Partager cet article

L'Eglise : L'Eglise en France

La théorie de l’enfouissement vient d’une compréhension partielle de l’Evangile

La théorie de l’enfouissement vient d’une compréhension partielle de l’Evangile

L’abbé Jean-Raphaël Dubrule est, depuis juillet 2020, le supérieur de la communauté des Missionnaires de la Miséricorde divine, née à Toulon et qui connaît une expansion certaine. Il répond à Anne Le Pape dans Présent. Extrait :

Quel rôle joue pour vous le fait de célébrer dans le rite traditionnel ? Quels liens voyez-vous entre liturgie et mission ?

La forme extraordinaire est pour les prêtres de la communauté un lieu où se nourrit leur sacerdoce. Sa dimension très sacrée, où la personnalité du prêtre disparaît derrière le rite, permet de laisser voir davantage le Christ et non notre pauvre personne. Par rapport à la mission, un regard rapide peut laisser penser que le latin est un obstacle insurmontable. Mais la forme extraordinaire ne se limite pas au latin. Il y a l’orientation du prêtre, la place du silence, la noblesse du grégorien, la beauté des ornements, qui laissent entrevoir de manière très forte le sacré. C’est un peu du ciel qui s’ouvre et cela est très missionnaire, car les gens ont besoin d’un contact avec Dieu. Il est certain que cela ne suffit pas, et qu’il faut aussi, et je pense d’abord, un immense effort d’accueil des personnes qui se convertissent dans nos paroisses.

Il fut un temps où certains hommes d’Eglise prônaient l’enfouissement. Vous ne semblez pas suivre cette voie, n’hésitant pas à organiser par exemple des processions ?

La théorie de l’enfouissement vient d’une compréhension partielle de l’Evangile. Quand Jésus dit que le levain enfoui dans la pâte fait lever toute la pâte, il ne dit pas qu’il faut s’interdire toute annonce explicite. Il dit que sans la charité, cela ne sert à rien. En visant une annonce explicite de la foi, nous ne faisons qu’être fidèles aux enseignements de saint Paul VI (Evangelii nuntiandi), saint Jean-Paul II (Redemptoris missio) et le pape François (Evangelii gaudium) qui invitent tous à annoncer en premier le cœur de l’Evangile : c’est par la foi au Christ que l’on peut être sauvé du péché. Etre missionnaire ne se limite pas à faire des processions, des missions directes, bien évidemment. Mais il faut avoir radicalement le désir que les gens puissent se convertir et accueillir la plénitude du salut qui vient du Christ.

[…]

Quel essor connaît la communauté ? Accueillez-vous de nombreuses vocations ?

Notre communauté a maintenant 15 ans et comprend 28 membres en tout. Dix engagés définitivement, dont un frère, un diacre en vue du sacerdoce et huit prêtres. Et 18 membres en formation, majoritairement séminaristes. Nous avons la grâce d’avoir eu des entrées chaque année, de manière assez régulière, en moyenne trois par an. C’est donc une croissance régulière sans être spectaculaire. Depuis le premier frère qui s’est engagé définitivement en 2016, nous avons maintenant aussi régulièrement des demandes de candidats non pour être prêtres, mais frères missionnaires. […]

Vous pouvez commander ou vous abonner à Présent ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services