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Communisme

Le mot communisme est – hélas – connoté de manière péjorative!

Le mot communisme est – hélas – connoté de manière péjorative!

Le politologue Clément Viktorovitch, chroniqueur occasionnel à la radio d’Etat sur les questions de rhétorique politique, a eu ce morceau de bravoure à propos de Fabien Roussel, candidat communiste à la présidentielle qui se proclame bien rarement communiste :

Le problème du mot “communiste”, c’est qu’il est connoté de manière péjorative. Dans l’imaginaire collectif, il renvoie encore, à tort ou à raison, au régime soviétique et à ses crimes.

Ce “à tort ou à raison” a heureusement un peu fait tousser jusque dans les médias bien-pensants. Au point que l’intéressé s’est senti obligé de réaliser une mise au point:

Vieille stratégie bien connue, selon laquelle, bien que le communisme ait régné pendant des décennies sur des centaines de millions de personnes, et bien qu’il continue à régner sur plus d’un milliard d’êtres humains, nous ne saurions encore rien de “‘l’idéal communiste”.

Un ami lecteur commente joliment:

C’est vrai qu’on en oublie un peu les exploits du communisme en Chine, au Cambodge, en Corée du Nord, à Cuba, en Roumanie, etc. Et puis rapprocher le communisme de Staline, c’est comme résumer le nazisme à Hitler. Ce serait pas très fair-play. Tout le monde a droit à une seconde chance.

En tout cas, nous attendons toujours le candidat qui réclamera un procès du communisme – alors que trois ou candidats candidats à l’élection présidentielle de 2022 se réclameront de cette idéologie meurtrière, avec la complaisance des médias si prompts à porter en bandoulière leur attachement aux droits de l’homme et si oublieux desdits droits lorsque les assassins sont “dans le bon camp”…

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15 commentaires

  1. Comme “nazisme” a une connotation négative qui renvoie qui renvoie (fâcheusement) au IIIème Reich et à la Shoah.

    • Mais là ce sont les socialistes et pour une raison inconnue le socialisme n’a pas une connotation aussi négative que le communisme qui n’est pourtant qu’une des têtes de cette hydre…

  2. Et pourquoi Clément Viktorovitch ne dirait-il pas aussi :
    “Le problème du mot ‘nazisme’, c’est qu’il est connoté de manière péjorative. Dans l’imaginaire collectif, il renvoie encore, à tort ou à raison, au régime hitlérien et à ses crimes.” En n’omettant pas d’ajouter : “Le « à tort ou à raison » porte sur l’association de l’idéal national-socialiste, tel que défendu par le NPD, aux crimes du IIIè Reich. Pas sur la réalité ou l’horreur desdits crimes. Il me semblait que cela allait de soi.”

  3. « A tort ou à raison » renvoie au «globalement positif » de Georges Marchais.

  4. Bon sinon quand est-ce qu’on fait le procès de la démocratie libérale ?

  5. ne parler pas de nazisme, mais de national socialisme. la contraction omet l’essentiel.

    • et même, pour parler correctement en Français : socialisme national !

      • @incongru
        Effectivement, c’est la traduction strictement conforme aux règles de la grammaire allemande.
        Les mot composés se traduisent toujours en commençant par le dernier mot. Ainsi les grands bateaux blancs assurant les croisières rhénanes portent les lettres KD sur leur cheminée. KD voulant dire “Köln-Düsseldorfer Deutsche Rheinschifffahrt GmbH”, soit “SARL de navigation rhénane allemande de Düsseldorf et de Cologne”, appellation moderne de la “Kölnische und Düsseldorfer Gesellschaft für Rhein-Dampfschifffahrt”

  6. ne parlez pas (correction svp)

  7. Le matérialisme historique innerve le communisme. Or le matérialisme tient encore le haut du pavé des rues de l’immense majorité des villes du monde. Le matérialisme est une crédulité irrationnelle, un obscurantisme issu des Lumières et autres loges sectaires. Ce n’est pas demain la veille que la sortie de cet esclavage sectaire mondialisé va voir le jour. Le monde sort de ce genre de paganisme par le Christ libérateur qui rémigre d’Egypte vers la nouvelle Terre Promise : le corps des chrétiens libérés dans l’Eglise de la Vie. Un procès du communiste par des juges matérialistes !

  8. À proprement parler, l’idéal communiste, qui a été formulé avant karl Marx, signifie la gestion communautaire des biens de production, et la distribution à chacun selon ses besoin des produits.
    La charue et le champs sont gérés par la communauté. Le pain est distribué à chacun selon ses besoins.
    Les pays dit “communistes” avouent eux même n’avoir jamais atteind le stade du communisme, mais son étape préparatoire : “le socialisme réel”.

    En fait, cet idéal communiste a été décrit il y a plus de 1 400 ans dans la règle de saint Benoit !
    Les communauté bénédictines sont donc la seule expérience communiste réussie dans la durée. Le marxisme-léninisme, fondamentalement athée, matérialiste (l’Homme n’est qu’un objet), et féroce par la volonté de Lénine, ne pouvait atteindre cet idéal, par manque de respect de la vie et de la dignité humaine.

    Le seul bémol quand aux communautés bénédictines vient de la désatreuse pratique des prépendes instituées par les rois de France, et ceci dès les mérovingiens.
    Normalement, le guide de l’abbaye est un abée élu par le chapitre, l’assemblée des moines ou des moniales.
    Pour utiliser les revenus des abbayes, le communisme chrétien étant lui fonctionnel et productif, les rois ont attribué ces postes et titre d’abbés à des serviteurs de leur politique en manière de récompense.
    On peut voir ainsi trop souvent à coté d’abbayes anciennes des petits palais, résidences d’abée peu scrupuleux pour eux même de l’idéal de vie bénédictin. Ce luxe était rendu possible par les revenus des abbayes auquelles des terres et des serfs avaient été données. Donc des paysans pauvres voyaient une partie de leurs récoltes, obtenues sur de petites surfaces avec une faible productivité, partir pour assurer le train de vie luxueux d’un faux abée. Ils voyaient leurs enfants souffrir de sous nutrition à cause d’une abbaye (qui distribuait quand même du pain à sa porte, mais à plusieurs lieues de là), et de son pseudo abée.
    De telles déviations de la Règle de saint Benoit de Nursie, ont provoqué une dechristianisation précoce de certaines campagnes, préparant la Réforme, puis la Révolution.
    Nous aussi, nous avons eu nos oligarques.
    Ce régime des prébendes fut une grave erreur des rois de France, due probablement à la confusion mérovingienne puis carolingienne de l’État et des biens personnels du souverain.
    Paradoxalement, c’est la révolution de 1789 qui a permis un renouveau monastique et catholique au XIX° siècle, puisque ce régime des prébendes avait disparu, et que comme le précisait la règle, les moines étaient vraiment moines lorsqu’ils vivaient du travail de leurs mains. Orare et Laborare.

    J’ajouterai qu’il est parfois amusant de dire à un moine bénédictin qu’il est communiste : -)
    Il faut juste expliquer après….

    • Merci pour votre intéressant commentaire.
      A noter, si l’on veut poursuivre le parallèle, que si la vie monastique fonctionne, c’est en grande partie grâce aux voeux : pauvreté, chasteté, obéissance.
      Pas étonnant que le démon, qui est le singe de Dieu, tente de faire fonctionner le communisme en imposant à la population la pauvreté matérielle à défaut de l’esprit de pauvreté, la contraception et l’avortement à défaut de chasteté, la soumission au totalitarisme à défaut d’obéissance.
      Mais sur le plan naturel, ce qui est bon pour des religieux consacrés ne l’est pas pour des laïcs appelés à avoir une famille et vivre en société. Et sur le plan surnaturel, la charité nous pousse à pratiquer les vertus, alors que le matérialisme entrainera forcément l’égoïsme et l’hypocrisie (chacun ne faisant que donner l’apparence de se soumettre lorsqu’il est visible)

    • A mon avis la cause est ailleurs. Le communisme supprime ‘le droit des gens’ si cher aux penseurs solides, en particulier St Thomas d’Aquin. Ce niveau d’organisation, quasi métaphysique, n’existant en communisme, la mécanique s’est effondrée sur ce principe spirituel absent.

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