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Liberté d'expression

Le verdict d’islamophobie : un procès stalinien

Unknown-61Kamel Daoud arrête le journalisme. Une décision qui fait suite aux violentes critiques essuyées par l'écrivain algérien après ses écrits sur les agressions sexuelles de Cologne la nuit du Nouvel An. 

"Nous vivons désormais une époque de sommations. Si on n'est pas d'un côté, on est de l'autre".

La polémique est née de deux textes publiés par Kamel Daoud. Dans une tribune publiée fin janvier dans le quotidien italien La Repubblica et traduite dans , intitulée "Cologne, lieu de fantasmes"l'écrivain pointait comme ressort principal des agressions de Cologne le tabou du rapport à la femme dans les sociétés arabes, lié à la montée de l'islamisme. Une argumentation également développée quelques jours plus tard dans un article publié par le  sur "la misère sexuelle du monde arabe".

Un collectif d'anthropologues, sociologues, journalistes et historiens l'a épinglé le 11 février dans , en l'accusant de recycler "les clichés orientalistes les plus éculés" et d'"alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen, sous le prétexte de refuser tout angélisme".

Il rétorque :

"Que des universitaires pétitionnent contre moi aujourd'hui, pour ce texte, je trouve cela immoral parce qu'ils ne vivent pas ma chair, ni ma terre et que je trouve illégitime sinon scandaleux que certains me servent le verdict d'islamophobie à partir de la sécurité et des conforts des capitales de l'Occident et ses terrasses". "Le tout servi en forme de procès stalinien et avec le préjugé du spécialiste : je sermonne un indigène parce que je parle mieux des intérêts des autres indigènes et post-décolonisés." 

"Je pense que cela reste immoral de m'offrir en pâture à la haine locale sous le verdict d'islamophobie qui sert aujourd'hui aussi d'inquisition. Je pense que c'est honteux de m'accuser de cela en restant bien loin de mon quotidien et celui des miens."  "Dénoncer la théocratie ambiante chez nous devient un argument d'islamophobe ailleurs. Est-ce ma faute ? En partie. Mais c'est aussi la faute de notre époque, son mal du siècle".

En 2014, Kamel Daoud avait été  lancée par un salafiste algérien, qui appelait à son exécution pour "apostasie et hérésie" après ses propos sur son rapport à l'islam. 

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