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Culture de mort : Euthanasie

L’alimentation n’est pas de l’acharnement thérapeutique

Suite à l’affaire Terri Schiavo, une Américaine dans le coma depuis 15 ans, morte en mars 2005, deux semaines après avoir été privée d’alimentation artificielle à la demande de son mari – requête acceptée par la justice américaine -, la Conférence épiscopale américaine a demandé à Rome :

"Peut-on interrompre la nourriture et l’hydratation par voies artificielles à un patient en +état végétatif permanent+ lorsque des médecins compétents jugent avec la certitude morale que le patient ne reprendra jamais conscience ?"

La Congrégation pour la Doctrine de la foi répond (texte intégralcommentaire officiel):

"L’administration de nourriture et d’eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné au maintien de la vie. Elle est donc obligatoire dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre, qui consiste à hydrater et nourrir le patient.

Un patient en +état végétatif permanent+ est une personne avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles. […] les patients en +état végétatif+ respirent spontanément et digèrent naturellement les aliments. Si on ne leur administre pas artificiellement de nourriture ni des liquides, ils meurent ; la cause de leur mort n’est pas une maladie (…) mais uniquement le fait de l’inanition et de la déshydratation".

La Congrégation évoque des "cas exceptionnels" comme des "régions très isolées et extrêmement pauvres" où l’alimentation artificielle est impossible ou "des complications lorsque le patient ne réussit pas à assimiler la nourriture et la boisson", rendant ces derniers "totalement inutiles" :

"Ces cas exceptionnels n’enlèvent cependant rien au critère général selon lequel l’administration d’eau et de nourriture (…) représente toujours un moyen naturel de conservation de la vie".

Michel Janva

Addendum 18h30 : Yves Daoudal fait remarquer que la loi française Leonetti est contraire à cet enseignement.

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