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L'Eglise : François

La vivacité ne manque pas aux jeunes, parfois, il leur manque la ruse pour ne pas être naïfs

Lors de sa rencontre avec les jeunes du Mexique, le pape François a déclaré :

"[…] Vous m’avez demandé une parole d’espérance ; celle que j’ai à vous dire, celle qui est à la base de tout, s’appelle Jésus-Christ. Quand tout paraîtra difficile, quand il semblera que le monde s’effondre sur vous, embrassez sa croix, embrassez-le et, s’il vous plaît, ne lâchez jamais sa main, même s’il vous faisait avancer en vous traînant ; et s’il vous arrive de tomber, laissez-le vous relever. Les alpinistes ont une très belle chanson, que j’aime répéter aux  jeunes – pendant qu’ils montent, ils chantent - : ‘‘Dans l’art de grimper, le triomphe n’est pas de ne pas tomber, mais de ne pas demeurer à terre’’. Voilà l’art, et, qui est l’unique qui peut te relever de la main pour que tu ne demeures pas à terre ? Jésus Christ seul. Jésus-Christ qui, parfois, envoie un frère te parler et t’aider. Ne cache pas ta main, lorsque tu tombes, ne lui dis pas : ‘‘Ne me regarde pas, car je suis couvert ou couverte de boue. Ne me regarde, car il n’y a plus de remède’’. Laisse-le seulement te saisir par la main et accroche-toi à cette main, et la richesse qui est en toi, sale, recouverte de boue, jugée perdue, commencera, grâce à l’espérance, à donner du fruit. Mais toujours accroché à la main de Jésus-Christ. Voilà le chemin, ne l’oubliez pas : ‘‘Dans l’art de grimper, le triomphe n’est pas de ne pas tomber, mais de ne pas demeurer à terre’’ ! Ne vous permettez pas de demeurer à terre. Jamais ! D’accord ? Et si vous voyez un ami – ou une amie – qui a glissé dans la vie et est tombé, allez et tendez-lui la main, mais faites-le dans la dignité. Sois à ses côtés, écoute-le, ne lui dis pas : ‘‘Je t’apporte la recette’’. Non, en tant qu’ami, calmement, réconforte-le par tes paroles, réconforte-le par l’écoute, par cette médecine qu’on est en train d’oublier : ‘‘la thérapie de l’écoute’’. Laisse-le parler, laisse-le s’ouvrir à toi, et alors, peu à peu, il va te tendre la main, et tu vas l’aider au nom de Jésus-Christ. Mais si tu te précipites et tu commences à prêcher, et à le blâmer, à le blâmer, évidemment, le pauvre, tu vas le laisser pire qu’avant. Est-ce clair ? [Ils répondent : ‘‘Oui’’]. Ne lâchez jamais la main de Jésus-Christ, ne vous écartez jamais de lui ;  et si vous dérapez, relevez-vous et continuez d’aller de l’avant, il comprend ces choses. Car, grâce à Jésus-Christ, il est possible de vivre à fond, grâce à lui il est possible de croire que la vie vaut la peine, qu’il vaut la peine de donner le meilleur de soi-même, d’être ferment, d’être sel et lumière au milieu des amis, dans le quartier, dans la communauté, au sein de la famille. Au sein de la famille ! C’est pourquoi, chers amis, je vous demande de ne pas permettre qu’on vous arrache de la main de Jésus, de ne pas vous laisser dévaloriser, de ne pas vous laisser traiter comme de la marchandise. Jésus nous a donné un conseil pour cela, pour ne pas nous laisser exclure, pour ne pas nous laisser dévaloriser, pour ne pas nous laisser traiter comme marchandise : ‘‘Soyez rusés comme le serpent et humbles comme la colombe’’. Les deux vertus ensemble. La vivacité ne manque pas aux jeunes, parfois, il leur manque la ruse pour ne pas être naïfs. Les deux choses : rusés mais humbles, bons. Certes, à cette allure, vous n’aurez peut-être pas la dernière voiture à la porte, que vous n’ayez pas les poches pleines d’argent ; mais vous aurez une chose que personne ne pourra jamais vous arracher : l’expérience de vous sentir aimés, embrassés, accompagnés. C’est la joie de savourer la rencontre, la joie de rêver de la rencontre de tous. C’est l’expérience de se sentir une famille, de se sentir une communauté. Et c’est l’expérience de pouvoir regarder le monde face à face, la tête haute, sans la voiture, sans l’argent, mais la tête haute : la dignité. Trois mots que nous allons répéter : richesse, parce qu’on vous l’a donnée ; espérance, parce que nous voulons nous ouvrir à l’espérance ; dignité. Nous répétons : richesse, espérance et dignité. La richesse que Dieu vous a donnée. Vous êtes la richesse du Mexique. L’espérance que Jésus-Christ vous donne et la dignité que vous donne le fait de ne pas vous laisser ‘‘caresser dans le sens du poil’’ et  de ne pas être une marchandise pour les poches des autres. […]"

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