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France : Politique en France

Le repos dominical fait bouger les lignes

Extrait de l'éditorial d'Eric Letty dans Monde et Vie :

UNE904"Hervé Mariton se retrouve ainsi sur les mêmes positions que Manuel Valls, et Henri Guaino que Martine Aubry, qui rappelle que « la société de consommation n’est pas un but en soi. Le dimanche, c’est un jour pour la famille, les amis, l’art et la culture ». Il assez paradoxal, en effet, que le même gouvernement qui n’a de cesse de chanter les vertus du « vivre ensemble », casse ce puissant instrument de cohésion familiale et sociale. Valérie Trierweiler, sans doute désireuse de nuire à son ex-concubin, a toutefois trouvé les mots justes dans un message « gazouillé » sur le réseau Tweeter : « Ma mère travaillait le dimanche, elle n’avait pas le choix. Que ces dimanches étaient tristes. Nous attendions son retour pour vivre. »

En face, Emmanuel Macron est un bébé-Attali et la gauche qu’il promeut est celle de son mentor, mondialiste, matérialiste et ultra-libérale : la gauche de « l’homme nomade ». C’est à elle aussi que se raccrochent Manuel Valls et, moins bruyamment, François Hollande. Cette gauche-là n’aime pas la famille, nous avons eu l’occasion de le constater depuis le début du quinquennat. Elle n’aime pas non plus le peuple français, ni la France. Le repos du dimanche est aussi sacrifié aux desidarata bruxellois.

La deuxième lecture de la loi Macron, qui n’exclut pas la première, a trait à un choix de civilisation et aux racines chrétiennes de notre pays, que ce texte contribue à arracher. Martine Aubry, qui n’a certes jamais compté parmi les amis de l’Eglise, a omis de préciser que le dimanche est aussi, et d’abord, le jour du Seigneur, « jour de grâce et de cessation du travail », dit le Catéchisme. Comme le rappelait un numéro récent de Monde et Vie, ce n’est pas la première fois, dans l’histoire, que les ennemis du catholicisme tentent de le « laïciser ». Après une longue bataille, la droite catholique et sociale n’obtint qu’il devienne chômé qu’en 1906, quelques mois après la grande spoliation de 1905, en quelque sorte comme un lot de consolation. Il est significatif que le gouvernement revienne sur cet acquis, au moment où Claude Bartolone proclame la supériorité de la religion républicaine sur toutes les autres. Ils ont commencé une guerre de religion."

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