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Culture de mort : Euthanasie

Le subversif rapport Sicard ouvre la voie à l’euthanasie

Lu sur Riposte catholique :

"le rapport Sicard est l’exemple-type du document ambigu qui ouvre
certaines portes, sans le dire… ouvertement, mais en faisant comprendre
que ces dernières l’ont bien été
. Il faut noter autant sa prudence que
sa résolution. Côté rue, c’est effectivement le refus de l’euthanasie,
mais côté cour, c’est un son de cloche différent, pour ne pas dire
inquiétant. En fait, c’est lorsque l’on passe de la rue à la cour, par
le hall d’entrée, que l’on comprend la profonde ambiguïté du rapport
Sicard.

Côté rue : le refus apparent de l’euthanasie…

Le rapport dit écarter explicitement l’euthanasie dite « active » au motif que « la barrière d’un interdit serait franchi ».
Les rédacteurs du rapport ont pris le soin de ne pas adopter une option
aussi franche, au grand dam de certains promoteurs de l’euthanasie,
comme Jean-Luc Romero et autres partisans du « droit de mourir dans la
dignité ». […]

Côté hall d’entrée : l’ambiguïté sur les soins palliatifs

Le rapport Sicard est autant le promoteur de la loi « Leonetti » que
son contempteur.
C’est sur cette question que l’on peut comprendre le
ton du rapport qui veut développer les soins palliatifs tout en estimant
qu’ils ne suffisent pas à résoudre la question de la souffrance en fin
de vie
. En effet, le rapport entend ne pas toucher à la loi et cherche
même à faire la promotion des dispositifs. Tout paraît raisonnable. Pas
totalement. Le rapport précise que les soins palliatifs ne pourront « jamais résoudre la totalité des situations, même si ces structures devaient être en nombre plus important ».
C’est là que le bât blesse. Comment ne pas noter une certaine
contradiction ? S’il fallait évaluer à leur juste mesure les soins
palliatifs, il aurait au moins fallu que leur couverture soit
suffisante, ce qui n’est pas le cas.
Or, le rapport Sicard se permet de
juger l’efficacité d’un dispositif qui reste encore insuffisamment
développé. Pire : il juge l’efficacité à partir d’une situation
hypothétique.
Or, si les soins palliatifs étaient plus répandus, la
question du traitement de la fin de vie ne prendrait-elle pas une
tournure différente ? Ce n’est qu’une question. Mais avant de critiquer
une orientation (le choix des soins palliatifs), faisons en sorte
qu’elle puisse être évaluée objectivement.

Côté cour : le choix de la sédation terminale et la possibilité du suicide assisté

Dénonçant le recours aux sédations légères, le rapport Sicard ouvre
néanmoins une brèche d’importance : celle du recours à la sédation
terminale
. Or, administrer un traitement qui aboutit au décès est ni
plus, ni moins, un acte d’euthanasie
. À la différence de la sédation
légère, dont l’intention n’est pas de mettre fin à une vie, la sédation
terminale a bien pour objet principal la fin de vie. Ce n’est pas parce
que la sédation légère est délicate pour le patient qu’elle équivaut
intentionnellement à une euthanasie ou à un homicide. […] En revanche, la sédation
terminale aboutit bien au meurtre du patient. Son effet est directement
voulu. Il n’est nullement accidentel, mais bien substantiel
. Enfin,
timidement, le rapport admet la possibilité d’un suicide assisté « à la
mode Oregon » (nota : référence à une législation d’un État américain) :
le patient en phase terminale pourrait se voir remettre un produit
létal qu’il pourrait d’ailleurs ne pas utiliser
. Ainsi, le médecin
n’administrerait pas le traitement mortel, ce qui permet de ne pas
l’impliquer dans l’acte de mourir qui revient au seul patient. Mais
cette option constitue déjà un pas considérable. […]

La technique de la subversion… 

Une brèche a bien été ouverte par le rapport Sicard. Comme dans la
légalisation relative à l’avortement, on invoque des situations
d’extrême détresse
. On prétend les circonscrire des autres situations.
Comme dans les années 1970, on invoque l’insatisfaction de la situation
actuelle (à ce sujet, le rapport Sicard s’appuie sur ce que penserait
l’opinion publique et invoque l’insatisfaction des français). Comme dans
le dispositif même de loi « Veil », on prétendait ne pas ériger un
quelconque droit. Mieux : on affirmait que la vie devait être respectée
« dès le commencement » (!) et que l’avortement devait constituer
l’exception. […]"

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