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Valeurs chrétiennes : Education

Lecture : bras de fer parents/enseignants

Une enseignante parisienne confie :

"Le jour de la réunion de rentrée, les parents m’ont intimé l’ordre d’exécuter les décisions ministérielles quand je leur ai expliqué que je n’utiliserais pas une méthode exclusivement syllabique".

Une autre enseignante :

"J’ai eu le sentiment d’être agressée par une horde de mères en furie qui m’ont reproché d’utiliser le manuel Ratus, qui n’est pas une méthode syllabique stricto sensu."

Avec 12 autres organisations syndicales, le Snuipp a fait publier à 500000 exemplaires une brochure intitulée «Apprendre à lire pas si simple !». Un argumentaire à destination des enseignants qui constitue un véritable pied de nez au ministre. Il est vrai que la circulaire ministérielle n’est pas claire. À Montpellier, un père avait acheté pour sa fille la méthode Boscher, un manuel de 1905 qui prône la méthode syllabique. «Si vous voulez aider votre enfant, faites-moi plaisir, jetez ce livre !», lui a lancé la maîtresse. Certains parents ont alerté les inspecteurs d’académie. Une mère indique : «L’inspecteur m’a demandé de me mêler de ce qui me regarde, mais il m’a aussi confirmé que les requêtes du ministre n’étaient pas applicables…». Une directrice d’école a lancé à ses enseignants : «Vous savez comme moi que le ministre écrit ce genre de chose pour faire plaisir aux parents !

Ces membres de l’"Education Nationale" ignorent d’une part le bien des enfants au nom de leur idéologie et d’autre part que "les parents sont les premiers et les principaux éducateurs de leurs enfants" (lettre aux familles, §16) et qu’ils sont à leur service.

Roland Goigoux, un universitaire enseignant à l’École supérieure de l’éducation nationale de Poitiers, où il formait des inspecteurs de l’Éducation nationale, vient d’être sanctionné. Spécialiste de la lecture, il venait de publier un livre intitulé «Apprendre à lire à l’école» dans lequel il émettait certaines réserves à l’égard de la méthode syllabique. Jean David, qui dirige l’ESEN, a estimé que «les formateurs devaient respecter les orientations ministérielles» et lui a retiré ses heures d’enseignement sur la lecture. C’est déjà ça.

Michel Janva

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6 commentaires

  1. Quand on dit que l’Education Nationale est la dernière administration Stalinienne d’Europe, on n’est pas loin de la vérité…
    Je ne comprend pas cette rage, pour ne pas dire cette hargne contre la méthode syllabique qui a fait ses preuves sur des générations d’écoliers. Je crois que c’est vraiment _je pèse mes mots_ purement idéologique.
    J’ai constaté la même chose au niveau de l’enseignement primaire de l’arithmétique et des maths: La façon d’énoncer les problèmes est parfois si tordue qu’il m’est arrivé de jeter l’éponge en essayant d’aider mes enfants.
    Je pèse mes mots encore une fois: Il y a une volonté sourde mais évidente de déconnecter les enfants de ceux de leurs proches qui pourraient les aider. Ainsi, tous les enfants (de ceux du cadre à ceux de l’immigré analphabète) se retrouvent au même niveau, les parents n’ont plus leur mot à dire et ils deviennent une cire malléable entre les mains des profs pour mieux leur bourrer le crâne de tout ce que vous pouvez imaginer.

  2. Je voulais préciser que, suite à cette circulaire équivoque, le Ministre a clairement précisé pendant une conférence de presse qu’il interdisait toute méthode qui ne soit pas purement alphabétique.
    (Source : Libre journal de Radio Courtoisie du 11 sept 2006)

  3. Et encore si ce problème n’était propre qu’au “public” !

  4. @Tuxedosam : on peut consulter l’intégralité de l’intervention ministérielle lors de la conférence de presse ici :
    http://www.education.gouv.fr/cid813/conference-de-presse-sur-la-lecture.html
    On y lit notamment : “le maître doit écarter les méthodes qui font commencer l’apprentissage de la lecture par la reconnaissance globale, et quasi photographique des mots.”

  5. Je partage l’opinion de J. Dumon, sachant que des générations de crétins sont plus facilement manipulables par quelques élites, bien pensantes comme il se doit. Je crois de plus qu’un grande quantité d’enseignants du primaire n’ont pas la structure d’esprit nécessaire pour enseigner de façon rigoureuse, étant eux mêmes des fruits de la méthode globale. Et à en juger par la qualité de rédaction et les fautes à 4 points juchant les circulaires et autres mots venant desdits enseignants, on voit mal comment ils pourraient enseigner la grammaire à nos enfants. Navrant constat.

  6. Une anecdote sur le niveau de l’enseignement en France :
    Mon fils ainé a participé à un concours de mathématiques, à l’échelon régional ou national, je ne sais plus. Il était en classe de 5ème. L’un des sujets était:
    “trois petites poules sortent un soir en boïte. Combien doivent-elles emporter de tongs et de tops”…
    Outre le niveau affligeant de la reflexion mathématique, on appréciera le style littéraire…
    Mon fils ignorant ce qu’est un “top” n’a pas pu répondre correctement… et a perdu le concours…

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