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France : Politique en France

Le général Lecointre aurait-il fait partie en 2008 du groupe d’officiers qui avait publié une tribune pour étriller le livre blanc sur La Défense ?

Le général Lecointre aurait-il fait partie en 2008 du groupe d’officiers qui avait publié une tribune pour étriller le livre blanc sur La Défense ?

D’un lecteur bien renseigné :

Dans les couloirs sans âme de Balard, au 5e étage qui regroupe les chefs d’état-major des trois armées autour du général Lecointre, un bruit court, insistant, mais pour l’heure encore assourdi par la moquette bon marché : le général Lecointre aurait fait partie en juin 2008 du groupe d’officiers des trois armées qui avait fait paraître dans Le Figaro une tribune collective sous le nom mystérieux de “groupe Surcouf” pour commenter et étriller le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale présenté par Nicolas Sarkozy, le président de la République d’alors.

L’affaire avait fait grand bruit à l’époque. C’est que des officiers d’active (généraux et colonels promis aux plus hautes fonctions) se permettaient de juger et critiquer le document officiel, commandé par le président de la République lui-même, et fixant le cap des années à venir en matière de politique de défense. Assurément, il s’agissait d’une transgression grave du devoir de réserve. Grave mais pas forcément illégitime, comme semblait alors raisonnablement en juger le général Georgelin, chef d’état-major des armées (aujourd’hui président de l’Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris) quand il déclarait au micro d’Europe1 qu’il ne voulait pas « d’une chasse aux sorcières dans les armées. » Autre temps, autres mœurs…

Or, de grands médias affirmaient à l’époque  que des membres de ce mystérieux groupe Surcouf avaient été identifiés par les services de renseignement intérieur. Jean Guisnel (journaliste spécialisé en questions de défense), comme le Canard Enchaîné, révélaient que des ordinateurs de stagiaires du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) avaient été saisis. Parmi les stagiaires figuraient le colonel Lecointre…

Mais depuis, de l’eau a passé sous les ponts. Le général Lecointre que l’on nous a vendu comme un redoutable guerrier lors de sa prise de fonction (à la démission du général de Villiers) se révèle à l’usage un bien falot serviteur. Souvenons-nous d’ailleurs en ces jours de cette citation de décembre 2019 rapportée par Franck Cognard de Radio France au sujet de l’opération Barkhane :

« Nous sommes ici pour assurer notre sécurité pour les 30 ans qui viennent », « car si nous laissons le chaos s’installer, les États sahéliens vont s’effondrer sur eux-mêmes, laisser la place à l’Etat islamique, ce qui provoquera une pression migratoire sur l’Europe, avec tous les risques populistes que cela entraînera ».

Ce qui inquiète le général Lecointre, qui prétend ne pas faire de politique, c’est donc le populisme…

Et le chef d’état-major des armées, en fidèle serviteur du macronisme, espérant probablement quelque sinécure pour son prochain départ des armées (on évoque une ambassade), continue de donner des gages au pouvoir. Son interview dans le Parisien du 29 avril est un incroyable exemple de soumission.

« L’armée est républicaine » y prétend le général Lecointre. Non mon général ! absolument pas ! elle n’est pas républicaine, elle est française !

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16 commentaires

  1. Après la démission de Villiers, il fallait absolument quelqu’un qui fût dans la ligne Macron sans aucune possibilité de divergence. Ceux qui ont cru à autre chose étaient naïfs.

  2. Il a du en cirer des pompes, ce pathétique général aux petits pieds!

  3. “Non mon général ! absolument pas ! elle n’est pas républicaine, elle est française !”

    Ah bon ? Il me semble qu’au début des GJ elle défendait pourtant les lieux de pouvoirs républicains.

  4. D’ailleurs si elle était française elle aurait filer un coup de main aux GJ “canal historique “

  5. il ne lui reste donc plus qu’à se mettre à la retraite lui même

  6. Le Gal Piquemal a écrit une réponse à Lecointre, et il le descend en flèche.

    A lire, pour le plaisir.

    • Personnellement je trouve la lettre du général Piquemal excessive. Il manie l’insulte sans modération, ce qui ne le grandit pas.
      Talleyrand avait une sentence qui est restée :”Tout ce qui est excessif est insignifiant”.

      Cela dit, sur le simple plan émotionnel, je reconnais que ça fait du bien de se lâcher comme il le fait !

  7. Lors de sa nomination à la succession du Général de Villiers, il a été présenté comme le héros ayant lancé le dernier assaut à la baïonnette de soldats français. J’ai déjà commenté cette affaire dans un billet précédent.
    Je redonne le lien de ce haut fait d’armes. Le simple rappel des forces en présence qui vient (légèrement) contredire cette présentation :
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Combat_du_pont_de_Vrbanja

  8. Le chef d’Etat Major des Armées n’est pas là pour penser ni exprimer ses états d’âme, il est là pour exécuter les ordres données par le Président.
    Le jour ou il doutera de sa mission, il partira.

  9. « les marsouins Amaru et Humblot sont morts pour une certaine idée de la France, une France qui refuse de s’abandonner à la fatalité et à l’irresponsabilité »
    Voilà ce qu’a dit le président Chirac lors de l’hommage rendu aux deux marsouins tués aux côtés du capitaine Lecointre lors de cet assaut mythique. Chacun notera qu’il a employé le mot France et non république! L’immense majorité des soldats de tous grades s’engagent pour la France charnelle et non pour un régime qui peut passer…

  10. Sur ce coup là, notre sémillant général va gagner ses chevrons de caporal, pardon, caporal-chef, chef de chambre gardien des lits en batterie, des balais et des serpillères… traité en personnel de maison par la maîtresse de maison.

  11. Mais la France elle même n’est pas républicaine. Répéter un mensonge n’en fait pas une vérité. La république est un système de gestion. Il en existe d’autre.

  12. Ce général illustre les deux facettes de la condition militaire de façon extrêmement profonde:
    il fut très courageux au feu, paraît-il, mais il est une carpette face à son ministre et à ce gouvernement collabo de la disparition de la France.
    Mais courage, cela me fait penser à la Pologne à l’époque où Walesa s’opposait au général Jaruzelski qui dirigeait la Pologne , aux ordres de Moscou. Tout cela est parti en fumée devant le peuple polonais déterminé à défendre sa liberté et à restaurer son pays libre.

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