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Culture de mort : Avortement

L’enfant à naître et sa mère sont liés à jamais

De Cécile Edel, présidente de Choisir la vie :

"Jeudi matin à 0h45, 22 députés seulement se sont opposés au vote en première lecture de la mesure concernant la suppression du délai obligatoire de 7 jours entre deux rendez-vous préalables à tout avortement. Ne soyons pas naïfs, l’objectif de cette mesure n’était évidemment pas de libérer toujours plus les femmes, comme peuvent le prétendre certains députés et militants pro-choix ! Non ! L’objectif était de faire sauter l’un des derniers verrous qui pouvait encore aider les femmes à Choisir la Vie. Les soi-disant défenseurs de la loi Veil ne sont pas « pro-choix », mais délibérément et « hargneusement » « pro-mort »… Non seulement par ce vote, nos députés nous font entendre qu’ils considèrent l’enfant à naître comme ayant moins de valeur qu’un bien de consommation, mais en plus, ils nous montrent à quel point ils ignorent la psychologie des femmes enceintes. Tellement enfermés dans leur idéologie, je peux même aller jusqu’à dire qu’ils s’en désintéressent totalement! Si le sujet les intéressait, ils sauraient en effet que, dans la plupart des cas, à l’annonce d’une grossesse non prévue, non désirée, la jeune femme est sous l’effet d’un choc, comparable à ce que l’on peut appeler en psychologie mais, dans une moindre mesure, un choc « traumatique » (on nommera par traumatisme : l’ensemble des troubles de la vie affective et de la personnalité déclenchés chez un sujet par un choc émotionnel important) pouvant d’ailleurs, à plus ou moins long terme, entraîner ce qu’il est courant de nommer un « stress post-traumatique ». Cette grossesse, tel un « trauma », vient effectivement dans la plupart des cas, faire effraction dans la psyché de la personne qui n’avait ni prévu, ni contrôlé cet évènement. Celui-ci survient d’une manière inattendue, soudaine et imprévisible. Imprévisible car bien souvent la personne n’a pas imaginé (peu de maturité, entière confiance dans les contraceptifs…) qu’une grossesse pourrait survenir, cette dernière étant reléguée au champ de l’impossible. La grossesse est alors inévitablement vécue comme une agression extérieure, faisant irruption dans l’intériorité de la personne. L’enfant est ainsi identifié comme un objet extérieur, qui engendre un état d’insécurité et le sentiment d’être dans une situation de danger imminent aux conséquences irréversibles. C’est un véritable bouleversement et un drame intérieur qui se jouent alors. La première réaction de la personne est une réaction de rejet, qui succède à un état de sidération mentale. Les capacités intellectuelles et de raisonnement, qui sont d’habitude mobilisées pour une prise de décision, en calculant les risques et bienfaits de chacun des choix proposés, sont comme paralysées. A l’image des grands événements traumatiques (perte soudaine d’un être cher, catastrophe naturelle, agression..), où chacun sait qu’il est impossible alors de demander une quelconque prise de décision rapide à la personne, c’est une aberration psychologique et humaine que d’affirmer qu’une femme sous le choc d’une grossesse inattendue puisse ne pas avoir besoin d un certain temps de réflexion et que sa décision soit prise sans avoir besoin de consulter quiconque ! Ses capacités intellectuelles sont non mobilisables, tout son être est en émoi, son affectivité est accrue…

La femme tout juste enceinte ne peut exercer pleinement sa liberté, son être entier étant sous contrainte. Ainsi, au lieu d’opposer sans cesse et systématiquement depuis plus de 40 ans, l’enfant à naître et sa mère, en imposant à notre société entière l’idée grotesque que la vie de l’un (en l’occurrence celle de l’enfant) est une entrave à la liberté de « bien vivre » de l’autre (de sa mère), les opposants au respect de la Vie feraient mieux d’accepter enfin cette vérité, éclatante, naturelle, indiscutable, qui nous crie qu’une mère et son enfant seront toujours liés à jamais, l'un ne peut disparaître sans que l'autre ne souffre… C'est une évidence du cœur, de la nature et de la raison. Rien ni personne ne pourra changer cela, pas même nos lois!

L’extraordinaire sculpture de « The Child Who Was Never Born" de Martin Hudáčeka ne cesse d’ailleurs de nous rappeler cette vérité simple, d’une manière incroyablement éclatante…Après ce vote scandaleux, qui laisse supposer que cet acte est totalement banal, anodin et sans conséquences, je vous invite à faire circuler cette image à la fois douloureuse et lumineuse de "l’Enfant qui n’est jamais né" et qui fera, souhaitons-le son chemin, dans la conscience de chacun."

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