Partager cet article

France : L'Islam en France

Le discours de Macron sur le séparatisme islamiste et ses impostures : à propos du vivre-ensemble français et de l’immigration.

Le discours de Macron sur le séparatisme islamiste et ses impostures : à propos du vivre-ensemble français et de l’immigration.

Rappelez-vous, c’était le 18 février 2020 à Bourtzwiller, quartier de Mulhouse, qu’Emmanuel Macron s’est paraît-il attaqué au séparatisme islamiste. Un premier article a déjà présenté le discours et annoncé neuf impostures. Un deuxième article a présenté les deux premières (à propos de communautarisme et de stigmatisation) ; un troisième les trois suivantes (ce serait la faute à la République, il n’y aurait pas de PROJET d’islamisation et les Frères musulmans seraient combattus). Un quatrième article a traité de l’effacement de la France dans le discours d’E.Macron au profit de la République et de la loi républicaine. Voilà les deux dernières impostures.

Huitième imposture : faire croire que tout le monde veut être pleinement français.

C’est une conséquence de l’abandon déjà ancien de l’exigence d’assimilation (voire d’intégration). Pour E.Macron, le monde est simple : « Tout le monde a envie d’être pleinement Français… Notre République, notre volonté de vivre tous et toutes ensemble méritent mieux que des discours simplistes ». On voudrait bien.

A pourtant été récemment diffusée sur les réseaux sociaux cette vidéo » sans date et supposée être prise dans une salle de classe en région parisienne, avec des élèves issus… de la diversité, qui tous sont citoyens français, mais dont un seul se sent français. C’est vraiment impressionnant.

Il y a également cet entretien donné par Abdallah Zekri (quand même secrétaire général de ce même CFCM dans lequel E.Macron voit une partie du salut, celui qui avait aussi dit que Mila n’avait que ce qu’elle méritait), à la chaîne de télévision tunisienne Al Janoubia, sans doute en juin 2017 :

« A.Z. : « C’est vrai que je suis citoyen français, par acquisition de la nationalité française. Mais je n’ai jamais oublié mes origines. Je suis algérien et je suis fier de l’être. Je suis né dans un pays qui a une histoire, une civilisation, mes parents [NDLR : suit de l’arabe]. Mais en tant que citoyen français, je respecte les valeurs de la république, je respecte le pays qui m’a accueilli. Je vous prends dans les débats politiques qu’il y a eus. On a dit, l’intégration elle n’a pas marché, il va falloir assimiler. L’intégration, c’est pas qu’elle a pas marché, on n’a pas voulu intégrer les gens, parce que pour intégrer quelqu’un, il faut lui donner un logement pour qu’il vive décemment, il faut lui donner un travail pour qu’il vive également. A ce moment-là, il s’intègre. Après, on nous a parlé d’assimilation . Cette assimilation a été proposée par VGE en 1974. L’intégration, c’est s’intégrer dans un domaine dans un pays dans lequel vous vivez afin que vous puissiez travailler. C’est une intégration sociale. Par conséquent, ça ne pose pas de problème. Mais encore faut-il qu’au départ on vous tende la main, que votre travail vous permette cette intégration. Ils ont parqué tout le monde dans les mêms quartiers. Ils ont créé des ghettos. Le communautarisme, ils l’ont favorisé.   L’assimilation, c’est la négation de soi, de sa culture, sa civilisation,  ses origines, c’est-à-dire je deviens rien du tout. Je deviens dans le moule, je deviens français. ». Le journaliste: « Abdallah, là on est dans, dans, dans, même un crime contre l’humanité. On amène quelqu’un à nier… » [NDLR : il est coupé par  A.Z. : « Voilà. C’est ça l’assimilation, c’est-à-dire vous êtes plus rien, votre passé vous devez l’effacer, vous devez pas être [NDLR : incompréhensible]. Je l’ai dit et je leur ai dit à des employés [NDLR : incompréhensible] : je ne suis pas assimilable. Je suis un poison musulman. Si on veut m’assimiler, celui qui veut m’assimiler, si il me mange, il meurt ».

Dans son analyse déjà citée (Le FigaroVox du 19 février 2020), Philippe d’Iribarne fait le lien entre toutes ces personnes et celles courtisées par les Frères musulmans :

« Certains, bien que Français au regard du droit, refusent de se dire français et se déclarent algériens, marocains ou autres. D’autres, tout en se disant français, ne conçoivent nullement cette appellation comme liée à une allégeance à un pays, mais comme l’expression d’une forme de prise de possession. C’est la perspective que dessinent les Frères musulmans. Pensons à la pancarte, brandie au cours d’une manifestation défendant les femmes voilées accompagnant les sorties scolaires : « Française musulmane voilée. Si je vous dérange je vous invite à quitté (sic) mon pays. » Dans ce propos, « mon pays » ne veut pas dire le pays auquel je suis attaché, dont je reçois l’héritage avec gratitude, mais le pays qui m’appartient comme si je l’avais conquis ».

C’est ce qu’on pourrait appeler être français à la mode Maboula :

« Je fais ce que je veux de mon pays. Je fais ce que je veux de mon pays, que ce soit bien clair ».

Neuvième imposture : rien pour contrôler l’immigration, en particulier musulmane

E.Macron veut, nous dit-il, reprendre le contrôle et de lutter contre les influences étrangères. Mais comment peut-il ne rien faire contre le premier élément étranger qui gonfle sans arrêt en France et qui est l’immigration ? Et cette immigration est très largement composée de musulmans à considérer les pays d’origine : Moyen-Orient élargi jusqu’au Pakistan, Maghreb, pays d’une Afrique sahélienne très largement islamisée… Comment penser que cette arrivée massive et continue ne puisse heurter la culture et la civilité françaises ?

Même Pierre Manent, professeur de philosophie politique, le souligne dans un article intitulé La place de l’islam en France et publié dans le numéro de printemps de la revue Commentaire :

« Il faut prendre acte du fait qu’une partie importante de nos concitoyens suit la forme de vie musulmane et que la loi a peu de pouvoir direct sur cette réalité. Cela ne veut pas dire que l’on peut laisser cette part musulmane s’accroître indéfiniment. Ce serait d’abord bien sûr encourager très malencontreusement ceux qui déjà nous considèrent comme des lâches que ne savent que battre en retraite. Ce serait ensuite le pire signal à envoyer aux musulmans de France qui ne nourrissent pas d’hostilité à l’égard de la vie européenne, ou qui même trouvent dans notre pays leur épanouissement… Ce serait leur dire que le pays où ils ont malgré tout choisi de vivre est désormais sans force pour se donner une forme et que l’avenir qui les attend risque fort de les ramener à la vie qu’ils ont quittée. Si pour préserver les chances d’une vie apaisée et amicale, l’on veut prévenir l’extension de la part de l’islam, il est bien sûr indispensable de limiter strictement l’immigration correspondante. Les citoyens musulmans et les autres ne peuvent vivre dans la confiance réciproque que si les uns et les autres sont assurés que notre pays, tout en faisant une place juste et honorable à ses citoyens musulmans, ne deviendra pas un pays musulman ».

Et alors ?

Alors, dans un éditorial du 20 février, le site Boulevard Voltaire relevait les trois facteurs favorisant un séparatisme qui est effectivement en marche ( !) :

« le séparatisme est en marche, et il possède les moyens d’aller de l’avant, sans que l’absence d’imams venus d’ailleurs l’entrave outre mesure. Ces moyens sont de trois ordres : d’abord, ils relèvent de la démographie. Plus la part des musulmans sera importante dans la population française, plus elle deviendra majoritaire sur des territoires, plus il sera difficile, voire impossible d’imposer la loi républicaine aux mœurs religieuses. En second lieu, le laxisme moral que vient encore de révéler l’affaire Griveaux ou le dénigrement stupide de son propre pays par Macron osant parler de crime contre l’humanité de la France en Algérie attisent la différence voire l’hostilité. On ne peut intégrer des étrangers si on suscite un esprit de revanche fondé sur un sentiment de supériorité morale. Enfin, avec ou non des moyens financiers considérables venant des pays du Golfe avec lesquels nos gouvernants ont tissé des liens fructueux, de puissantes organisations sont déjà à l’œuvre en France. Il suffit de citer l’UOIF devenue Musulmans de France en 2017, la branche française des Frères Musulmans dont l’habileté manœuvrière soulignée récemment dans « Le Projet » par Alexandre del Valle et Emmanuel Razavi, se jouera des mesurettes macroniennes ».

Le combat sera d’autant plus difficile à combattre que les instances représentatives ou organisées de l’islam en France sont pour le moment très en retrait pour rester quasiment positif : « Nous ne ferons aucun progrès en direction de l’amitié civique tant que l’opinion musulmane, celle qui s’exprime au nom des musulmans, mettra son énergie à dénoncer ce qu’elle appelle islamophobie au lieu de combattre efficacement des dérives ou des pathologies de l’islam qui devraient la révulser » exprime encore P.Manent.

A.Del Valle résume ainsi les enjeux, déjà évoqués :

« Il faudra des années pour parvenir à reconstruire une France qui se regarde en face, qui assume son histoire et ose s’opposer à un totalitarisme islamiste qui ne dit pas son nom, sans se sentir coupables d’islamophobie. Pour cela, il faudra d’abord que les maires, les députés, les enseignants, les policiers, les magistrats, les journalistes, les représentants associatifs se réapproprient le sentiment de fierté nationale, premier barrage nécessaire au fascisme islamiste. Il faudra enfin se tenir face à ces puissances émergentes qui jouent la carte de la déstabilisation à l’intérieur même de nos frontières (rôle trouble du Qatar et de la Turquie dans le financement et le soutien aux organisations fréristes dans l’Hexagone) » (Le Projet, p.513).

Alors, que font E.Macron et le gouvernement ?

Depuis le 18 février, on a noté que, le 20/02, le gouvernement avait lancé un plan de prévention et de lutte contre les punaises de lit (consulter le site stop-punaises.gouv.fr). Mais cela n’a rien à voir avec ce qui précède.

On a noté que, le 21/02, E.Macron a déclaré qu’il faut protéger les agriculteurs contre la stigmatisation. Cela n’a toujours rien à voir avec ce qui précède, sauf qu’on en viendrait à plaindre les agriculteurs musulmans…

On a noté que, le 3 mars 2020, le directeur général de la santé avait indiqué que plusieurs personnes ayant participé à un rassemblement cultuel à l’église évangélique « Portes ouvertes chrétiennes » entre le 17 et le 24 février à Bourtzwiller (Mulhouse) avaient été testées positives au coronavirus. Cela n’a rien à voir, puisque E.Macron n’y a pas fait de discours.

Et puis après : E.Macron multiplie les conseils de défense. Mais son combat, dans lequel il ne cèdera rien, est contre…  le coronavirus.

Pendant que Erdogan envoie les immigrants clandestins à l’assaut de la Grèce (« Ce maître-chanteur patenté a décidé d’envoyer à nouveau des cargaisons d’islamistes en direction de l’Union européenne » (Franz-Olivier Giesbert, Le Point du 5/03/2020)) ; pendant que l’exécutif européen prévoit d’allonger 500 millions d’euros en complément de ce qui est donné à la Turquie dans le cadre de l’accord conclu en 2016 et pendant qu’il propose de faciliter la délivrance de visas en faveur des ressortissants turcs (peut-être y aura-t-il même quelques imams dans le lot ?), comme le sous-préfet qui faisait des vers, M.Macron fait des tweets : sur son compte Twitter, du 27/02 au 9/03, 1 message sur la situation en Grèce, 10 messages sur le coronavirus. L’imposture bat son plein.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services