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Liberté d'expression

La gravité de la situation selon Redeker

Interrogé sur Europe 1, Robert Redeker se plaint de l’abandon dont il est victime :

"Pour l’instant, le ministère de l’Education nationale ne m’a même pas contacté, n’a pas daigné me contacter, me demander si j’avais besoin d’une aide. [Je suis également] lâché par les syndicats enseignants qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l’Eglise catholique mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu’il s’agit de critiques contre l’islam. [Je suis] lâché par les politiques locaux".

Concernant les propos de Gilles de Robien, Redeker a estimé que "si M. de Robien avait raison, il n’y aurait jamais eu de vie intellectuelle en France" :

"La fonction politique n’est pas de dire ce que l’on a le droit de penser mais de défendre la liberté de pensée et d’expression".

Redeker veut "que les syndicats d’enseignants bougent, que les associations laïques promptes à défendre la laïcité lorsqu’il s’agit du catholicisme bougent également et que le ministère bouge lui aussi, que les politiques, que la société entière, que les intellectuels prennent conscience de la gravité" de la situation.

La gravité de sa situation, il la dévoile dans un mail à André Glucksmann :

"Je suis maintenant dans une situation personnelle catastrophique. De nombreuses menaces de mort très précises m’ont été adressées, et j’ai été condamné à mort par des organisations de la mouvance al-qaïda. L’UCLAT et la DST s’en occupent, mais…je n’ai plus le droit de loger chez moi (sur les sites me condamnant à mort il y a un plan indiquant comment venir à ma maison pour me tuer, il y a ma photo, celle des lieux où je travaille, des numéros de téléphone, et l’acte de condamnation).

Mais en même temps on ne me fournit pas d’endroit, je suis obligé de quêmander, deux soirs ici, deux soirs là… […] Je suis un SDF. Il en suit une situation financière démente, tous les frais sont à ma charge, y compris ceux eventuels d’un loyer d’un mois ou deux éloigné d’ici, de deux déménagements, de frais de notaire, etc… C’est bien triste.

J’ai exercé un droit constitutionnel, et j’en suis puni, sur le territoire même de la République. Cette affaire est aussi une attaque contre la souveraineté nationale : des lois étrangères, décidées par des fanatiques criminophiles, me punissent d’avoir exercé un droit constitutionnel français, et j’en subis, en France même, grand dommage".

Bienvenue en France.

Michel Janva

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6 commentaires

  1. La mollesse de la réaction de la classe politique française rappelle son silence gêné au moment des déclarations de Benoît XVI à Ratisbonne. C’est tout de même affligeant de penser que MM. Zapatero et Barroso sont plus énergiques contre l’islam que notre droite soit-disant décomplexée. Et l’omnipotent Sarkozy, que fait-il concrètement contre ceux qui menacent de mort un professeur d’université français ? Que fait-il pour le protéger ?

  2. Le personnalités et VIP sur lesquelles pèsent des menaces sont logées et protégées aux frais du contribuable (général Aoun, Ayatollah Khomeiny, etc… les exemples abondent) Les sans-papiers, on les loge à l’hotel à nos frais aussi.
    Mr Redeker, n’étant pas dans le politiquement correct n’à rien à attendre de l’Etat.
    Qu’il se dém…
    Après tout, ce qu’i lui arrive, il l’a bien cherché, n’est-ce pas?

  3. Il Faut sauver le soldat Redeker!
    Redeker est un philosophe aux antipodes des courants de pensée chrétiens, mais nous devons le soutenir, lui montrer qu’il n’est pas seul. Le blog http://redeker.viabloga.com/ vous permet de manifester votre soutien avant de voir ce que l’on peut faire de plus!
    amitiés
    Bernard

  4. Sur ce sujet, il est tout de même bon de mettre en parallèle le silence de notre Ministre de l’Intérieur et son déplacement ce soir (comme si de rien n’était) pour le partage du repas du soir du Ramadan en compagnie du Recteur Boubakeur.
    Dormez bien, compatriotes, nous sommes protégés

  5. M.Redeker est un grand naïf, un dinosaure, il croyait , ou feignait de croire, que les lois signifiaient encore quelque chose en France, elles ne servent plus guere qu’à sanctionner des depassements de vitesse de deux ou trois km/h

  6. A Papon : c’est vrai qu’à notre époque cynique, être naïf (Voltaire, “Candide”) est en effet un grand crime.
    IL FAUT CEPENDANT SIGNER LA PETITION, c’est même la moindre des choses si l’on veut pouvoir continuer à se regarder dans la glace.
    Le Pape, Redeker et d’autres sont des boucliers.
    Lorsque les barbares (qu’ils soient musulmans ou non c’est secondaire, ç’aurait été la Scientologie , les satanistes ou les adorateurs de l’Oignon, même combat), les auront fait taire, mon ami, c’est vous et moi qui nous retrouverons en 1ére ligne.
    […]

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