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France : Politique en France

Le « moindre pire » c’est non négociable

Dans son Manifeste pour un christianisme engagé, Thibaut Dary revient sur ce qu’implique la notion de points « non-négociables » :

Td "[S]i les chrétiens reconnaissent que le gouvernement des affaires terrestres est « l’art du possible », et qu’il faut parfois choisir un « moindre mal », cette logique a une condition en matière électorale, qui est celle de participer à un mouvement d’amélioration […] En résumé, on ne peut pas voter pour quelqu’un qui va empirer les choses sous l’unique prétexte que son adversaire va les empirer encore plus : sans cette limite, l’impératif du moindre mal créerait un impératif de vote, quelles que soient les options des candidats. Et lorsque deux candidats ou camps finalistes présentent chacun des perspectives d’aggravation de législations en place, le moins pire des deux gagnerait alors à ce jeu le soutien automatique des chrétiens. On voit qu’on passe alors de la logique de moindre mal à celle du moindre pire. […]

Or, nous ne pouvons être tenus de collaborer à un progrès dans le mal, même s’il s’agit d’un moindre progrès. […] Il vient un moment où la conscience des chrétiens doit opposer un non possumus aux pratiques ou projets de l’époque, et je crois que ce moment est venu. C’est une attitude radicale, qui n’aura du sens que si elle est relayée par plus en plus de croyants à moyen ou long terme. […]

[D]evrons-nous toujours nous contenter de soutenir le moins excessif des deux finalistes ? […] Et si, à chaque fois, il y a un parti mieux disant, et donc un moindre mal ? […] Avec l’idée d’un moindre mal relatif, on crée un sophisme mental qui entraîne dans la collaboration formelle avec le mal et le pire. Et l’on finirait alors par choisir entre Hitler et Staline : n’est-ce pas ce qu’on a justement reproché à des chrétiens à une époque ? […]

[E]st-ce que les catholiques ne devraient pas désormais monnayer leur vote, de façon massive, sans état d’âme, quitte à faire de la surenchère face aux partis ? Ma voix contre une loi, ma voix au plus offrant, sinon je m’abstiens. On verra ce que ça donne, mais le filon est à creuser."

Thibaut Dary ne croit pas si bien dire : le filon a commencé à être creusé, notamment en Italie et aux Etats-Unis.

Michel Janva

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