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France : Laïcité à la française

Le Christ règne encore par les méfaits qu’entraîne son exclusion

L'abbé Michel-Jean Pillet, curé de paroisse, signe une tribune sur le blog de l'Homme Nouveau. Extrait :

"Le laïcisme […] est une idéologie selon laquelle la religion, qui est de toute façon régressive voire répressive, doit se cantonner au domaine privé, pour laisser place à un Etat de plus en plus omniprésent et omnipotent. « Laïc » devient alors synonyme de « athée » et « antireligieux ». Et l’Etat laïc se croit chargé de former et de formater les consciences, car il ne craint rien davantage que la conscience individuelle capable de s’opposer à son contrôle tout-puissant. Les démocraties populaires au 20ème siècle (qui n’étaient ni démocratiques ni populaires, mais qui se disaient aussi socialistes) nous ont donné, sur fond de goulags et de police politique, une illustration tragique de ce rouleau compresseur de l’Etat laïc qui se présente avec le magistère et la mystique d’une nouvelle religion.

L'encyclique Quas Primas

C’est ce laïcisme combattif, intolérant et sectaire, que l’Eglise a déjà stigmatisé et dénoncé, notamment en 1925 par la voix de Pie XI, dans son encyclique Quas primas, par laquelle il instituait la fête du Christ Roi : le laïcisme étant une négation radicale de cette royauté.

« Ma royauté n’est pas de ce monde », déclare Jésus au moment de son procès (Jn 18,36), car cette royauté est essentiellement spirituelle. « Toutefois, écrit Pie XI, ce serait une grave erreur de dénier au Christ-Homme sa puissance sur les choses civiles quelles qu’elles soient ». Et « lorsque les hommes reconnaissent, dans la vie privée comme dans la vie publique, le pouvoir royal du Christ, il en résulte des bienfaits étonnants qui pénètrent aussitôt la société civile, comme la liberté, la justice, la concorde et la paix ».

Vous avez dit « valeurs » ?

Vous avez dit « valeurs » ? Après les sifflets et les huées qui se sont fait entendre le 11 novembre dernier, on a vu les rangs de la majorité se resserrer et en appeler au respect des « valeurs » et des « fondements » de la République. C’est cocasse, quand on voit la même République fouler aux pieds des fondamentaux tels que l’institution du mariage, la filiation, le droit à la vie, ou la liberté de conscience. « Quand sont ruinées les fondations, que peut faire le juste ? » (Ps 11,3), déplorait déjà le psalmiste. Et quand l’exemple ne vient plus d’en-haut.

La vie religieuse ne se limite pas à la sacristie

Non, la vie religieuse ne se cantonne pas dans les sacristies : elle doit aussi rayonner dans toutes les sphères de la vie sociale. (Il ne faudrait pas que les musulmans décomplexés soient les seuls à nous le rappeler). Qui ne voit l’actualité de ce message, alors que la royauté sociale du Christ est toujours en procès et que semblent « régner » de plus en plus dans notre société le refus des commandements de Dieu (cf. Lc 19,14 : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous ! ») et la négation des racines chrétiennes de notre civilisation. 2000 ans de Christianisme, que le pape Pie XII résumait en une seule phrase :

« Si le Christ ne règne pas par les bienfaits de sa présence,  Il règne encore par les méfaits qu’entraîne son absence ! »."

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