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France : L'Islam en France

L’affaire Mikaël Harpon met à jour l’existence d’une cinquième colonne au sein des services français

L’affaire Mikaël Harpon met à jour l’existence d’une cinquième colonne au sein des services français

Cinq jours après l’attentat qui a eu lieu au sein de la direction du renseignement de la Préfecture de police (DRPP), à Paris, un certain nombre d’éléments angoissants apparaissent. La découverte d’une clé USB contenant à la fois de la propagande de Daech et les coordonnées personnelles de plusieurs collègues inquiètent les enquêteurs. L’imam de la mosquée de Gonesse, que fréquentait M. Harpon, est sous le coup d’une expulsion du territoire non appliquée. Cet imam préconise l’instauration d’un Etat islamiste en France…

Nous n’avons plus affaire à un déséquilibré qui a été pris d’un coup de folie, ni d’un tueur islamiste isolé, mais d’une cinquième colonne infiltrée dans les rouages de l’Etat. Comme l’écrit Jean-Dominique Merchet :

Il s’agit du pire des scénarios, redouté de tous les opérationnels, car il mine la confiance interne et la cohésion des équipes, avec cette interrogation lancinante, qui agit comme un poison lent : « Y a-t-il un ennemi à l’intérieur du système, sur lequel repose ma propre sécurité ? »

Cette découverte vient alimenter ce que redoutent le plus les spécialistes de l’antiterrorisme : le fait que Mikaël Harpon, qui était informaticien depuis plus de quinze ans au sein de la DRPP, ait pu usurper ses fonctions pour dérober un certain nombre d’informations confidentielles.

Cette inquiétude avait déjà agité les policiers lors de l’attentat contre un policier et son épouse à leur domicile de Magnanville (Yvelines), en juin 2016. Comment le tueur, Larossi Abballa, délinquant connu des services de police, avait-il pu se procurer leur adresse personnelle ?

Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, doit être entendu, mardi 8 octobre, par la commission des lois de l’Assemblée nationale, et jeudi par celle du Sénat. 19 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur sont suivis au titre de la radicalisation islamiste.

Outre le ministre de l’Intérieur, il serait sans doute nécessaire de faire le point au sein des Armées, malgré les paroles rassurantes :

La très discrète Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD, ex-DPSD) nous confiait avant l’été que « la menace de l’Islam radical est contenue. La Défense est peu perméable : au recrutement, on évite que les profils les plus à risque nous rejoignent et ensuite il y a un suivi par l’encadrement de contact ». Des chiffres ? « Infimes, ridicules. Cela se compte en dizaines et ça diminue. » Quant à une éventuelle menace de radicalisation de l’ultra-droite : « ce n’est pas un sujet », assure-t-on à la DRSD. Jusqu’à présent, aucun militaire français n’a retourné ses armes contre ses camarades ou des civils, mais l’armée a éprouvé au moins une attaque « ​blue on blue » [Précision : les spécialistes parleront plutôt de « Green on Blue » dans ce cas précis – jdm] , sur une base en Afghanistan en 2012, quand un militaire afghan – en principe allié – a tué cinq soldats français qui faisaient du sport.

Sur Europe1 ce matin, le juge Marc Trevidic a ajouté :

 « Un jour, on trouvera peut-être un juge radicalisé. Tout est envisageable. Ça fait 40 ans qu’on laisse se développer cette idéologie mortifère »

Mais quelle idéologie ? C’est de l’islam, de l’islamiste dit “radical”, qui a tout à voir avec cet islam dit “modéré” ? Et pendant ce temps, le chef de l’Etat lance un “débat” sur l’immigration… Il serait peut-être temps de prendre des mesures contre la guerre qui nous est faite, plutôt que de s’indigner des propos tenus par Eric Zemmour.

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