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Environnement

L’écologie chrétienne contre l’idéologie du catastrophisme

Le cardinal Martino a présenté l’«écologie humaine » en alternative aux différents courants contemporains. Le président du Conseil pontifical Justice et Paix a expliqué pourquoi la doctrine sociale de l’Église ne peut se reconnaître dans le biologisme, le catastrophisme, le naturalisme et l’idéologie malthusienne.

Le biologisme ne distingue pas la différence substantielle entre l’homme et l’animal, réduisant toutes les fonctions humaines à leurs seuls éléments biologiques et génétiques : le biologisme «n’est pas une science, c’est une idéologie opposée à l’anthropocentrisme». Le président de Justice et Paix a également repoussé «l’idéologie du catastrophisme» :

"la source de tous les catastrophismes de l’écologisme idéologique a été le rapport du MIT de Boston pour le Club de Rome, en 1972, sur “Les limites du développement”. […] D’autres rapports ont suivi, portant surtout sur l’épuisement des énergies non renouvelables et la surpopulation. Le thème de la surpopulation a fait réémerger les idéologies néo-malthusiennes fondées sur l’idée que la principale cause de la dégradation de l’environnement vient de la soi-disant surpopulation. […] la mentalité catastrophiste devient idéologique quand elle se nourrit de ce pessimisme antrhopologique qui ne conçoit pas l’homme comme une ressource […] ce pessimisme et cette méfiance pour l’homme se transforment alors en une confiance extrême pour les techniques sélectives comme l’avortement et la stérilisation de masse".

La doctrine sociale de l’Église n’apprécie pas non plus l’idéologie égoïste du naturalisme :

"ésotérisme naturaliste, du narcissisme physique, à la recherche du bien-être psychologique dans l’émotion, confondue avec le bien-être spirituel […] Il s’agit de formes de naturalisme qui se retrouvent dans le New Âge, et qui alimentent le supermarché de la religiosité. Elles comprennent la biosphère de manière panthéiste, comme une totalité indistincte, perdant de vue définitivement la notion de nature comme un dialogue entre l’homme et Dieu."

L’environnement est une question sociale pour laquelle la doctrine de l’Église emploie le concept d’« écologie humaine », tel que Jean Paul II l’a exposé dans l’encyclique Centesimus annus (n. 38), où il affirmait qu’on se préoccupait à juste titre de sauvegarder l’environnement naturel, mais qu’on ne se mobilisait pas de la même manière pour l’environnement humain :

On s’engage trop peu pour sauvegarder les conditions morales d’une authentique écologie humaine”.

L’expression écologie sociale ne signifie pas seulement que l’environnement naturel doit être humanisé, mais qu’il doit être ordonné au bien de l’homme d’aujourd’hui et des générations futures. Il veut même et surtout dire que la sauvegarde de l’environnement humain — la vie, la famille, le travail, la ville — demande le respect absolu de sa propre écologie, de son fonctionnement physiologique, de sa nature. En ce sens, l’écologie humaine est un concept semblable à celui du bien commun, entendu comme l’ensemble des conditions sociales qui permettent et favorisent le développement intégral de la personne humaine.

Michel Janva (via Liberté Politique)

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