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Cathophobie

Le maire qui veut marquer l’appartenance de l’église à la République

Dans Christianophobie Hebdo, Daniel Hamiche adresse une lettre ouverte au maire de Septeuil (78) :

"Citoyen maire ! La presse locale a rapporté des extraits du discours de voeux que vous avez tenu, en mairie, devant un nombre modeste de vos administrés, le 25 janvier dernier. Élu en mars 2014, vous leur avez rappelé le combat homérique que vous livrâtes, comme chef de file de l’opposition municipale, aux anciens édiles pour obtenir que tous les bâtiments publics de Septeuil portassent une « référence à la République ». Depuis deux ans, vous vous y êtes appliqué : le fronton de la mairie, l’entrée des écoles en portent désormais la marque.

Vous avez estimé qu’il était désormais temps pour l’église Saint- Nicolas d’arborer à son tour et sur sa façade une référence « visible » destinée à signaler « que les lieux de culte ne sont pas en dehors de la République ». J’ignorais qu’ils le fussent, vu que la République se les appropria depuis belle lurette. Ce ne sera pas une injure que de vous rappeler que la loi de 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État », confirmait que les biens religieux saisis en 1789 demeuraient la propriété de l’État, l’application pratique de cette confirmation se trouvant dans la loi du 17 avril 1906 et le décret du 4 juillet 1912. En bref, les biens immeubles des Églises furent nationalisés par la République. Certaines églises en portent encore la marque, peinte ou gravée, sur leurs façades, mais elles sont bien rares en France.

Sur la nature du symbole qu’il conviendrait, selon vous, d’apposer sur la façade de l’église Saint-Nicolas, vous demeurez expectant. Ce serait, pour le coup, injurieux de ma part de vous suggérer qu’on y peignît au naturel une guillotine. Ce serait, en effet, un rappel par trop appuyé de ceux qui en furent les victimes : je songe au bienheureux prêtre Noël Pinot, martyrisé le 3 ventôse an II, ou encore aux seize bienheureuses religieuses de Compiègne, immortalisées dans le Dialogue des carmélites et martyrisées le 29 messidor an II. Mais j’admets que ce symbole républicain, qui fit florès en d’autres temps, est un peu passé de mode…

Le mieux sera sans doute, pour vous, d’en discuter avec l’affectataire, en la personne de l’évêque du diocèse de Versailles, dont vous ignoriez qu’il pût avoir son mot à dire : on ne saurait tout savoir. Je crois qu’il attend sagement votre dossier de proposition pour entamer le dialogue… Sur ce : Salut et fraternité ou la mort, citoyen maire !"

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