Interrogé hier sur radio Notre-Dame, Mgr Le Gall, archévêque de Toulouse, a affirmé :
"En France, nous ne souhaitions pas ce document".
Aujourd’hui, Michel de Jaeghere, qui vient de diriger la publication d’un ouvrage collectif : “Le christianisme va-t-il disparaître ?” (Renaissance catholique), publie une lettre ouverte aux évêques inquiets dans Valeurs Actuelles :
"On me dit, Monseigneur, que vous êtes inquiet. […] Vous êtes inquiet et vous avez vos raisons de l’être. L’Espérance est surnaturelle. Elle est, nous dit Péguy, un « désespoir surmonté ». Or, selon une enquête réalisée en octobre 2006 pour le Monde des religions, il ne reste plus que 51 % des Français à se déclarer catholiques. Ils étaient 81 % en 1986. Vous avez perdu en vingt ans près du tiers de votre troupeau. En 2000, pour la première fois, moins de la moitié des enfants nés en France ont été baptisés […].
Vous êtes inquiet, Monseigneur, comme un syndic de faillite pourrait l’être. Car vous manquez cruellement de prêtres pour apporter la Bonne Nouvelle à ce peuple désabusé. […] Cette défaillance pose des problèmes incommensurables pour la transmission de la foi, le catéchisme ou la vie sacramentelle. Il y a des communes où l’on ne compte guère plus d’une messe par trimestre. Il y en a d’autres où l’on détruit les églises parce qu’elles sont désaffectées, alors que l’on construit, en France, des mosquées. […]
Au moment de conclure cette lettre, je viens de relire votre communiqué, Monseigneur, et j’avais lu trop vite, je vous demande de me le pardonner. Ce dont vous êtes inquiet, j’ai du mal à le croire, c’est de la publication prochaine d’un décret qui devrait reconnaître droit de cité à la messe grégorienne (celle de saint Pie V). […] Je vous avais mal jugé, Monseigneur : je vous avais pris pour un père."
