Partager cet article

France : Politique en France

“Le budget de la défense ne saurait subir des rabots” : le ministre va-t-il démissionner ?

Lors de son audition à la commission Défense du Sénat le 3 juillet, le ministre des Armées Florence Parly mettait déjà en garde, avant l'annonce des coupes budgétaires, contre le projet gouvernemental :

Unknown-6«Comment négocier avec Bercy ? Je connais une seule méthode : ne rien lâcher ! Ce n'est pas facile, mais le budget de la défense n'est pas comme les autres, il ne saurait passer sous la toise et subir des rabots dans la situation particulière où nous sommes. La base budgétaire ne se limite pas aux moyens de fonctionnement des armées. Doivent être pris en compte non seulement les surcoûts des Opex, mais aussi les décisions des conseils de défense. S'il y a consensus national, gouvernemental autour d'une politique de défense, il faut ensuite s'en donner les moyens.

Sur la fausse monnaie, je veillerai au grain !». 

«La plupart des véhicules de combat datent des années 1970, et ont été mis à rude épreuve au cours des dernières décennies. La marine nationale et l'armée de l'air connaissent les mêmes tensions, caractérisées par un besoin fort de recrutement et de renouvellement du matériel. Aussi aurai-je à cœur, comme mes prédécesseurs, de poursuivre une politique ambitieuse soutenant nos personnels et améliorant nos équipements».

Pour le ministre, de ces «fortes contraintes budgétaires» résulte «une forme d'usure des hommes et des femmes, et de dégradation du matériel, qui dégrade [les] conditions d'intervention».

«Ma priorité à la tête du Ministère sera d'abord de dégager les moyens financiers nécessaires à l'accomplissement de missions particulièrement lourdes. Le sur-engagement actuel des personnels et le vieillissement du matériel justifient pleinement une augmentation des moyens de nos armées, d'autant que ceux-ci ont diminué au cours des dix dernières années, dans un contexte qui ne le permettait nullement. Le ministère a contribué fortement aux économies : entre 2000 et 2016, les crédits de la défense n'ont crû, en euros constants, que de 2 %, contre 32 % pour les dépenses publiques et 15 % pour celles de l'État. Depuis 2006, le ministère a perdu 65 000 emplois, soit 20 % de ses effectifs. Le but n'est évidemment pas de revenir à la situation antérieure, car le ministère a su s'adapter en accroissant son efficacité. Il s'agit donc de poursuivre la modernisation en dotant le ministère d'un niveau de moyens correspondant à l'engagement de nos forces. L'exemple britannique montre que, faute d'un tel rattrapage, la déliquescence peut être rapide, même pour une grande armée.». 

«J'aurai besoin de votre soutien, sans doute dès les semaines qui viennent, car on parle déjà d'annuler certains crédits, alors que nous aurions plutôt besoin de dégels».

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services