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Pro-vie

La vie : de défenseur, devenir promoteur

Extraits de l'intervention de Cécile Edel (présidente de Choisir la Vie) aux journées de l'Université d'été du diocèse de Fréjus Toulon :

E"[…] Effectivement, avant de développer ce thème, il est utile de préciser qu’en ce qui concerne la cause du Respect de la Vie, nous avons souvent tendance à vouloir opposer les concepts, opposer les actions (action d’écoute aux futures mères et action plus militante par exemple) alors que, justement dans le cas de l’engagement pour la vie, les seules notions qui s’opposent réellement sont celles de culture de mort et culture de vie. Et, au sein de la culture de vie, (et c’est là où je mettrais une nuance dans l’intitulé du thème), la démarche de défense (au sens de lutter contre, au sens d’une attitude de résistance) et la démarche plus dynamique je dirais de promotion des droits de la vie loin de s’opposer, se complètent parfaitement bien. On ne passe pas, comme semble le suggérer ce thème, de la position de défenseur à la position de promoteur, on tente au contraire de mener les deux de front!
L’exemple de la Marche pour la vie que j’évoquerai par la suite, illustrera mes propos. Ceux qui connaissent le « concept » de cette marche ont bien en effet compris que celle-ci constituait à la fois un témoignage et une dénonciation. Par celle-ci nous souhaitions dire « non à l’avortement ! » mais aussi « oui à la vie !». Les deux ne peuvent être séparés.

Cependant, je vous accorde que si nous prenons ce sujet d’une manière temporelle alors oui, nous sommes bien passés au fil des années, d’une attitude de strict défenseur (en tant que s’opposer à la loi sur l’avortement en l’occurrence) à une attitude plus large de promoteur.
En effet, les pionniers de 1974 étaient pour la plupart spécifiquement dans l’opposition ferme et déterminée à une loi qui attaquait précisément l’enfant dans le sein de sa mère, vous l’avez compris il s’agit de la loi Veil promulguée le 17 janvier 75. Malgré le fait que cette loi était un prémice, la boite de pandore en quelque sorte, plusieurs fondements de notre société n’étaient pas encore atteints :la famille était encore respectée en tant que cellule de base de la société, l’homosexualité et la théorie du gender n’avaient pas encore leur place…, le pseudo féminisme n’avait pas dévoilé toute ses formes, il n’y avait pas encore toutes ces avancées de la science, la notion même de bioéthique n’avait pas encore fait son apparition.
Les partisans du respect de la vie, pour défendre le respect de l’embryon dans le ventre de sa mère, n’avait donc qu’un seul choix stratégique : s’opposer fermement à cette loi inique qu’ils pressentaient déjà, à raison, comme le plus grand des fléaux. Fléau qui s’attaquait aux fondements même de notre civilisation (interdit du meurtre). Les images d’archives à l’assemblée de l’époque montrent des députés courageux qui osaient prendre la parole au sein de l’hémicycle. Le combat pour le respect de la Vie revêtait alors surtout un aspect de résistance.
Mais, peu à peu au fil des années, ce que les premiers défenseurs de la vie avaient prédit, arriva et comme vous le savez, rien n’arrêta plus l’avancée de la culture de mort qui, peu à peu, envahit tous les champs et, en 2012, soit 37 ans après la promulgation de la loi Veil, force est de constater que la vie est attaquée de toute part, dans différents domaines : domaine scientifique et médical avec les recherches sur embryons, la Fécondation in Vitro et son cortège de dépistage et d’embryons surnuméraires. L’euthanasie s’installe irrésistiblement dans les esprits avant de l’être dans les lois, l’avortement est facilité d’années en années par les gouvernements successifs (le forfait IVG a été revalorisé, l’IVG médicamenteuse a fait son apparition…)

Alors aujourd’hui, face à cette intrusion massive de toutes ces mesures anti vie, nous n’avons pas d’autres choix que, non seulement, continuer, à l’instar de nos prédécesseurs, de lutter activement, avec courage et audace contre les lois mortifères dans une attitude de résistance»(je vais dans la suite de mon propos vous citer plusieurs exemples)
Permettez-moi d’ailleurs ici de citer Mgr Rey qui évoquait lui-même lors, d’une interview au journal La croix, datant de jeudi, la notion de « culture de résistance » et expliquait « Il est nécessaire pour les jeunes aujourd’hui d’avancer parfois à contre-courant pour ne pas se laisser broyer par la pensée unique mais également et parallèlement promouvoir une véritable culture de vie. » Je veux également vous citer les propos du pape Jean Paul II, qui lors de la VI assemblée de l’académie pontificale pour la vie (11 au 14 février 2000), s’est adressé à ses participants avec un message très clair. Je cite « Dans l’encyclique Evangelium Vitae, j’ai envisagé pour l’ humanité une perspective d’espoir : j’ai écrit « a tous les membres de l’église, peuple de la vie et pour la vie, j’adresse un appel pressant pour qu’ensemble, nous puissions donner à notre monde de nouveaux signes d’espoir en faisant en sorte que croissent la justice et la solidarité et que s’affirme une nouvelle culture de la vie humaine par l’édification d’une authentique civilisation de la vérité et de l’amour » (vaste et ambitieux programme n’est ce pas !)
Il ajoutait « Que toute personne de bonne volonté se sente appelée et mobilisée pour cette grande cause. Qu’elle la soutienne avec la conviction que chaque pas fait vers la défense du droit à la vie et vers sa promotion concrète est un pas vers la paix et la civilisation »
Il explique qu’ « il n y a aucune raison d’accepter cette sorte de mentalité de renoncement qui porte à estimer que les lois contraires à la vie, les lois qui légalisent l’avortement, l’euthanasie, la stérilisation et la planification des naissances par des méthodes contraires à la vie et à la dignité du mariage, sont inéluctables et présentent désormais une nécessité sociale. Elles constituent au contraire un germe de corruption de la société et de ses fondements.
La conscience civile comme morale ne peut accepter cette fausse inéluctabilité tout comme elle n’accepte pas l’inéluctabilité de la guerre, il faut tout tenter pour éliminer les délits légalisés ou tout au moins pour en limiter les dégâts que causent de telles lois
. (voila où est la défense)
Il ajoute et c’est un point très important dans notre manière de lutter pour les droits de la vie : « la modification des lois ne peut pas ne pas être précédée et accompagnée par une modification de la mentalité et des coutumes sur une vaste échelle de manière capillaire et visible. »(voilà où est la promotion)
Vous pourrez voir que dans ces propos, tout y est : de l’objection de conscience et de la désobéissance civile à la promotion de la vie.
L’enjeu du combat pour la vie actuel est donc bien de trouver le juste équilibre entre cette opposition ferme et déterminée et une espérance sans faille et sans crainte en la vie dont nous devons témoigner
. C’est notamment ce que nous avons souhaité mettre en œuvre au sein de la Marche pour la Vie.


I Quelques exemples d’action « individuelle » de « défense »

– Lutter en utilisant la sphère juridique:

Le pape Jean Paul II, comme je vous l’ai cité précédemment, nous demandait, entre autre, d’ « éliminer les délits légalisés ». Une des actions que nous pouvons mener chacun individuellement mais en lien aussi avec des associations défendant la Vie est, par exemple, des actions judiciaires qui constituent une des manières de s’opposer à des lois ou mesures injustes. Je ne peux que citer ici l’exemple de la Fondation Lejeune qui le 10 mai dernier, a réussi à faire annuler par la cour administrative d’appel de Paris (CAA), une autorisation de recherche sur les cellules souches embryonnaires délivrée par l’Agence de la biomédecine le 20 juin 2008. C’est une première en matière de droit de la bioéthique et de protection de l’embryon.
Sans rentrer davantage dans le sujet législatif, je tiens tout de même (pour réflexion) à vous citer un auteur Henri-David Thoreau qui s’est illustré en 1846 par son attitude de refus de payer ses impôts à un état esclavagiste (il fut emprisonné). Dans son pamphlet contre l’Etat, « la désobéissance civile » il écrit « des lois injustes existent : nous satisferons nous de leur obéir ou tacherons nous de les amender, de leur obéir jusqu’à ce que nous ayons réussi ou les transgresserons- nous sur le champ »


Lutter en utilisant la sphère intellectuelle, en se formant :

Pour être efficaces en effet et c’est d’ailleurs pour cela que vous êtes là aujourd’hui, il faut aussi se former.
Se former pour trouver les bons arguments, pour comprendre les enjeux. Comprendre les enjeux des lois de bioéthique, déchiffrer la "langue de bois" employée par le gouvernement pour masquer la réalité de l'avortement ou de l'euthanasie.
Je reprends ici quelques phrases de l’article rédigé par Pierre-Olivier Arduin*, le 25 juin 2010. Je cite : «Tous les observateurs l'ont noté, Benoît XVI fait de l'éducation l'une des pièces maîtresse de la mission de l'Église en ce début de troisième millénaire. Ce qui a peut-être été moins commenté est que le pape accorde au sein du vaste panorama de la croissance humaine et spirituelle de la personne une place privilégiée à la formation de l'intelligence morale au service de la protection de la vie.
Il s'agit ni plus ni moins de l'un des axes décisifs du pontificat comme il l'a rappelé lui-même dans son discours pour le 40e anniversaire de la publication de l'encyclique Humanae vitae : L'urgence de la formation, à laquelle je fais souvent référence, voit dans le thème de la vie l'un de ses thèmes privilégiés
. «
Cette demande du Saint-Père, nous devons la faire notre avec conviction. Car lorsque les grands enjeux de la bioéthique, et le sens même du respect de la vie de l'être humain, sont placés sous contrôle des lobbies et des idéologies, c'est la conscience morale elle-même qui est menacée irrémédiablement.
«

Il faut en effet se former pour pouvoir :

  • acquérir les fondements d'une réflexion personnelle en matière d'éthique biomédicale, et cesser de subir les pressions idéologiques qui président trop souvent aux décisions dans ce domaine
  • devenir un défenseur compétent et convaincant du respect inconditionnel de la vie dans les divers milieux d'action où exercent déjà les personnes.

Lutter en posant des actes comme l’objection de conscience.

Je veux vous citer cette action car pour moi, elle est un des exemples d’acte le plus audacieux je dirais, et qui est très « complet » parce que d’un côté, par cet acte, la personne rentre dans une véritable résistance et un refus de complicité à une loi (comme le demande JP II) et d’un autre côté, son acte constitue un véritable témoignage qui peut convertir. Car pour être crédible, si nous défendons la vie, notre vie en elle-même, nos actes doivent être tout à fait en accord avec nos paroles et nos convictions. Comment sinon pourrons-nous convaincre les autres ? En ce sens, chacun de nous, chacun d’entre vous est appelé, par sa vie, à témoigner de la valeur de la vie humaine. Il ne faut pas minimiser la force du témoignage dans ce domaine et c’est là où réside la grande exigence de notre engagement pour la vie.
En lien avec l’objection de conscience, toujours dans Evangelium vitae « L’introduction de législations injustes place souvent les hommes moralement droits en face de difficiles problèmes de conscience en ce qui concerne les collaborations, en raison du devoir d’affirmer leurs droits à n’être pas contraints de participer à des actions moralement mauvaises. Les choix qui s’imposent sont parfois douloureux et peuvent demander de sacrifier des positions professionnelles confirmées ou de renoncer à des perspectives légitimes d’avancement de carrières. Il existe en effet une responsabilité morale à laquelle personne ne peut jamais se soustraire. ».
C’est ainsi que durant les JMJ de Rome en 2000, l’appel du pape à suivre le Christ jusqu’au martyre à refuser de s’habituer aux compromis et aux demi-mesures, a donné la force à Elisabeth BECHU, infirmière en Loire atlantique, de demander l’objection de conscience et d’être prête à aller jusqu’au bout : c’est-à-dire la démission pour être fidèle à sa mission. « Mon but n’était pas de faire accomplir par d’autres ce que je ne voulais pas faire moi-même mais de réveiller les consciences. Maintenant ils ne peuvent plus dire qu’ils n’en savaient pas. »
Même exemple pour Bruno Pichon, pharmacien en Gironde qui a fait le choix de ne plus délivrer de contraceptifs en 94 et qui après plusieurs plaintes de ces clients, fut condamné.
Récemment également le dr Thomas Sardella, un chercheur diplômé de recherches en sciences biologiques de l’université de Rome et employé par une université britannique a perdu son travail car il ne voulait pas être obligé de travailler sur des fœtus avortés. « Comment aurais- je pu regarder ces cellules dans le microscope et oublier qu’elles avaient été prises sur un enfant en même tant qu’ on lui avait pris la vie . » Il s’est alors intéressé à l’avortement, découvrant avec horreur et surprise combien il en est commis dans le monde. Il décide alors de visiter les écoles et alerte les jeunes de manière scientifique sur ce qui se passe; « pour leur montrer la différence entre la vérité et le mensonge » et assure-t-il « les collégiens et lycéens sont horrifiés d’apprendre ce qu’est réellement un avortement et ce qu’y s’y passe. »
Voyez comment on peut convertir les cœurs en montrant l’exemple et témoignant ensuite pour former les jeunes, former les consciences.
Dans cet exemple ainsi vous pouvez voir clairement comment de defenseurs ont devient un véritable promoteur .
Un dernier exemple particulièrement éloquent : En Italie : le dernier rapport du ministère italien de la santé a présenté des chiffres éloquents sur une forte régression de l’avortement. Pourquoi ? Eh bien, près de 70% des gynécologues refusent de pratiquer l’avortement et le nombre des objecteurs de conscience ne cesse d’augmenter…de quoi faire réfléchir non ?
Les exemples ne manquent pas et bien que le sujet de l’objection de conscience soit absolument passionnant, je ne développerai pas plus, ces exemples étaient destinés surtout à vous montrer combien, parfois, savoir s’opposer peut constituer un véritable témoignage.

II La promotion de la Vie passe en effet par plusieurs modes d’actions:

– La force du témoignage

J’ai pu déjà évoquer cette force en vous citant l’objection de conscience et comme je le disais précédemment, nos vies doivent être conformes à nos convictions. (on ne peut pas être pour la vie et refuser par exemple si on est un couple d’accueillir plusieurs enfants au sein de son foyer)
Ainsi si nous vivons ce en quoi nous croyons alors nos vies même si non « exceptionnelles » peuvent avoir la force du témoignage.
Promouvoir la vie c’est aussi témoigner qu’il existe encore qu’aujourd’hui des hommes et des femmes qui croient en la valeur sacrée de toute vie humaine. En cela, la Marche pour la Vie constitue un véritable témoignage également car nous témoignons qu’il existe encore des hommes et des femmes, des jeunes, des familles, prêts à descendre dans la rue un dimanche de janvier, sous un grand froid pour proclamer leurs convictions, et leur refus d’une banalisation de l’avortement. Il est rare que 37 ans après la promulgation d’une loi, des manifestations existent encore contre cette loi.

– Des actions pour promouvoir la grandeur de la maternité.

Il est courant aujourd’hui de penser et laisser penser que grossesse rime avec détresse. Il est urgent ainsi de faire changer le regard de nos concitoyens sur l’accueil de la vie mais aussi sur l’accueil de l’enfant différent. Toute vie vaut la peine d’être vécue.
Ainsi par exemple vous ne le savez peut être pas mais les membres du Congrès Européen des Mouvements au service de la Vie et de la Famille, organisé par le Conseil Pontifical pour la Famille, réunis à Grenade en Espagne en l'an 2000 avaient proposé que soit célébré le jour de l'enfant à naître sur tout le continent européen. "Nous pensons qu'il conviendrait d'unir cette journée à la célébration, par l'Eglise catholique, de la solennité de l'Incarnation du Seigneur, le 25 mars, jour où le Fils de Dieu s'est fait homme au sein de la Vierge".
Jean-Paul II lui-même, lors de la prière de l'Angelus, le jour de l'Annonciation 2001, soit lors de la 1ère Journée Européenne de l'Enfant à Naître soulignait l'importance de cette journée : Il ajoutait :
"Que, face à la culture de la mort et aux atteintes qui, malheureusement, se multiplient contre la vie de l'homme, l'engagement à la défendre au cours de toutes ses étapes, du premier instant de sa conception jusqu'à la mort, ne fasse jamais défaut. Puisse l'humanité connaître un nouveau printemps de la vie, dans le respect et l'accueil de chaque être humain, dans lequel resplendit le visage du Christ ! »


– Des actions pour aider les femmes à Choisir la Vie :

A Choisir la Vie par exemple, nous avons décidé de nous engager aussi auprès des femmes enceintes en difficultés en créant une antenne d’écoute. Il nous semble effectivement primordial de savoir différencier bien entendu les actes des personnes (on juge les actes mais jamais les personnes). Nous sommes sans cesse invités à lier la Vérité avec la charité. Cette charité nous invite à avoir une véritable compassion vis-à-vis de toutes ces femmes.
Il serait également hypocrite d’interdire un acte si on ne luttait pas parallèlement contre les facteurs qui incitent les femmes en détresse à l’envisager.
Au sujet de l’exemple de l’Italie que je citais tout à l’heure , le quotidien Libération du 8 avril 2008 racontait ainsi l’action du Centre d’Aide pour la Vie (CAV) installé dans le grand hôpital de Milan sur 1400 femmes reçues en 2007, 90% ont finalement décidé de garder leur bébé. Le centre donne de 160 à 300 euros à celles qu’il prend en charge ainsi qu’une assistance durant un an après la naissance de l’enfant. Son budget s’élève à 1, 5 millions d’euros par an et est alimenté par des dons privés.
Il y aurait encore des tas d’autres exemples mais je vais m’arrêter là.

Conclusion :
Comme vous avez pu le remarquer, plus qu’un témoignage sur l’engagement qui est le mien et sur ma manière de promouvoir la vie, j’ai souhaité volontairement, ici, vous donner des éléments de réflexion et des exemples d’actions afin que vous-mêmes vous puissiez chercher ce pour quoi vous êtes faits et quelle sera votre manière à vous de vous engager dans la défense et la promotion de la vie car n ‘ayez pas peur de vous engager : il n y a pas de mauvaises actions ou d’actions contre-productives du moment que vous avez la ferme intention de défendre la vie…ce combat a besoin des talents, de la sensibilité et de l’engagement de chacun.
Malgré les attaques incessantes contre la Vie, ne désespérez en tous cas jamais, restez persévérants et patients car les fruits ne se récoltent jamais immédiatement mais je n’ai jamais cessé de croire nous œuvrons pour les générations futures. Et puis, n’oublions jamais que nous ne sommes que des instruments dans la main de Dieu, que la victoire lui appartient et que dans l’éternité ce combat est déjà gagné !"

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