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France : Société

Le FLN mis en cause dans la rupture du barrage de Fréjus en 1959

Lu ici :

"La chaîne de télévision Arte a fait une révélation surprenante, passée inaperçue, dans un documentaire allemand diffusé mardi à 22 heures. Une information reprise jeudi par Emmanuel Berretta sur son blog du Point. Selon les services secrets d'Allemagne de l'Ouest, la rupture du barrage de Malpasset, qui a fait plus de quatre cents morts à Fréjus, le 9 décembre 1959, aurait été provoquée par un attentat du FLN.
La version officielle, établie en France en 1971 par le Conseil d'Etat, privilégie la thèse de l'accident. Une faille située à la base du barrage, une roche pas assez homogène… C'est le mauvais choix de son emplacement qui a été mis en avant pour expliquer cette catastrophe quand le barrage, haut de 61 mètres, a laissé échapper 50 millions de mètres cubes d'eau qui ont déferlé dans la vallée en une vague de 5 mètres de hauteur.

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22 commentaires

  1. Je n’y crois pas : Si le FLN avait été capable d’un attentat de cette ampleur .. il l’aurait revendiqué .
    Ils ont fait pire chez eux en Algérie avec les harkis découpés en morceaux et les 3000 européens disparus dont on est toujours sans nouvelle …

  2. Moi, rien ne m’étonne. Le FLN est un parti terroriste, et tout terroriste est capable du pire surtout s’il est animé par la passion de détruire le maximum d’ “infidèles”.

  3. Annonce bizarre car le FLN qui est un mouvement violent et sanguinaire se serait empressé de revendiquer cette catastrophe.

  4. Comme modeste petit enseignant d’histoire, j’y crois.
    L’Etat a ses raisons que la Raison ignore.
    Chronologiquement, c’est tout à fait possible. En décembre 1959, le plan Challe porte depuis onze mois des coups terribles au FLN, déjà chassé d’Alger en 1957 et très pénalisé depuis 1958 par sa défaite lors de la bataille du Barrage qui l’a coupé de ses bases arrières en Tunisie. En Algérie en 1959, le FLN est militairement hors jeu.
    Sur le plan politique en revanche, il est de plus en plus puissant, puisque c’est l’époque où De Gaulle commence à négocier en sous-main avec lui. Il a de plus, en France, des relais nombreux et actifs dans l’opinion (de gauche et d’extrême-gauche), ce qui met un attentat de cette ampleur tout à fait à sa portée. Tout n’est malheureusement pas écrit dans les livres d’histoire…
    Il faut attendre d’autres éléments plus solides mais, dans l’idée, c’est tout-à-fait possible.
    Maintenant, on peut donner des hypothèses pour expliquer le silence autour de cette affaire, et ce n’est pas très difficile :
    – Le gouvernement français dissuade le FLN de revendiquer l’attentat pour ne pas remobiliser derrière l’armée une opinion française qui en est à son point de basculement et qui commence à ne plus soutenir la guerre (1959 est l’année où le service militaire est porté à 32 mois pour tous les appelés du contingent).
    Le FLN y a intérêt, car en cas de regain des opérations militaires en Algérie et d’un fort soutien politique qui ne manquerait pas d’arriver en cas de révélation d’un tel attentat, il est assuré d’être totalement éradiqué du jeu politique et, par conséquent, de ne plus peser lourd dans des négociations -même secrètes- avec la France.
    Par la suite, en 1971, personne n’a intérêt à une telle révélation. Ni l’Algérie indépendante, qui réchauffe peu à peu ses relations avec la France et lui vend du pétrole et du gaz au dessus des cours du marché, ni la France, qui commence à accueillir massivement des immigrés algériens sur son sol, et où de telles révélations ne manqueraient pas de provoquer de nombreuses et regrettables expéditions punitives. Ce que le président Pompidou et le CNPF, qui ont besoin de cette manne de travailleurs pour satisfaire une demande qui restera très forte jusqu’à la fin de la décennie, ne peuvent en aucun cas se permettre… Sans parler, là encore, des conséquences politiques, à un moment où les derniers combattants de l’Algérie française viennent d’être amnistiés.
    On voit que ce silence est finalement largement explicable. Quant à la période plus récente, toute de repentance et d’auto-flagellation, elle est évidemment peu propice à une telle révélation. Voilà pourquoi, à mon avis, cette histoire risque d’être soigneusement enterrée. Raison d’Etat, encore une fois.
    Nous sommes encore une fois dans l’hypothèse, mais cela tient tout-à-fait à mes yeux…

  5. Oui, je suis sceptique… Une bombe, une nuit de tempête ? Et pas de revendications ?

  6. le documentaire d’arte est visible pendant quelques jours ( à partir de 42mn pour le passage sur Frejus) :
    http://videos.arte.tv/fr/videos/le-long-chemin-vers-l-amitie–7260630.html
    si c’est vrai, ce serait un secret tenu pendant plus de 50 ans !!

  7. Nemo@ J’y crois… moi non plus…!Pour faire tomber une muraille de béton de 61 mêtres il aurait fallu des camions de dynamite. Pour quel intérêt politique ??? attention à l’intox qui viserait à nous brouiller avec l’Algérie.Le torrent de sang suffit.Des preuves svp,meine Herren….!

  8. Le FNL!
    Bientôt Ben Laden???
    L’assise géologique du barrage de Fréjus est devenue l’objet classique d’un sujet de TP en géologie dès la licence et évidemment dans les classes d’agrégation…
    C’est une strucuture d’une instabilité invraisemblable!
    Si l’on peut s’étonner d’une chose, c’est que le barrage ait tenu aussi longtemps!
    J’ai suivi cette analyse, comme beaucoup d’autres taitant de cas classiques de sites bien connus impropres à l’assise d’ouvrages d’ampleur…Notamment par exemple ce qui concerne le fameux “trou des Halles” de Paris, un emplacement où de décennie en décennie on s’essaye à “habiller” le trou, mais sans pouvoir y construire quoi que ce soit d’un poids imposant sur des fondations profondes…
    (Et pour cause!…)
    Ce qui est extraodinaire dans le cas de Malpasset,c’est, qu’à l’époque AUCUNE procédure en responsabilité n’a été poursuivie à l’encontre des bureaux d’étude concernés!

  9. A rapprocher de l’explosion de l’usine AZF en septembre 2011, classée comme accident quelques heures après par Jacques Chirac, sans attendre des éléments d’enquête?

  10. @saint-plaix: non seulement en géologie, mais aussi en ingéniérie.
    Mais le fait que ça soit fragile et qu’un coup de pouce (petit) soit nécessaire pour faire péter le barrage a peut-être aidé certains à avoir des idées.
    Et comme vous le soulignez, il y a un effet extraordinaire à l’égard des bureaux d’études.

  11. Il semblerait que se soit les explosions de dynamite utilisées pour la construction de l’autoroute qui en seraient la cause.
    Un promeneur avait constaté des vaguelettes à la surface de l’eau du barrage aprés chaque explosion.

  12. A Saint Plaix : Le fait “qu’ AUCUNE procédure en responsabilité n’a été poursuivie à l’encontre des bureaux d’étude concernés!” plaide plutôt pour l’attentat….

  13. “si c’est vrai, ce serait un secret tenu pendant plus de 50 ans !!”
    Mais les gouvernements français, celui au pouvoir en 1959 comme les suivants, avaient tout intérêt à ne rien dire : accords sur le pétrole et le gaz, arrivée d’une main-d’œuvre immigrée pour nos usines. Raison d’État.
    Et surtout de Gaulle négociait avec le FLN. Ce genre de divulgation aurait retourné les Français de métropole contre le FLN et ses porteurs de valises. Tant que les attentats meurtriers se déroulaient dans les départements français d’Algérie et tuaient Européens et musulmans, les métropolitains s’en foutaient ; ils craignaient seulement pour leurs fils ou maris qui servaient dans le contingent.
    Les historiens de la guerre d’Algérie ne sont pas prêts d’accéder aux sources archivistiques algériennes car on en apprendrait de “belles” sur certains événements.

  14. Peu crédible : même si un accord aurait pu être trouvé entre le gvt du Général ”je vous ai compris” et ses alliés du FLN, les milieux Algérie Française de l’armée et la presse de droite qui n’était pas aussi totalement aux ordres qu’aujourd’hui, auraient révélé cela.

  15. Je pense que c’est faux. Un espion n’est pas toujours un témoin digne de foi et surtout, j’ai lu l’étude décisive réalisée par le bureau d’étude qui avait construit le barrage. Celle ci montre que la rupture n’est pas due à une explosion externe, mais à l’ouverture imprévisible du versant qui se trouvait sous l’un des côtés du barrage. Menée parallèlement aux investigations publiques et dans le cadre d’un procès en responsabilité, cette étude a été suivie par la justice qui en accepté les conclusions. Elle aurait certainement eu du mal à cacher un attentat alors que d’autres destructions menées par le FLN ont été considérées comme telles à l’époque. Le temps de dissimulations du style de l’affaire AZF n’était pas encore venu.

  16. Je ne sais pas pour Malpasset, mais pour AZF c’est certain qu’il s’agissait d’un attentat.
    On a fait taire ceux qui disaient la vérité.

  17. En tout cas, les commentaires sont vraiment intéressants, merci…

  18. La théorie du complot a de l’avenir!

  19. dragases
    La théorie du complot a non seulement de l’avenir, mais un énorme passé et un présent en béton incassable.

  20. Il y a de fait un complot indéniable contre la “théorie du complot” !

  21. Quand vous parlez du FLN, vous incluez également les instructeurs du KGB et autres services de l’URSS qui étaient alors à l’oeuvre ?

  22. Je pense qu’une torpille pourrait faire l’affaire, … j’y crois.

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