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Aide au développement

Le G8 s’engage à aider davantage l’Afrique

Malgré les attentats d’hier, les chefs d’état et de gouvernement du G8, rassemblés en Ecosse ont, comme prévu, traité de l’aide au développement de l’Afrique.

Même si les documents officiels du G8 ne sont pas encore en ligne, les médias rapportent les engagements qu’ils ont pris : outre l’annulation de la dette de 18 pays pauvres, il s’agirait de "l’accès universel au traitement contre le SIDA et l’engagement pour une nouvelle force de maintien de la paix en Afrique." L’aide publique à l’Afrique sera doublé, pour être portée à 50 milliards de dollars par an (donc augmentée de 25 milliards. Je le précise parce que certains demandaient une augmentation de 50 milliards.) Les subventions agricoles seront à terme supprimées.

Ne s’agit-il que d’un effet d’annonce ? Ca ne serait pas la première fois : dans l’enthousiasme de l’an 2000, presque tous les pays développés s’étaient par exemple engagés, dans le cadre du Millénaire pour le développement, à porter à 0,7% de leur PIB l’aide aux pays pauvres, et une poignée l’a fait.

Il semble que la déclaration du G8 reste assez vague : elle ne fixe pas de date pour le doublement de l’aide publique, ni pour la très délicate question des subventions aux agriculteurs européens, américains ou japonais.

Les conclusions du G8 reprennent assez largement celles de la "Commission pour l’Afrique" qu’a présidée Tony Blair, détaillées dans un rapport intéressant. Intéressant parce que son ton rompt avec le "politiquement correct" tiers-mondiste. Il n’hésite pas à dénoncer les effets pervers d’une aide mal pensée; à "parler vrai" sur la corruption endémique de la majorité des pays africains, ou sur le poids des allégeances tribales et ethniques; à considérer les religions comme des "partenaires pour le développement."

Certes, d’autres choses plaisent moins : par exemple, pourquoi une commission prétendant parler de l’ensemble de l’Afrique ne comporte-t-elle que deux membres francophones (dont le catholique Camdessus) ? Blair n’instrumentalise-t-il pas l’Afrique dans sa lutte contre la politique agricole commune ? Et les références constantes à la parité, voire à la "santé reproductive" qui, dans le jargon de l’ONU, peut inclure l’avortement, laissent sceptique.

Mais au moins le débat sur l’Afrique est relancé, et dans des termes qui laissent la dialectique marxiste dans les poubelles de l’histoire.

Henri Védas

PS : les éléments du discours de Chirac sont ici.

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