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L'Eglise : Vie de l'Eglise

“Le monde postmoderne a cru qu’il pouvait supprimer Dieu ou, tout du moins, faire comme s’il n’existait pas”

“Le monde postmoderne a cru qu’il pouvait supprimer Dieu ou, tout du moins, faire comme s’il n’existait pas”

Jean de Tauriers, président de Notre-Dame de Chrétienté, est interrogé dans Présent sur le très prochain pèlerinage de Chartres. Extrait :

Le pèlerinage est en soi une démarche aussi ancienne que l’Eglise elle-même. Cette manière de « prier avec ses pieds » reste-t-elle adaptée aux catholiques du XXIe siècle ?

Je suis convaincu que les catholiques ont besoin des secours de la piété populaire. Cette piété populaire aura été méprisée et moquée par les novateurs intellectualistes des années 1960 qui, décidément, n’auront pas connu de grandes réussites. Notre société est devenue violemment antichrétienne, les familles catholiques ont besoin de se retrouver en grand nombre. L’ampleur d’un événement comme le pèlerinage traditionnel de chrétienté soutient les catholiques dans leur foi, leur pratique religieuse, leur ferveur. C’est une source de vocations, de retours à la foi, d’engagements de tous types. Les témoignages que nous recevons sont innombrables et très émouvants.

Pourquoi ce choix de patronage du Sacré-Cœur ?

Le monde postmoderne a cru qu’il pouvait supprimer Dieu ou, tout du moins, faire comme s’il n’existait pas, comme dans le récit du Grand Inquisiteur de Dostoïevski. Le Sacré-Cœur nous rappelle la miséricorde de Dieu, c’est-à-dire son amour pour les pauvres pécheurs que nous sommes. Nous méditerons pendant les trois jours sur la vie de trois saints, sainte Catherine de Sienne, sainte Marguerite-Marie Alacoque et saint Jean Eudes, qui ont enrichi la doctrine du Sacré-Cœur. Bien sûr, nous parlerons aussi d’un nouveau saint, Charles de Foucauld, qui avait choisi comme emblème le Cœur surmonté de la Croix. Vous savez que notre pèlerinage est missionnaire. Nous aimerions que notre simple présence, nos colonnes de pèlerins s’étendant sur des dizaines de kilomètres nous permettent de « crier l’Evangile » comme le voulait saint Charles de Foucauld.

L’intitulé de votre thème exprime le besoin de confier particulièrement à Dieu le salut de nos pays – particulièrement donc, pour nous, de la France. Est-ce donc si urgent ?

Le salut de la France viendra de son retour à la religion chrétienne. Notre pèlerinage est dit de chrétienté parce qu’il veut rappeler qu’au-dessus de la loi des hommes, il y a la loi de Dieu. En 1980, Jean-Paul II nous l’a dit : « France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? » Cette phrase, tant de fois répétée, a-t-elle été comprise ? Jean-Paul II nous rappelait que la France était baptisée mais infidèle parce qu’elle trahissait sa foi chrétienne. Le pèlerinage de chrétienté a d’ailleurs été créé en 1982 pour répondre à cet appel.

Qui sera le célébrant à Chartres le lundi de Pentecôte ?

L’abbé Komorowski, supérieur de la Fraternité Saint-Pierre, sera le célébrant du lundi, le chanoine Merly de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre le dimanche et Mgr Aumonier le samedi. Le père François de Sales, de l’abbaye du Barroux, célébrera la messe des « pastoureaux », enfants et familles à Igny. Enfin, le dimanche soir à Gas, Mgr Boulle du diocèse de Versailles célébrera le Salut du Saint Sacrement.

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