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L'Eglise : L'Eglise en France

Le curé de Villars les Dombes ne se laisse pas faire

Pour les obsèques de René Lourot, figure locale, la famille souhaitait diffuser « La Montagne », sa chanson préférée. L’association Talents dombistes voulait projeter un diaporama de ses œuvres. Hors de question leur a fait savoir l’abbé Friess. Ce curé de Villars-les-Dombes (qui était à la Marche pour la vie), près d'Ars, est interrogé dans Le Progrès :

"Des paroissiens vous reprochent d’avoir refusé leur hommage à défunt…

F Dans des obsèques, on célèbre un passage, on ne regarde pas en arrière. Il y a trois temps. Le premier est celui de la mémoire : la famille parle du défunt, de ce qu’il transmet. Je le fais systématiquement en début de célébration. Après vient la parole de Dieu, puis le temps du dernier adieu. La musique profane, le diaporama n’ont pas leur place dans le rituel.

Où, alors ?

Cet hommage peut-être rendu sur le parvis. Il est complémentaire, pas antagoniste. Quand les familles le demandent, j’y participe. J’invite aussi les mairies à réfléchir sur la façon d’accompagner les défunts en prêtant une salle. Pourquoi imposer une cérémonie religieuse ? À la question « Croyez-vous en Dieu ? », beaucoup disent « Je ne sais pas »…

La liturgie vous semble-t-elle la réponse ?

C’est la dimension que je travaille le plus. La mission d’un prêtre est de conduire son église. Si l’on y dit les mêmes choses que dans un stade de foot ou un concert, en moins passionnant, les gens s’en détournent. Je les invite à participer par l’écoute. Non plus par le « faire », comme on l’a cru bon après 68, avec les prêtres ouvriers ou les « mamys bigoudis », comme on dit. Je ne me moque pas. Ils étaient modernes en 70 et ont beaucoup donné. Mais il n’y a pas eu transmission. En 2011, les jeunes recherchent d’abord une expérience spirituelle. Beaucoup reviennent à la religion à travers la liturgie. […]

Êtes-vous traditionaliste ?

Le « iste » est peut-être de trop. Je suis un homme d’église."

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21 commentaires

  1. Bravo à ce prêtre qui ne fait que son boulot (triste à dire…)!et zut aux “istes” de tous poils!…

  2. J’aime bien l’article du Progrès, quand le journaliste parle de vieux curés “à la coule”…Touchée mais pas coulée l’Eglise !
    En tous cas, pas kool l’abbé Friess !

  3. Sinon, ces personnes seraient bien avisées de se rendre dans une autre paroisse: j’ai récemment assisté près d’Anvers à une messe d’enterrement “catholique”. Une femme “habillée en prêtre” a invité la famille à porter en “procession” une raquette de tennis, “objet-culte” ayant appartenu au défunt (à l’âme duquel je souhaite bien entendu la paix).
    Chapeau, Monsieur le curé! Vous faites honneur au curé d’Ars, qui n’est pas très loin de vous, physiquement et spirituellement!!!

  4. Bien envoyé Monsieur l’Abbé !

  5. Ce prêtre est un homme assez remarquable. J’ai eu l’opportunité de participer à des célébrations diverses, toujours aussi recueillies et roboratives. Par contre il a un défaut il croit vraiment en Dieu, cela transparait dans sa liturgie, et en plus il aime le pape. N’est-ce pas suspect.
    En tout cas, ceux qui lui ont demandé un truc pareil ne devaient pas être trop habitués….

  6. tant qu’il restera des prêtres debout !…

  7. Je suis un de ses fils spirituels et j’en suis fière :) encore bravo Monsieur L’Abbé !

  8. La notion de prêtre ouvrier, je trouve cela extrêmement beau. Je pense aux aumoniers militaires qui partagent le danger, et aux prêtres ouvriers qui partagent le labeur. Quelle brillante idée. Elle aurait dû porter des fruits magnifiques.
    Le problème, ce ne sont pas les prêtres ouvriers, en effet – ainsi que le précise l’abbé. Le problème, c’est d’exiger le tutoiement, le port du bleu de travail au lieu de la soutane après le travail, la reconfiguration de la foi pour plaire à Force Ouvrière… ou que sais-je encore.
    Ah, oui… Le problème, c’est lorsque des communautés habituées aux prêtres ouvriers en viennent à chasser de jeunes prêtres PARCE QU’ils portent la soutane. Le problème c’est lorsque des communautés privent les jeunes de la paroisse, qui n’ont rien demandé, de leur aumônier très aimé, parce qu’il s’habille en noir et que ça fait “triste”.
    J’ai assisté à cela, et je ne parviens pas à l’oublier tant c’est éberluant. Ce comportement a jeté un discrédit durable sur certains discours d’ouverture, à tout et à rien, ayant cours de par ces communautés.
    Qu’ont-ils gagné ? RIEN bien évidemment. Aujourd’hui, de jeunes reubeu du quartier squattent dédaigneusement les marches du parvis et jettent des commentaires irrespectueux aux filles et aux femmes qui sortent de l’église.
    Du temps du jeune vicaire, il y avait des sans-abris desquels il était aimé et respecté, car, il leur parlait “comme à une princesse”, je l’ai vu planter là toute discussion pour se précipiter parce qu’un camion du SAMU venait de s’arrêter sur le parvis. Il plaisait aux enfants.

  9. Les obsèques religieuses ne sont pas obligatoires en France. Si des familles souhaitent les transformer en spectacle sur mesure, personne ne leur interdit d’enterrer leurs défunts civilement.
    La valeur d’une cérémonie catholique, me semble-t-il (et surtout de celle-là, à laquelle on ne prend part qu’une fois) est d’être réglée par l’Eglise, et éternelle depuis la nuit des temps (je simplifie).

  10. L’article du Progrès est un salmigondis à mourir de rire : il cite un paroissien qui prétend que les fidèles désertent l’église à cause du curé “pas assez cool”, mais le journaliste constate que l’église est pleine, tandis qu’une autre personne citée affirme que les gens y viennent de loin. Mais un représentant des “progressistes” trouve le moyen de dresser un “constat d’échec”…
    Bah oui, quand les églises sont pleines, c’est un échec. Ca tombe sous le sens.

  11. Beaucoup de familles dites “chrétiennes ” à leurs morts et n’ayant pas fréquentés l’Eglise , sa liturgie , ses rites et ne comprenant pas l’importance du sacré imposent une vision farfelue du déroulement d’une cérémonie ou d’une messe funéraire
    Comme celui du mariage on veut une cérémonie grandiose avec faste mais on oublie le Christ après
    bref ils n’en n’ont rien à faire mais tiennent pour le faste aux yeux des hommes alors il faut ré-Evangilliser les français qui ont étés athéïsés par la république

  12. on pourrait dire la même chose des mariages, ça fait pleurer tellement c’est bête parce que des prêtres “dans le vent” laissent faire n’importe quoi. Au mariage de ma plus jeune fille c’est le père du marié qui a lu l’Evangile, il est vrai que le curé était un prêtre ouvrier démagogue au plus haut point si bien qu’il en a oublié de bénir les alliances, mais on peut se poser la question :à quoi croyait-il? et je n’ai pas eu mon mot à dire, ma fille savait que je n’étais pas d’accord avec tout ce touin-touin

  13. Oui il faut travailler à l’évangélisation, surtout au moment d’obsèques religieuses ou de nombreuses personnes sont réceptives mais à la condition de ne pas séculariser la cérémonie par des chants profanes..mais pour qu’elles se rendent compte qu’une église n’est pas un bâtiment comme les autres il faudrait commencé par ne pas tolérer n’importe quoi: concert de chansonnettes, fête scolaire ou les enfants dans le chœur sont dirigés par un instituteur debout sur une chaise! et oui.. devant le saint sacrement non enlevé… pendant que les pères peu intéressés écoutaient un match de foot…véridique…Monseigneur Aillet a du pain sur la planche, qu’il soit remercié ici pour son courage devant l’ampleur du désastre.

  14. “la montagne”? Jean Ferrat en pleine église? Un bel opéra, encore… si on n’a pas de chanteuse lyrique parmi ses connaissances… Il y a les funérailles, les mariages mais aussi les baptêmes: l’autre jour à St Denis de la Chapelle, très belle célébration (communauté du Chemin neuf), l’un des deux bébés avait un nom impossible, qch comme “Maïli”? bref, juste au moment de l’aspersion le prêtre a dit “Maïli CELINE je te baptise”: si tous les prêtres faisaient au moins ça, d’exiger pour l’enfant un 2e prénom chrétien!

  15. je pense qu’il sagit du prénom “Maylis” ou Marie des Lis, c’est un vieux prénom, un des innombrables variantes de Marie…ceci dit, j’ai vu une mairie refuser le prénom de Jacquelin, tranquillement le père a dit,”alors écrivez Jacques-Lin” et l’employé a dû le faire, maintenant la République est moins difficile ! mais l’Eglise devrait se tenir effectivement aux noms de saintshélas ce n’est pas toujours le cas!

  16. pas mal de Maylis dans le Sud Ouest, Marie des Lys, ou Mayi (ex: Mayi-Laure) ou Mayline. Il y a même une abbaye du nom de N.D. de Maylis, dans les Landes (en Chalosse) où se trouvent des olivétains et ils sont formidables!
    mais peut-être que le prénom n’était pas Mayilis!

  17. “La montagne” ? Encore heureux qu’il ne fut pas proposée “Ma France”, cette autre chanson de J. Ferrat, “qui répond au nom de … Robespierrrre” (brrrr ! je frémis devant ce nom).

  18. Bravo ! Ce prêtre dit ce qu’il a à dire, et il le fait avec vérité et pédagogie. Puissent ses “ouailles” le comprendre et ouvrir leur coeur !

  19. Oui ! arrêtons le n’importe quoi. Regardons de près le Rituel des Funérailles chrétiennes.
    Depuis 11 ans avec une soixantaine d’Obsèques par an, j’en ai vu des vertes et des pas mûres.
    Diapositives pour la vie du défunt ! ! !
    un violoneux qui joua par 3 fois “le temps des cerises” (bien rouges)
    “C’est ma prière” de Mike Brant avec bande son derrière.
    Hymne ou chanson corse (corsé)
    le petit fils d’un défunt faisant tout près de l’Autel un solo de batterie (pour le bon plaisir du mort ou de la famille ???)
    Je ne parle pas des panégériques où Jésus Christ y est totalement absent.
    Comme le rappelle l’abbé Friess, il ne faut pas revenir en arrière. Quand nous préparons, avec les familles en deuil, nous sommes porteurs d’espérance (aujourd’hui) et parlons de la résurrection (futur).
    Quant aux Mariages ! ! ! un petit chien devait apporter les alliances, sur son dos, jusqu’à l’Autel ???
    Des groupes de Gueule’s’pèle braillant çà et là.
    Depuis quelques deux ans, nous avons mis le holà.

  20. A l’époque des marches silnecieuses et des cellules psychologiques les vraies cérémonies catholiques sont vite conotées extrêmistes, tout ce qui a du goût ou du caractère est suspect.Logique.Enfin, le Progres est un journal franc-maçon, trop content de se repaître de ce genre d’articles pour des lecteurs, bien que braves gens, très naifs et influençables.

  21. Bonjour,
    Je suis d’accord avec ce prêtre : Chaque chose à sa place !
    Je voudrais simplement inviter tous ceux qui commentent sur ce post à la mesure !
    Toutes les personnes qui s’adressent à l’Eglise pour accompagner leur défunt, ne perçoivent pas le sens que ce prêtre, fort courageux au demeurant, explique.
    Les réactions “contre” l’église ne peuvent pas être évitées car pour comprendre tout cela il faut du temps… C’est un cheminement !
    Alors prions, prions pour que chacune et chacun, ministres ordonnés et laïcs, puissent se parler, s’entendre et s’écouter !
    Prions pour que les explications priment sur les polémiques !
    Prions pour que chacun, à l’image de ces jeunes dont parle ce prêtre, perçoive le sens des célébrations à l’église et reviennent à Dieu par la la liturgie.
    Fraternellement
    Arthur

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