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Culture de mort : Avortement / Pro-vie

Le retour des “méthodes naturelles” ?

Dans Présent, Jeanne Smits laisse entendre que le tout-contraception bat de l'aile :

R "Ce qui change, un peu, c’est qu’avec la mode de l’écologie, non pas dans sa dimension politique mais en tant que volonté individuelle de ne pas heurter la nature, de plus en plus de femmes rechignent à avaler des hormones tous les jours (jusqu’à 8 000 comprimés pour celles qui auront utilisé la pilule pendant toute leur vie fertile). Le nombre d’utilisatrices de la pilule est en baisse sensible depuis 2005 où il se situait plus près des 45 %. Ce « ras-le-bol » agace les féministes, rapporte Psychologies.com, mais traduit une réelle préoccupation par rapport à l’absorption de comprimés dont les effets secondaires – cancer du sein, baisse de la libido, prise de poids, risques d’accidents vasculaires chez les fumeuses et j’en passe beaucoup – sont de mieux en mieux connus du public. A quoi s’ajoute la pollution de nos cours d’eau, avec la féminisation des poissons…

On nous annonce donc, avec dépit, le retour des « méthodes naturelles », en tentant de les discréditer en les rendant responsables de 19 % des « IVG » actuelles. Il y a là une erreur de perspective volontaire, puisqu’on ne distingue pas entre les méthodes bricolo des couples, mariés ou non, qui ne veulent pas de l’abstinence périodique, et les méthodes d’observation qui, bien maîtrisées, ont un taux d’échec inférieur à celui de la pilule tout en induisant un comportement plus responsable et respectueux entre époux qui restent ouverts à la vie."

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11 commentaires

  1. Expression révélatrice : selon le texte ci-dessus, les méthodes naturelles ont “un taux d’ECHEC inférieur à celui de la pilule”.
    Autrement dit : la conception d’un enfant est un échec.
    Merci pour lui.
    Ceci montre qu’il faut bien aborder la dimension morale de la chose. Et la moralité d’un acte se prend non seulement de la matière, mais aussi (et suprêmement) de l’intention (et aussi des circonstances). Ce n’est pas parce qu’un acte n’est pas mauvais en soi (la matière) que l’acte est bon : il faut en outre que l’intention soit bonne (idem pour les circonstances). Or, s’il n’y a à priori rien de mauvais à “user du mariage” dans les périodes infécondes, il faut, pour que cet acte ne soit pas mauvais, que l’intention qui y préside soit bonne. Chose qui n’est pas automatique, loin s’en faut. Le fin du fin n’est donc pas dans la “méthode”, mais dans l’ensemble matière+intention+circonstances.
    C’est donc une erreur gravissime que de “promouvoir les méthodes naturelles” comme un moyen “naturel” et donc “bon” de ne pas avoir d’enfant. Car on exclut l’intention, qui est l’élément formel de la bonté ou de la malice de l’acte. Ce faisant, on met dans la tête des gens que du moment que c’est “naturel” (et pas chimique), c’est de la bonne contraception pour cathos !
    N’importe quel manuel de théologie morale l’enseigne clairement cette nécessité de l’intention pour qualifier l’acte humain.

  2. Quelle joie de discuter avec ma belle-fille de la méthode naturelle et de l’entendre dire à quel point c’est pour elle et notre fils une méthode d’enracinement de leur vie de couple dans la confiance et le respect mutuel. Ils vivent cela avec une grande joie. Nous partageons cela avec eux, c’est une vraie philosophie de vie dans la liberté et l’amour vrai. voir le site : billings life

  3. Les méthodes naturelles (méthodes et non bricolages) sont fondées sur une connaissance scientifique approfondie; elles engagent la femme (et son partenaire) vers un plus haut niveau d’éducation, c’est un bienfait pour le couple et tout son entourage. Qui donc disait: “ouvrez une école…” les “méthodes naturelles de contrôle de la fertilité” (qui favorisent aussi des naissances dans des couples où “c’est pas gagné d’avance”) y contribuent.

  4. Dans le milieu écologiste allemand le plus radical, il existe depuis une dizaine d’années une remise en cause et l’abandon de la contraception chimique avec un mouvement d’information sur le contrôle naturel de la fécondité.

  5. Etrange,
    En cours d’embryologie (de médecine donc), la prof nous a informé que la méthode, dite naturelle, d’observation de la texture de la glaire cervicale chez la femme est beaucoup plus aléatoire et imprécise que l’observance d’un traitement contraceptif comme la pilule.
    Qui a raison? Le mystère reste entier! :p

  6. @ twelves :
    Une méthode scientifique de régulation naturelle des naissances par observation de la glaire existe, votre prof ne connais pas son sujet. J’en veux pour preuve la page suivante :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/FertilityCare
    Je cite : “Fertilitycare a fait ses preuves depuis 40 ans, dans de nombreux pays”.
    En France, cette méthode a pour l’instant deux instructrices en formation…
    Nous sommes donc complètement arriérés dans ce domaine. Pas étonnant avec des médias et des gouvernements entièrement acquis à la cause du tout-contraception.

  7. @ Bergstein
    Il est licite qu’un couple marié garde la liberté de donner la vie ou non, si rien de ce qu’il utilise comme moyen n’attente à la vie.
    Certes un couple qui même par des méthodes dites naturelles refuserait toute conception serait dans la faute, mais de grâce ne faites pas de la vie conjugale une obligation de conception et grossesse : car où serait la moralité d’un acte qui ne laisse aucune possibilité de jugement et de responsabilité ? Emplissez la terre et soumettez là : l’homme a conservé, même après le péché originel, la liberté de ses actes dans cette proposition du Créateur de faire de lui un co créateur.

  8. “19% des ivg actuelles”….
    hum…
    et quoi penser des 72% d’ IVG réalisés par des femmes pourtant sous contraceptifs?
    (rapport de l’IGAS 2009)

  9. “Taux d’échec” ? Désolée, c’est la terminologie habituellement utilisée pour voir dans quelle mesure une méthode d’auto-observation de la fertilité utilisée en vue de ne pas concevoir laisse se produire une conception sur une période de 12 mois. Que la démarche n’ait pas eu le résultat souhaité ne signifie pas que la grossesse soit en elle-même un “échec”. Au contraire, j’ai précisé en fin d’article que les couples qui utilisent ces méthodes dans un bon esprit le font dans une logique d’ouverture à la vie puisqu’aucun obstacle n’est posé pour éviter la conception.
    Taux de réussite : j’évoquais ici la méthode “sympto-thermique” qui combine plusieurs facteurs d’observation.
    D’accord pour parler de l’intention, mais celle-ci relève de chaque cas individuel. Sur le plan général, on sait tout de même que les couples ayant recours à la régulation naturelle des naissances ( cathos ou non) ont un taux de divorce bien moindre. Et que, comme dit plus haut, ces méthodes d’auto-observation permettent aussi d’augmenter les chances de concevoir un enfant. On sait aussi que de multiples grossesses rapprochées au-delà du raisonnable pour telle famille ou telle femme peuvent aboutir à la tentation d’utiliser une “vraie” contraception. Le tout étant de trouver la bonne mesure entre la générosité et le volontarisme, chose qui ne se règle ni ne se définit dans la généralité.
    Sans compter que ces méthodes permettent de faire l’économie du test de grossesse !

  10. @ C.B.
    Puisque vous parlez de couple, soyez assez aimable pour parler de mari plutôt que de “partenaire”. Il ne s’agit pas de bridge…

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