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L'Eglise : Benoît XVI

Le Pape encourage les curés à se libérer de la dictature du monde

BComme chaque année à l'entrée en carême, le Saint-Père a reçu ce matin les curés de son diocèse. Il leur a parlé notamment des vertus. Le Saint-Père a mentionné avant tout l'humilité, qui «dans le catalogue des vertus pré-chrétiennes n'appararaît pas: il s'agit d'une vertu nouvelle, la vertu du 'suivre' le Christ». «Suivre le Christ signifie entrer dans le chemin de l'humilité», dont le contraire est «l'orgueil, la racine de tous les péchés». Cet orgueil, « qui est arrogance, qui veut avant tout le pouvoir, l'apparence, le paraître aux yeux des autres». Autre vertu nécessaire, la douceur, qui «ne signifie pas la faiblesse» : «Je peux être dur, si nécessaire, mais toujours avec un cœur bon», parce que je suis sûr «de la promesse de Dieu, que la douceur est plus forte de la violence».

Puis, il leur a parlé de la foi :

"Le grand problème de l'Eglise actuelle est le manque de connaissance de la foi, l'analphabétisme religieux».

Le Pape a donc demandé au clergé de Rome de

«faire tout son possible pour un renouveau de la catéchèse, afin que Dieu soit connu et qu'ainsi le Christ soit connu, que la vérité soit connue et que croisse l'unité dans la vérité».

«Approprions-nous de nouveau ce contenu, comme une richesse de l'unité, et pas comme un ensemble de dogmes».

La division entre les chrétiens, «détruit l'unité, détruit l'espérance, rend invisible le visage de Dieu».

«Nous savons qu'aujourd'hui, avec ces maux sans cesse croissants, beaucoup doutent de la toute-puissance de Dieu […] plusieurs théologiens, même bons, disent que Dieu n'est pas omnipotent. Mais ce n'est pas juste. Si d'autres pouvoirs demeurent, ce n'est pas vraiment Dieu, et ce n'est pas l'espérance, parce qu'à la fin il resterait le pouvoir du mal». «Dieu est omnipotent». «Bien sûr dans l'histoire, il a donné une limite à sa toute-puissance en reconnaissant notre liberté, mais finalement, il ne reste pas d'autre pouvoir. C'est l'espérance chrétienne».

Aujourd'hui, ce qui manque, c'est «être adultes dans la foi». En revanche, ce qui domine, c'est une certaine «puérilité spirituelle» qui nous conduit à une «dépendance des ondes du monde» et de certaines formes de «dictature», comme celles des moyens de communication de masse. C'est l'analyse du Pape, qui a avoué aux curés de Rome, que même au niveau de la foi, «malheureusement, nous vivons dans une enfance spirituelle», car très souvent «on n'a pas été au-delà de la première catéchèse». Aujourd'hui, on fait un «grand usage» de l'expression «foi adulte», mais comme «émancipation du magistère de l'Eglise».

«L'émancipation n'est pas la foi adulte, mais la dépendance des courants du monde, des opinions du monde, de la dictature des moyens de communication de masse, de l'opinion que tous pensent et veulent. Pour les chrétiens, ce n'est pas la véritable émancipation, celle d'avec la communion du Corps du Christ: c'est au contraire une rechute dans la culture du monde». «La véritable émancipation est de se libérer de cette dictature, vivant dans «la liberté des fils de Dieu qui croient ensemble dans le corps du Christ, le Seigneur ressuscité, et voient ainsi la réalité et sont capables de répondre aux défis de notre temps».

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