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L'Eglise : Vie de l'Eglise

L’Église, sans une continuité doctrinale et disciplinaire, ne risque-t-elle pas de devenir une simple association, porteuse de l’idéologie religieuse du moment ?

L’Église, sans une continuité doctrinale et disciplinaire, ne risque-t-elle pas de devenir une simple association, porteuse de l’idéologie religieuse du moment ?

L’Homme Nouveau réagit au motu proprio de François. Odon de Cacqueray demande si cela signe la réouverture de la guerre liturgique :

Deux affirmations de la conclusion susciteront certainement beaucoup de commentaires : « Les indications sur la marche à suivre dans les diocèses sont principalement dictées par deux principes : d’une part, pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II ». Les limitations ne seraient donc qu’une marche en attendant la suppression définitive du rite ancien. Paul VI et Jean-Paul II auraient non réformé un rite romain pré-existant mais créé un nouveau rite romain en remplacement de l’ancien. Une affirmation qui vient conforter tous ceux qui rejetaient le missel dit de Paul VI parce qu’instituant un nouveau rite.  L’autre principe est directement lié à la grande consultation faite auprès de tous les évêques du monde à propos de l’application de Summorum Pontificum. Les évêques doivent « interrompre l’érection de nouvelles paroisses personnelles, liées plus au désir et à la volonté de certains prêtres qu’au besoin réel du « saint peuple de Dieu fidèle ». » Diane Montagna, journaliste américaine à Rome, accréditée par le Saint-Siège nous apprend que seuls 30% des évêques ont répondu au questionnaire et 50% des réponses avaient une position neutre ou favorable au motu proprio de Benoit XVI. Avec 30% de réponses le pape a donc pu constater que les paroisses personnelles qui donnaient une stabilité à des prêtres, et donc des fidèles, ne répondaient pas à un besoin réel du peuple de Dieu ? 

Philippe Maxence pose plusieurs questions, qui touchent tout le monde :

1°) L’Église estime-t-elle que la foi véhiculée par la forme extraordinaire n’est pas la même que celle véhiculée par la forme ordinaire ? Si c’est le cas, et dans la mesure où la forme ordinaire ne date que de 1969, n’est-ce pas reconnaître implicitement que celle-ci rompt avec la tradition de l’Église et que partant, le concile dont elle est issue, est réellement une rupture, contrairement à ce qu’avait essayé de souligner le pape Benoît XVI dans son discours de décembre 2005 sur les deux herméneutiques (rupture et continuité) ?

2°) Les fidèles du rang doivent-ils comprendre que la fonction papale n’exprime dans son exercice disciplinaire que les opinions du moment du Souverain Pontife en place, lequel peut contredire son ou ses prédécesseurs, tout en s’attendant à son tour à être contredit éventuellement par ses successeurs ? L’Église, sans une continuité doctrinale et disciplinaire, ne risque-t-elle pas alors de devenir une simple association, porteuse de l’idéologie religieuse du moment ?

3°) Quel sens revêtent les termes de charité et de miséricorde quand on prend des décisions aussi violentes, sans même un mot d’égard à l’endroit des fidèles visés, dont beaucoup sont fervents (quoique tous pécheurs) et pourvoyeurs de vocations ?

4°) Comment comprendre que les fidèles, attachés à un rite utilisé pendant des siècles par l’Église et qui a participé à la formation des saints, doivent s’attendre à reprendre les chemins des catacombes, des garages, des salles profanes pour entendre la messe, alors même que tant d’églises des pays occidentaux sont vides et à l’abandon ?

5°) Quelle est la justice pratiquée dans l’Église à partir du moment où des fidèles qui tentent, malgré leurs péchés, d’être fidèle à l’enseignement de l’Église, sont durement touchés alors que l’Église d’Allemagne (par exemple) tombe pour une grande partie dans l’hérésie, que des prêtres nient certains éléments de la foi ou ne respectent pas les normes de la célébration de la forme ordinaire et ne sont pas sanctionnés ?

Ajoutons une dernière question d’un autre ordre :

Ce motu proprio ne signe-t-il pas l’enterrement de l’œuvre de Benoît XVI (et dans une certaine mesure de Jean-Paul II) alors que le pape Benoît est toujours vivant, et avec lui, la fin de la paix liturgique en raison d’une politique du rétroviseur qui voit l’avenir de l’Église avec les lunettes des années 1970 ?

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