribution sociale.
    Voilà qui démontre que ce n’est pas le libéralisme économique qui est la cause de la crise mais le socialisme et l’étatisme qui ont détruit les équilibres budgétaires, les garanties légales, et les valeurs morales qui les sous-tendent au nom de la droiture des engagements et de la vérité, indispensables à toute communauté.
    “Quand les peuples cessent d’estimer ils cessent d’obéir”, cet adage de Rivarol figure en bandeau sur la première page du journal du même nom : cela s’applique à la politique comme à l’économie.

  4. Un allemand sur trois souhaite le retour du Deutsche Mark :
    « Jeder Dritte will die D-Mark zurück »
    http://www.focus.de/finanzen/banken/euro/zehn-jahre-waehrungsunion-jeder-dritte-will-die-d-mark-zurueck_aid_298775.html

  5. Un allemand sur trois souhaite le retour du Deutsche Mark :
    « Jeder Dritte will die D-Mark zurück »
    http://www.focus.de/finanzen/banken/euro/zehn-jahre-waehrungsunion-jeder-dritte-will-die-d-mark-zurueck_aid_298775.html

  6. Tout cela est vrai mais les dites “classes populaires” ont accepté et voté pour ce système.

  7. Excellente analyse. Il était absurde de vouloir “marier” des économies aussi disparates, et des pays plus ou moins mafieux (voir la Grèce). Comment paierons-nous les erreurs de ces pays, nous sommes déja ruinés par des gouvernants que je n’ose, par charité chrétienne, qualifier..

  8. commentaire :
    “A en croire ses sectateurs, l’Europe de Bruxelles devait procurer un surcroît de richesses à tous ses États membres et donc une plus grande stabilité”
    l’Europe a procuré un surcroît de richesses à la plupart de ses états membres à commencer par la Grèce. Pour le moment, l’Europe connaît la stabilité même si je ne sais pas si cela va durer. La crise actuelle est mondiale et est partie des USA. Le problème n’est pas européen uniquement.
    “C’était en effet une folie de fonder une Union européenne sur des bases aussi fragiles et matérialistes que l’économie”: à l’origine, c’était une communauté économique, c’étaient donc assez logique.
    “c’en était une plus grande que d’imposer une monnaie unique à des pays aux économies si disparates”: et comment comparer à l’époque du franc déjà l’économie de la Lozère et celle de la région parisienne ?
    “c’en était une plus grande encore d’imposer à tous une politique d’euro fort qui a plombé nos entreprises, nui à leur compétitivité et donc accru le chômage et la pauvreté.” : trop simpliste. Un euro faible c’est une augmentation du prix des matières premières, à commencer par le pétrole, et donc une augmentation des prix, avec son corollaire une diminution du pouvoir d’achat. Cela a des effets à très court terme uniquement. Un euro fort donne confiance dans la monnaie, et permet de faciliter les emprunts des entreprises, et donc l’emploi. Il faut voir des deux cotés. Une monnaie faible a également des inconvénients comme on a pu le voir après la crise de 1974 où le chômage est monté en flèche.
    “la solution raisonnable et logique eût été de dévaluer pour rétablir l’équilibre”, ce qui aurait pour effet de vider les économies des Français et de renchérir le crédit pour les entreprises, freinant (encore plus) leur développement et l’emploi. En plus, cela ferait monter les prix (et donc baisser le pouvoir d’achat) puisque nous importons en dollars massivement. Et avant de faire repartir des exportations, encore faut-il avoir une industrie qui s’y prête. Et en ce moment, avec la crise mondiale qui touche notamment le tourisme, ce n’est pas évident que nous vendrions plus d’Airbus
    ” il faut absolument sauver un système si profitable” aux “financiers apatrides et mondialistes”, passons sur le langage utilisé, aux “spéculateurs sans foi ni loi.”. Les premiers a profiter de la dette ne sont pas apatrides, mais les citoyens qui par divers moyens achètent la dette souveraine des états, à commencer par la dette de la France. La finance spéculative n’est qu’à la marge du système et ne peut exister qu’à cause de faiblesses dont des politiciens biens nationaux sont à l’origine. Et n’oublions pas que la bulle spéculative qui a artificiellement gonflé la masse de monnaie ces 10 dernières années est à l’origine de la croissance notamment française sur la même période.
    “Et tant pis si ce sont les peuples, et en premier lieu les classes moyennes et les classes populaires, qui doivent en subir de plein fouet les conséquences avec une baisse très sensible de leur niveau de vie”: l’auteur ne s’intéresse ici qu’à l’aspect économique qu’il dénonçait :)
    ” et un appauvrissement pouvant déboucher sur des situations humaines parfois dramatiques. Car derrière les chiffres froids des statisticiens, il y a des familles et des individus qui souffrent dans leur chair et dans leur âme de choix politiques contraires à l’intérêt général” : situations qui bien sûr n’existait pas à l’époque du franc sous Giscard et Mitterrand.
    “Et il ne faut pas croire que la crise grecque ne pourrait pas un jour connaître une réplique dans notre pays”: c’est effectivement tout à fait possible
    “Car en France aussi tous les indicateurs économiques sont au rouge et même au rouge vif “: la faute à qui ? Quels sont les politiciens qui ont creusé le trou des finances publiques, ceux de Bruxelles ou de bon français qui ont pour nom Giscard Mitterrand Chirac Sarkozy ? Quels sont les politiciens qui ont refusé de faire les réformes nécessaires pour rendre notre pays compétitif ? Qui a laissé entrer des millions d’immigrés pour baisser les bas salaires, pour que la classe dominante puissent avoir une villa construit par des maçons mal payés ? Qui a sabordé l’éducation nationale, Bruxelles ? Qui gaspille l’argent publique par milliard ?
    L’auteur de l’article rend un grand service à nos politiciens en les dédouanant de toute responsabilité en accusant l’Europe. La crise vient d’abord des gouvernements nationaux à commencer par le gouvernement français. Une monnaie est un outil neutre. Il faudrait arrêter de réduire l’économie à la seule monnaie comme le faisaient les grands économistes du XXe siècle. Une économie c’est un tout
    La solution pour la France comme pour la Grèce passe par les politiques nationales. Une gestion de bon sens et de bon père de famille, une administration et une fiscalité efficace, mais avec la médiocrité de nos politiciens français, ce n’est pas gagné.
    En Grèce, les fonctionnaires étaient payés 14 mois par an, retraite à 53 ans, et tous les Grecs empruntaient comme des malades pour profiter de la société de consommation sans effort.
    “celui qui veut manger, qu’il travaille”

  9. Très joli billet Vintage. Je suis 100% en phase avec vous…. Même si j’estime que l’Europe technocratique doit valser définitivement.

  10. Ici comme ailleurs, l’égalitarisme fantasmé depuis les dites “Lumières”, entraîne, de facto, un surcroît d’inégalités… Gribouilles de la pensée!

  11. L’économie politique est une science bien absconse. Personne n’y comprend goûte, les spécialistes pas plus que l’homme de la rue, et Jérôme Bourbon encore moins. Il parvient dans son exposé à nous démontrer (?) que la même « l’Europe bruxelloise », et les mêmes « financiers apatrides etc… », se sont unis pour à la fois faire un « euro fort » – ce qui est très mal – et conspirer à sa baisse – ce qui est très mal aussi. On se demande comment de telles maladresses peuvent être « si profitables » à leurs auteurs.

  12. Dans ce pays, il y a deux sortes de gens. Ce qui les sépare est la parole incisive du Vainqueur du Monde : « Là ou est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Le Cœur du peuple français s’est prononcé il y aura cinq ans, le 29 mai 2010. Ce Cœur considère que la France est sont passé, son présent, son indicible et radieux à venir. Pour toujours.
    Les élites €uromondialisées croient, depuis ce 29 mai 2005, que l’on peut abolir deux mille ans d’Histoire de France (c’est-à-dire vingt siècles de Geste divine et de douleurs sans nombre endurées par le peuple français) par dix ans de cupidité et de corruption exacerbées. Ces élites ont cru astucieux de se servir du fils du premier Hongrois venu pour abolir la volonté du peuple français qui fut toujours le seul et unique peuple choisi pour bâtir la France.
    Par les Capétiens, la France – première des Nations – est au principe de l’Europe tout comme l’€ est au principe de l’€urope.
    Les élites €urofascinées ne peuvent pas plus congédier l’Histoire de France qu’ils ne peuvent anéantir le peuple français ; peuple qui dépasse de beaucoup ces oripeaux que l’on veut lui affubler, qui se nomment droite, gauche et intérêts des partis-culiers. L’abstention à l’occasion des élections régionales nous montre à l’envie qu’un électeur sur deux ne se déplace plus pour ces clowns venimeux à têtes de mort aux sourires glacés.
    Fort heureusement, le Maître de l’Histoire vient de signifier que l’€urope, c’est fini. Tout comme il l’a signifié pour le capitalisme, le 11 septembre 2001.
    « It’s over ».

  13. L’opulence sociale de l’occident est financé par l’emprunt,depuis des décennies. Seule l’Allemagne a des excuses car elle a été amenée à remettre à niveau l’Allemagne de l’est. L’ensemble des pays de la zone euro est incapable de rembourser les dettes , ils disposent tout juste de quoi payer les interets . En France , ce que rapporte l’impot sur le revenu couvre à peine le montant des interets, et nous sommes le pays le plus fiscalisé,à peine devancé par la Suède. Situation sans issue.

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