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L'Eglise : JMJ

La vraie fraternité, elle est dans l’Eglise

L'abbé de Tanoüarn, resté à Paris, indique comment il a perçu les JMJ :

"Chaque détail venait renforcer le précédent pour donner l'impression d'une Eglise qui, depuis Vatican II et ses mille "expériences" stériles, a cette fois enfin trouver le ton. Elle s'adresse aux jeunes sans complexe par la bouche d'un vieux pape de 84 ans. Elle s'adresse au monde sans balancer, en assumant toute sa tradition, en particulier sa tradition liturgique (le latin est à l'honneur, des chants que l'on entendait plus résonnent de nouveau pour les jeunes : Ave verum. Christus vincit. Tantum ergo) et sa tradition culturelle : chef d'oeuvre des quatorze stations du Chemin de croix, réalisées d'après les canons de l'art espagnol traditionnel. […]

Les 13èmes JMJ ont réussi la quadrature du cercle, d'être intégralement traditionnelles (par le silence liturgique, la recherche esthétique : la custode de arfé etc.) et aussi "absolument modernes" dans le culte de l'image, la simplicité du message et le sens d'une communauté à 2 millions de personnes, qui ne versent jamais dans les communautarismes rivalitaires. Là-bas, chacun se sent de plain pied avec tous. Je songe à une métaphore politique : les JMJ, c'est une sorte d'immense fête catholique de la Fédération, où chacun se sent citoyen de l'Eglise et où nul n'est de trop dans l'Eglise come disait Benoît XVI aux évêques français en 2009 à Lourdes. Si l'on cherche une image vraie de la Fraternité dans le monde, ce n'est pas du côté des "printemps arabes" qu'on la trouvera, mais sous le soleil de Madrid.

"Aimez la fraternité !" (I Petr. 2, 17) nous demandait l'apôtre Pierre. L'Eglise catholique retrouve ses valeurs au moment où elle se sent le plus authentiquement "universelle", au-dessus des partis. Les jeunes vont chercher à Madrid cette fraternité, qui fait que l'on se sent de plain pied avec la première personne que l'on croise, parce qu'on "en" est. J'ai connu cela personnellement dans les cafés romains le jour des obsèques de Jean Paul II.

[…] Et puis, pourquoi ne vous le dirais-je pas, à vous qui êtes des amis, à travers ce Métablog, je suis fier de Georges, ce nouveau baptisé, dont je vous ai parlé il y a huit jours. Avant de rentrer en Algérie, son pays, il a pu parler dans une église de Madrid à 2000 jeunes qui étaient présents et leur dire combien trop souvent les musulmans qui veulent devenir chrétiens se sentent mal accueillis… dans l'Eglise. Il a eu droit à une "standing ovation" de cinq minutes (montre en main) et l'évêque présent de lui dire : "Je crois que c'est la meilleure réponse que nous pouvions faire à votre douloureuse interrogation"."

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