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Histoire du christianisme

L’actualité de Saint Pie X

Dans l'Homme Nouveau du 28 août, Philippe Maxence écrit :

P "Le 1er septembre 1910 paraissait le motu proprio Sacrorum antistitum du pape saint Pie X sur les mesures pratiques contre le modernisme. Le 8 août de la même année était publié le décret Quam singulari sur l’âge de la première communion, suivi le 25 août de la lettre Notre charge apostolique condamnant les erreurs du Sillon. Un triple centenaire donc […]

Aujourd’hui, l’âge de la première communion est entré dans les moeurs catholiques, au point que la décision de saint Pie X semble avoir perdu de sa résonance. Et de fait, il semble que c’est surtout sur l’aspect doctrinal de la communion qu’il faudrait insister. Enseigne-t-on vraiment aux enfants qu’ils reçoivent bien ainsi le Corps du Christ rendu présent par la consécration lors du saint sacrifice de la messe ?

La lutte contre le modernisme a été le grand combat du XXe siècle. Dans Le Paysan de la Garonne, Jacques Maritain, peu suspect d’intégrisme, écrivit pourtant que le modernisme du temps de saint Pie X fut un simple rhume des foins au regard des dévastations de l’après-Concile… Corollaire politique de cette condamnation pontificale, la Lettre sur le Sillon soulignait que la véritable civilisation ne peut exister sans la vraie religion. Son actualité est frappante alors que la France entre de plus en plus dans la barbarie."

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7 commentaires

  1. Le rhum des foins a laissé place à une épidémie, étendue du premier catéchisme délivré au dernier possible sur le chemin des Confirmands. L’enseignement vertical s’est estompé devant un étrange tâtonnement sur la confection des manuels, sur l’ordre des transmissions (ôtez-moi d’un doute, le Christ est bien central dans la foi chrétienne) et sur le contenu. Est-il vérifié qu’il a bien été enseigné à un jeune de 13 ans la Présence réelle dans l’Hostie sur son cheminement chrétien ? Faites le test dans votre paroisse. La preuve par le vide. Evidemment, le manque de catéchistes ; mais lorsque des ignorants guident des aveugles quid de la bonne direction.
    La prise de pouvoir des équipes paroissiales sur la forme de la messe (choix des Kyrie, Gloria, Agnus Dei…) n’est pas le moindre malheur déviationniste qui enlaidit ce qui nous restait de beauté liturgique, et les prêtres qui redressent la barre sont des empêcheurs de chanter en rond. La démocratie bientôt dans l’Eglise ? Manquerait plus que ça.

  2. Dans le mille !!!

  3. La remarque suivante n’enlève rien à la pertinence générale des propos de Philippe Maxence :
    Le décret “Quam singulari” du 8 août 1914 indique à propos de l’âge de la première communion : “vers 7 ans”.
    Actuellement en France, l’âge de la première communion se situe dans bien des cas autour de 10 ans… A ces âges-là, 3 ans, cela compte beaucoup. Cette pratique du recul autour de 10 ans constitue véritablement un retour en arrière.

  4. d’accord avec historien la première communion le jeune possible dès que l’enfant a compris Jésus Hostie d’autant + que les enfants sont + éveillés en 2010 que du temps du Grand St Pie X.

  5. @ Historien
    Tout ”modernisme” ou ”progressisme” est une régression, car le principe de tout ce qui est révolutionnaire est de retrouver la ”pureté” des origines, ce qui passe en général par la négation de l’histoire et de la civilisation. Ainsi le catharisme refusant la chair créée, le mythe du bon sauvage des Lumières, l’appel à la religion du coeur de Lamennais, suivi du refus de l’incarnation de la foi dans la vie sociale du Sillonisme, ou le mensonge du retour à la communauté ecclésiale des catacombes des progressistes,etc…
    Pas étonnant qu’en niant la tradition faite des apports bénéfiques de chaque génération, les progressistes en arrivent à priver les enfants des sacrements, dont celui de l’Eucharistie, qu’avait ouvert pour eux le ”rétrograde”, l”’intégriste” le ”réactionnaire” … SAINT Pie X.
    Parce que la révolution n’est pas un retour de l’éternel retour de ce qui est authentique, mais son exact négation, une une involution régressive : nous y sommes pleinement.

  6. “Aujourd’hui, l’âge de la première communion est entré dans les moeurs catholiques”
    Actuellement, les propositions en paroisse pour le catéchisme (terme pas toujours utilisé d’ailleurs) concernent plutôt les classes de C.E. que de fin de maternelle; ce qui ne donne guère la possibilité de placer la première communion avant le C.M. (cycle 3) où, en classe, les élèves sont abreuvés de scientificité (scientisme?), en tout cas de rationnalité laïciste, peu propice à une réflexion sur la foi et ses fondements.
    Pour assurer une première communion vers 7 ans, il faudrait autre chose que “l’éveil à la foi” (pas mauvais en soi, mais insuffisamment nourrissant).
    L’éveil à la foi aurait (a) bien sa place en parallèle avec les Moyenne et Grande Sections de Maternelle; il ne peut être réellement efficace à raison d’une séance toutes les trois semaines. Un “petit catéchisme” hebdomadaire pour les élèves de M.S.-G.S.-C.P. donnerait trois années de préparation à une première communion à l’âge préconisé par Pie X.

  7. Pour une première communion vers 7 ans, il faut une évangélisation et une catéchisation tous les jours, et non hebdomadaire, dont les origines pour l’enfant remontent à l’époque où il se trouvait dans le sein de sa mère avec la prière familiale quotidienne.
    La catéchisation en paroisse, décrite si justement dans ses grandes lignes par C.B., révèle ses limites pour le contenu qui en subsiste ultérieurement comme en témoignent les étudiants de mon université sur le plan de leurs connaissances religieuses.
    la carte statistique de catéchisation des enfants de CM1 et d’autres cartes ou informations statistiques (implantation des mouvements de jeunes suivant les diocèses ; participation aux Journées mondiales de la jeunesse) révélatrices de la situation chiffrée du catholicisme en France existent pour ces deux dernières décennies. Elles présentent des éléments quantifiables irréfutables. Je les ai transmises, en pure perte car elle ne furent pas utilisées, à un secrétaire général pour l’Apostolat des laïcs rue du Bac à Paris.
    Ces éléments statistiques sont peut-être gênants pour certains par rapport à la “politique” pastorale menée.

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