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France : Société

Le gouvernement ne veut pas que les jeunes fassent de stage

Lu sur le Contrarien :

"[…] Les patrons qui sont forcément des méchants abusent évidemment de ces pauvres petits et gentils stagiaires qui sont des victimes du grand capital… Il faut donc d’urgence légiférer sur les stages à un moment n’est-ce pas où le chômage des jeunes bat des records historiques et qu’il est plus que difficile pour nos jeunes enfants de s’insérer dans le milieu professionnel. Notre gouverne-ment, avec sa clairvoyance habituelle, a donc eu une idée géniale et économiquement brillante permettant de mettre à l’abri ces futures victimes définitivement du monde du travail. Ils seront chômeurs à vie mais avec nos zamis socialistes c’est forcément pour leur bien et pour les protéger du côté obscur de Monsieur Gattaz, le Dark Vador de l’entreprise à lui tout seul…

L’idée géniale c’est donc de limiter à 10 % le nombre de stagiaires dans une entreprise… ce qui revient de facto à imposer une limite au nombre de stages disponibles ! Quelle bande de crétins. Y a-t-il des abus dans les stages ? Oui ! Sans conteste, surtout à l’Assemblée nationale et au Sénat (mais pour eux c’est forcément différent), surtout dans la presse et dans les médias. Ok. C’est vrai. De façon générale, dans tous les secteurs où nos jeunes rêvent de bosser… Par exemple, McDo n’arrive pas à trouver de stagiaires pour faire équipier… car pour un poste de caissier ne faisant rêver personne eh bien… il faut que les entreprises payent pour trouver du monde. Là où tout le monde veut aller… le « salaire » du stage, appelé « prime de stage », s’effondre. Logique, cela porte le nom de loi de l’offre et de la demande en économie.

Faut-il lutter contre ces abus ?

Pour moi la réponse est très simple. NON. Tant pis ! Tous les gamins en stage de 6 mois sans vacances pendant 6 mois s’en sont remis assez vite ! Enfin on peut déjà lutter contre des abus évidents et manifestes mais fichons la paix une fois de plus aux entreprises et aux jeunes car les stages aussi imparfaits soient-ils ont fait la preuve de leur réussite pour permettre à nos jeunes de trouver du travail. L’important n’est pas le confort du stagiaire mais bien le fait qu’il puisse apprendre et rejoindre une entreprise qui bien souvent, il ne faut pas l’oublier, lui permettra d’apprendre des choses et même le recrutera à la fin en CDI parce que ce petit jeune est « très bien et très sérieux » !!

Selon le Conseil économique, social et environnemental le nombre de ces stages a presque triplé en moins de dix ans, notamment à cause de leur généralisation dans les cursus de l’enseignement secondaire et supérieur. On en dénombrait 600 000 en 2006, il y en a aujourd’hui 1,6 million par an !

Pourquoi à votre avis ? Parce que les jeunes veulent faire des stages, que les entreprises veulent faire faire des stages aux jeunes pour les former et les dégrossir un peu. Sinon on recrute un adulte de 30 ou 40 ans qui, lui, sait ce que travailler veut dire et qui a un peu plus de plomb dans la tête.

Sans piston, il est déjà très difficile de trouver un stage. Alors imaginez sans piston et maintenant avec la loi qui les limite à 10 % des effectifs… les entreprises ne dépasseront pas le quota. Et seuls les pistonnés trouveront un stage. Encore une fois, les plus défavorisés seront encore plus défavorisés et c’est l’exemple même d’une mesure juste et gentille qui se transforme dans les faits en une mesure porteuse de profondes injustices.

Limiter en plus la durée du stage…

« La proposition de loi prévoit aussi de renforcer les contrôles de l’inspection du travail et de rendre obligatoire l’inscription des stagiaires dans le registre unique du personnel. La durée des stages serait par ailleurs limitée à 6 mois. »

Voilà une idée qu’elle est encore plus meilleure… c’est vrai ça, faudrait surtout pas que le jeune qui va devoir bosser jusqu’à 75 ans pour avoir une pension de retraite de misère se fatigue plus de 6 mois en stage quand il est jeune… attendons qu’il soit vieux et grabataire pour le forcer à aller bosser en déambulateur ! Donc histoire que le jeune soit le moins bien formé possible réduisons la durée des stages… Pourquoi pas limiter une telle violence à 6 semaines. 6 mois c’est trop long. Et puis un stage de 10 mois débouchant sur un boulot en CDI parce que tout le monde s’est habitué à l’aide du petit jeune… vous n’y pensez pas ! […]"

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