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France : Société

Le processus de sacralisation de l’art contemporain

Dans Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu dénonce la stratégie des artistes contemporains qui s'exposent dans des monuments historiques pour légitimer leurs horreurs :

"[…] Versailles est une pièce maîtresse dans cette stratégie d’invasion de l’espace public, qui permet à l’art contemporain de se légitimer auprès des sceptiques et des timorés : si c’est exposé à Versailles, c’est forcément beau.

Le domaine de Louis XIV n’a pas été le premier à être envahi par les mauvaises herbes du canul’art : dès 2006, Chambord accueillait une exposition d’artistes contemporains justement intitulée “Chassez le naturel”. En certains lieux, l’invasion est définitive, comme à Chaumont-sur-Loire, ancien domaine de Catherine de Médicis puis de Diane de Poitiers, transformé en centre d’art contemporain.

Le Louvre cumule provisoire et définitif. Côté définitif, c’est le plafond barbouillé en 2010 par Cy Twombly pour la salle des bronzes grecs ; côté provisoire, citons l’exposition Jan Fabre, en 2008, qui voyait notamment un ver de terre géant ramper dans les salles d’art flamand. L’art contemporain, note Jean Clair en paraphrasant Degas, ne se contente pas de fusiller l’art classique, il lui fait aussi les poches.

La rue est un espace de choix pour cette stratégie d’omniprésence. À Paris, impossible depuis quelques semaines de voir le Panthéon sans voir aussi Mongolian, la statue monumentale de Shen Hong Biao.

Mais pour ce processus de sacralisation de l’art contemporain, rien ne vaut une église. Si des lieux de culte désaffectés sont transformés en hall d’exposition, Saint-Merri, à Paris, est devenu centre d’art contemporain tout en restant une paroisse. […]"

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11 commentaires

  1. Depuis Georges Pompidou, grand destructeur du Paris ancien, l’art contemporain a été imposé dans les bâtiments anciens et d’une manière générale aux français, par la décoration, la sculpture, la peinture, la musique, les salons d’art.
    Cette invasion a progressé dans les collections nationales. La présence de l’art contemporain dans les églises est d’abord le résultat d’un manque de culture et d’un laisser-faire de la part du clergé, voire d’une volonté de certains curés de paroisses qui confondent l’ouverture et l’accueil avec la manipulation idéologique de la culture de mort. Événements qui profitent de l’indifférence des paroissiens concernés, car il ne suffit pas de déplorer ces installations, il faut résister contre cette invasion.

  2. Cela fait des années que nos chapelles de campagnes sont occupées des les beaux jours par les adeptes, souvent subventionnés, du “non-art” terme bien préférable à “contemporain” et l’Eglise à plutôt accompagné le phénomène, souvent de peur de ne pas être “dans le vent”. Il suffit de voir ça et là les innovations hardies des fameuses “commissions d’art sacré” pour s’assurer que nous portons une large part de responsabilité pour ce qui concerne l’utilisation et la décoration des “espaces religieux”.

  3. Quand l’éducation nationale n’ a qu’une seule oeuvre à présenter à nos enfants : guernica de picasso. Tout les ans la même et pour tous les niveaux confondus. Ils quittent l’école avec une bonne connaissance de l’histoire de lard et peuvent accepter tous les détritus boboïstes : on leur a enseigné que c’était ça l’art !

  4. Aujourd’hui la création c’est l’innovation. Le marché de l’art impose aux artistes de se différentier pour se faire remarquer, d’où les horreurs choquantes et le non art. L’art qui continue la tradition et la rend vivante n’est malheureusement pas reconnu. La confusion ente ouverture à tout et n’importe quoi et l’œuvre qui ouvre à la beauté et à la vérité, ne date pas d’hier. Ceux qui ont capitalisé une culture artistique suivent en général d’autres filières plus rentables que la création. Les vrais artistes sont cachés, et pauvres.

  5. Nous vivons une épouvantable et générale inversion, préparée, voulue toujours plus opiniâtrement.
    A la désacralisation de tout ce qui nous dépasse et nous aspire vers le haut, s’ajoute la sacralisation du laid, du vicieux, de la forfaiture mensongère… la vénération de tout ce qui nous enfonce dans l’immonde.
    Satan ne peut rien inventer, il peut juste tenter d’imposer un anti-royaume divin, qui n’est autre que celui de l’Antichrist, celui de la Bête.

  6. au sujet de Valeurs Actuelles, Le Point de cette semaine se fait l’echo d’un possible changement d’actionnaire…la “dérive droitière” du magazine devant etre mise sous controle

  7. Allant souvent à Versailles, je peux y voir les rebuts de chantiers présentés comme des œuvres d’art. Me promenant avant hier avec un petit de quatre ans, à sa question sur une barre de fer posée sur une pierre, j’ai préféré lui répondre qu’il s’agissait d’une chantier non terminé. Ma réponse lui a paru tout à ait convaincante .
    A Versailles ont est heureux quand les ferrailles laissées par les zartistes subventionnés ressemblent à un morceaux de chantier. Parfois c’est bien pire.
    Tout cela pour qu’un an après le zartiste puisse frimer dans les cocktails new-yorkais en disant qu’il a déposé à Versailles; sa côte monte et on trouvera bien une mairie ou un ministère pour acheter
    le machin avec l’argent des français.

  8. Ce qui est exposé à Versailles et en fait souvent déguelasse. il ne flatte que le bobo gaucho, souvent sou l’emprise de narcotico effluves. Ce qui lui fait s’extasier devant des horreurs, qu’un esprit perturbé et englué n’est plus en capacité de discerner.

  9. @ david : une histoire de lard aux élèves musulmans qui pullulent dans les écoles ? il fallait oser !
    Des œuvres d’art moderne ? Pourquoi pas, mais pas n’importe où ! Le respect des œuvres anciennes ne les préoccupent pas, c’est une manière de dénaturer par le mélange des genres. Ce qui est actuellement proposé et mis à coté est choquant, si c’est le but, c’est réussi. Même les conférenciers sont distant pour en parler.

  10. Petit rappel du discours d’Albert Camus, lors de la réception du prix Nobel: “Les véritables artistes ne méprisent rien […]” mais s’efforcent de comprendre.
    A cette échelle, les “artistes contemporains” cités ne sont visiblement pas des artistes mais de simples provocateurs. Ou des opportunistes vivant du “marché” de l’art, mu par ses propres mécanismes de recherche de placement/profit.

  11. Belle œuvre d’art ,vu a la télé ,une pyramide de papier cul ,au cout exorbitant de plusieurs millier de dollar ,et le publique de s’extasier? la connerie n’a pas de limite.

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