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Culture : cinéma

Le pognon de dingue du Centre national du cinéma

Le pognon de dingue du Centre national du cinéma

Marc Baudriller a enquêté pour Challenges :

  • En 2017, parmi les 222 films de cinéma dits « d’initiative française » soutenus par le CNC, 161 ont bénéficié de crédit d’impôt.
  • Tout comme 584 oeuvres audiovisuelles destinées au petit écran.
  • Selon une note de l’Inspection générale des finances, les crédits d’impôts affectés au cinéma, au cinéma international et à l’audiovisuel ont bondi de 131 millions d’euros en 2016 à 293 millions en 2018.
  • Le cinéma cumule : les crédits d’impôts s’ajoutent aux aides du CNC, de l’Europe et des régions. L’Ile-de-France a ainsi porté ses aides à 16,5 millions en 2018.
  • si les taxes perçues par le CNC sur les entrées en salles demeurent stables – elles ont rapporté 142 millions en 2018 -, les grandes chaînes de télévision françaises, Canal + en tête, ont diminué leurs versements au CNC ces dernières années : de 605 millions versés en 2012, cette taxe ne rapporte plus que 529 millions – 76 millions se sont évanouis dans la nature.
  • Le CNC a réussi à taxer l’activité française des géants du numérique : 2 % sur le chiffre d’affaires des plateformes de vidéo payantes ou gratuites basées à l’étranger. Ce taux de 2 % est appelé à se rapprocher très vite des 5,5 % appliqués au chiffre d’affaires des chaînes de télé. Par ailleurs, les Gafa sont soupçonnés de sous-estimer largement leur activité en France. Enfin, les acteurs de la VOD vont croître et se multiplier dans les années qui viennent. Netflix, Amazon Prime Vidéo, YouTube ou Facebook ont en France des marges de croissance gigantesques. Ils seront rejoints par d’autres acteurs : la future plateforme de VOD des chaînes françaises Salto luttera contre des poids lourds comme Disney ou Warner, qui veulent lancer leur propre Netflix. Tous ces acteurs se verront appliquer la nouvelle taxe.
  • En 2018, les cinémas français ont vendu 200 millions de billets.
  • En 2017, le CNC a donné son agrément à 222 films d’initiatives françaises. En 2018, seuls 33 films hexagonaux ont passé la barre des 500 000 entrées, contre 46 américains. Et l’année précédente, 95 % des films français n’ont pas franchi les 50 000 entrées !

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4 commentaires

  1. Ainsi, le CNC peut aider à produire des films, comme “Grâce à dieu”, que les biens pensants veulent faire interdire

  2. Ceci explique cela : à quoi bon faire un film de qualité qui plaira aux spectateurs dès lors qu’on est assuré d’un revenu minimum qui entretient toute une faune d’intermittents du spectacle eux-mêmes à la solde de l’État ? La production cinématographique a été fonctionnarisée comme aux grandes heures du bolchevisme au profit d’une caste d’assistés revendicatifs et a été réduite, sauf rares exceptions, à la réalisation de tristes navets où sont étalés tous les poncifs societo-bolcho-décadents que nous connaissons bien au SB.

  3. mais là on ne craint pas de dépenser de l’argent

  4. Idem pour la presse que l’on subventionne alors qu’elle appartiens à des milliardaires…

    On ne prête qu’au riches certes, mais on ne subventionne qu’eux !

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