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Bioéthique / Culture de mort : Eugénisme

Le bébé médicament est le fruit d’une technique eugénique, inutile et mensongère

Très clair communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune :

"Présenté abusivement comme une prouesse médicale, le bébé médicament n’est que le fruit d’une technique doublement eugénique, inutile et mensongère.

1) Le bébé médicament : une technique doublement eugénique

L Autorisé par la loi de bioéthique de 2004, à titre expérimental, le bébé-médicament nécessite un double tri d’embryons. D’abord, il faut éliminer les embryons porteurs de l’affection dont souffre le grand frère ou la grande soeur à soigner. Ensuite, dans le stock d’embryons sains, un 2ème tri est effectué qui permet de ne garder que des embryons compatibles pour la greffe envisagée. C'est-à-dire qu’on admet explicitement de supprimer des embryons sains qui n’ont pas la chance d’être compatibles pour une greffe. Il s’agit donc d’une double transgression. Pour obtenir un embryon qui corresponde au «cahier des charges» on a évalué qu’il faut trier et éliminer 100 embryons «non compatibles».

2) Le bébé médicament : une technique inutile

Il importe d’autant plus de refuser cette évolution que le développement des banques de sang de cordon fait du bébé médicament une technique inutile. Il est possible de rechercher parmi les greffons de sang de cordon celui qui permettra de traiter la pathologie considérée. Il faut savoir que la pénurie de stocks de sang de cordon aujourd’hui, entrainant un problème pour les greffes HLA-compatibles (il faut pour cela disposer d’échantillonnages variés), s’explique par l’absence de choix politiques clairvoyants au début des années 2000 relatifs à l’organisation de cette activité. Cette démission politique ne doit pas se renouveler en 2011.

3) Le bébé médicament : une technique mensongère

La loi de 2004 avait limité l’usage de cette technique à une expérience de 5 ans. La pérennisation de cette technique repose sur un mensonge. La technique du bébé médicament aurait dû faire l’objet d’une expérimentation, puis d’une évaluation, avant d’être éventuellement reconduite ou arrêtée. Cela n’a pas été le cas puisque cette technique depuis 2004 n’a pas abouti (cf. le rapport du conseil d’Etat relatif à la révision de la loi de bioéthique, avril 2009). L’inscrire définitivement parmi les actes auxquels il pourrait être recouru est donc une malhonnêteté intellectuelle, un risque médical et une faiblesse sur le plan politique. Enfin il faut rappeler qu’en 2004 cette technique, que la majorité de l’époque ne souhaitait pas, a été introduite par un amendent de l’opposition. On note qu’en 2011, c’est la même majorité, qui par un amendement du rapporteur du projet de loi (le député Jean Léonetti) valide aveuglément cette transgression. Les choix politiques de 2011 s’inscriront-ils dans la continuité de ceux de 2004, eugénistes et fondés sur une manipulation médiatique, ou feront-ils preuve de lucidité et de courage pour privilégier des orientations solides médicalement et éthiques ?"

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2 commentaires

  1. on connaissait le Médiator, voici le Bébé-médiator!
    On savait aussi que “science sans conscience n’est que ruine de l’âme” , c’est désormais ruine de l’humanité.

  2. En regard de la fréquence et de la répartition géographique des formes sévères homozygotes de la Béta-thalassémie (cf Orphanet), annoncer cette technique d’exception comme une voie d’avenir thérapeutique me semble une forme de publicité mensongère; la seule nouveauté par rapport aux traitements actuels
    ( conventionnel par transfusions et chélation ou greffe médullaire de cellules souches)consiste à fabriquer sur mesure un être humain indemne de la “tare” génétique et “HLA compatible” avec un frère ou une soeur atteints, ceci grâce au désormais classique diagnostic préimplantatoire sur embryons “conçus” en éprouvettes, avec un “rendement” bien évidemment médiocre et donc un rapport “coût-bénéfice” économiquement désastreux à l’échelon individuel…Cela ne peut donc concerner (heureusement à mon avis) l’immense majorité des sujets et des familles atteints, qu’il importe de traiter et de soutenir avec des ressources médicales et sociales déjà limitées, parallèlement au développement d’une réelle recherche thérapeutique et à celui de banques de sang de cordons abusivement contrecarré en France.

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