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France : Société

La ville de Grigny mise sous tutelle

Le préfet de l'Essonne s'est substitué à la municipalité communiste de Grigny pour régler le budget de cette commune de 26 000 habitants. Grigny est une ville symbole des banlieues françaises, parmi les plus pauvres et les plus sensibles d'Ile-de-France. Elle connaît une crise budgétaire sans précédent, signe de la fragilité des quartiers les plus difficiles. De 1,9 million d'euros en 2006, le déficit est passé à 9,8 millions en 2008 et 15,5 millions en 2009, soit un tiers du budget communal.

Cette situation a conduit la préfecture de l'Essonne à décider d'augmenter de 50% les taxes foncières et de 44,26% la taxe d'habitation dans la ville, suivant les recommandations de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France. Cette mesure, qui prolonge des hausses de 3% en 2007 et 10% en 2008, également décidées par le préfet, s'accompagne de la réduction autoritaire des dépenses de personnel et des subventions aux associations. La préfecture reconnaît – avant même leur mise en oeuvre – que les mesures décidées seront insuffisantes.

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7 commentaires

  1. Ce genre de mesure est inévitable pour faire cesser la course en avant des municipalités irresponsables, il y en a beaucoup.
    Mais il aura des drames car dans ces communes où les revenus per capita sont très faibles, peu sont ceux qui payent des impôts “locaux” mais ceux qui payent le font pour tous les autres réputés non solvables.
    L’Etat demandera-t- aux responsables ELUS de rendre gorge pour tous ces méfaits.
    Ceux qui paient ces impôts sont des gens de la classe moyenne, petits propriétaires de pavillons ou autres.
    Or, l’endettement des personnes physique, la réduction du pouvoir d’achat depuis l’euro et la montée générale des prix, la chappe fiscale déjà existante dans ces communes ruinées par 75 ans de gestion socialo-comuuniste, et pourquoi pas anarchiste, va achever de faire partir ces gens en les ruinant.
    Imaginez ce que de telles hausse vont produire.
    Quelle catastrophe pour LES CONTRIBUABLES!

  2. Oui, Ethos, on imagine.
    Cependant pourquoi ces victimes ont-elles élu des municipalités de gauche pendant 75 ans d’après votre post ?
    75 ans pour s’apercevoir de la gabegie ??
    Cette remarque s’adresse à nous tous depuis 1945…

  3. Meme en 2009 les cocos nous regalent de leurs idioties. Moi qui croyais que tout cela s’etait terminé depuis bien longtemps. Une seule solution: fuir toutes les municipalités rouges de l’héxagone!!

  4. Oui Jean Théis, je cherche aussi à comprendre et je suis d’avis que vous avez une idée sur la grande réponse à donner à cette question > cf Le passé d’une illusion de feu François FURET qui restera un ouvrage magistral.
    Ces victimes n’ont pas nécessairement voté pour les listes de “progrès”.
    Leur vote n’a plus eu le poids, ou d’importance.
    Et le taux d’abstention est historiquement élevé en France, si je ne m’abuse, de l’ordre de 40%. Le bourage des urnes dans la ceinture rouge ou ailleurs(…) n’est franchement pas une légende et pas qu’en France > CF le Cavalier Rouge d’Eugénio CORTI.
    Il suffit de voir la kyrielle des recours en annulation devant le conseil d’Etat et les motifs qui les soutendent pour s’en convraincre.
    Il a certes 1945, en effet, mais le raz de marée a eu lieu avant, après la Grande Guerre, à la fin des années 20. Période noire.
    J’adresse aux lecteurs mes plates excuses pour mes fautes de frappe.
    Ethos

  5. De toutes façons, tant que les zélus ne se sentiront comptables que des seules voix dont ils ont besoin pour être réélus, la gabegie continuera …… On connaît Grigny, Henin-Beaumont, Pont ST Esprit, mais il y en a combien d’autres ?????? Tout le monde se souvient de l’émission “Combien ça coûte” qui dénonçait justement cette gabegie… Et si JP Pernau le savait, l’Etat le savait aussi non ? Alors …

  6. J’habite Grigny, je suis un ancien maire-adjoint (83-89) et je suis engagé dans la paroisse de la Grande-Borne depuis 16 ans, après de nombreux engagements sociaux.
    ————
    Je vis au quotidien les difficultés des habitants de cette commune que l’on dit la plus pauvre d’Ile-de-France : non que je les partage (je suis un bourg’, bien nanti de sa retraite), mais je vis, depuis des décennies, l’impuissance et l’incompréhension face au destin qui plombe l’avenir de tous ces gens. Je souhaite cependant à tous, de vivre leur humanité et leur foi, car c’est dans l’épreuve que se développe la solidarité et la chaleur humaine. Ils l’ont en abondance, c’est leur seule richesse. Nul ne les leur retirera.
    ————-
    J’aime cette ville d’un amour douloureux, car elle n’est ni aimée, ni respectée, ni comprise par le médiatiquement correct, mais c’est elle que j’ai reçu en partage. Et cette incompréhension, cette dérision, ajoute la honte là où déjà frappe durement l’épreuve de la vie.
    ————–
    Je respecte aussi beaucoup les communistes, non pas que je partage leurs convictions, mais au-delà des erreurs et des errements que nous commettons tous, ils proclament fondamentalement que tout homme a droit a une dignité de vie et cette conviction, ils essayent de la mettre en œuvre.
    C’est pour cela que je les respecte.
    ————-
    Oui, toute la ville se retrouve en commission de surendettement. Il y a faute, oui. De qui ? je ne sais pas. Mais je ne serais pas du côté des moqueurs, je resterais du côté des éprouvés.
    Mon amitié à qui me lira.

  7. Pour comprendre notre “descente aux enfers”, vous pouvez consulter les extraits de la Cour régionale des comptes.
    http://collectifs999.blogspot.com/2009/09/qui-est-en-train-de-regler-ces-comptes.html
    Tout y est résumé.
    La ville est en ébullition depuis cette annonce. Nous réagissons contre une décision qui scellerait définitivement notre destin et on s’en sortira, mais pour éviter ces épreuves douloureuses à d’autres, il est nécessaire que vous vous informiez sur nous.
    Merci

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