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L'Eglise : JMJ

Henri Tincq n’aime pas les indulgences

L’annonce de la possibilité pour les pèlerins de se voir accorder une indulgence à l’occasion des JMJ de Cologne suscite quelques réactions mi-sarcastiques, mi-offusquées.

Henri Tincq, du Monde, a donné le ton dès la publication du décret (ici, bas de page) : une "pluie d’indulgences" risque de relancer "la guerre des indulgences" au "pays de Martin Luther", et elles sont accordées pour la "première fois" aux JMJ. Le Figaro du lendemain (lien périmé) a surenchéri : "Benoît XVI crée la discorde avec les protestants." Et évidemment, Golias s’est invité à la fête avec un scoop : accorder des indulgences, c’est sous-entendre que les participants aux JMJ sont des pécheurs !

Quelques rectifications:

Il n’y a pas de "pluie d’indulgences", les indulgences sont disponibles selon des conditions précises indiquées dans le décret.

Religion Dire que les JMJ auront lieu au "pays de Martin Luther", cela ne veut rien dire. D’abord, Luther est né dans l’Est de l’Allemagne. Cologne est en Rhénanie, dans une région historiquement aux trois quarts catholique (voir carte ci-contre.) Comme l’indiquait Jean Madiran dans Présent de vendredi, à propos de l’article du Figaro qui reprenait servilement cette expression, l’ "Allemagne est aussi la patrie d’Edith Stein. Et la patrie d’Albert le Grand !" Ce dernier est même enterré à Cologne, précise le quotidien.

Ce n’est pas "la première fois" que des indulgences sont accordées aux JMJ. Tincq écrit lui-même dans l’article que les pèlerins des JMJ de 2000 à Rome pouvaient bénéficier de l’indulgence jubilaire, et je me souviens personnellement que, lors de mes premières JMJ en 1989 à Compostelle, une indulgence pouvait être obtenue.

Par ailleurs, Tincq semble inventer de toutes pièces un courroux des protestants. Certes, on pourra toujours trouver un protestant prêt à dire du mal de l’Eglise. Mais on devine que Tincq, selon une méthode grossière qu’il utilise régulièrement (exemple), présume cette réaction hypothétique et anonyme pour traduire sa propre colère.

La réalité, c’est que les protestants "reconnaissent qu’il s’agit d’une tradition de l’Eglise catholique, et la respectent." Celui qui a plus de mal à l’accepter, c’est Henri Tincq.

Henri Védas

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