Partager cet article

France : Politique en France / France : Société

La révolution conservatrice passe par une refondation de notre République

Robert Ménard se réjouit de la victoire des autonomistes en Corse, avec 56,5% des suffrages exprimés, devant la liste régionaliste de droite de Jean-Martin Mondoloni (18,29%) :

Images-13"[…] Je ne cesse de le répéter, la véritable révolution – une révolution conservatrice – que j’appelle de mes vœux passe par une refondation de notre République. Une refondation qui redonne le pouvoir au niveau où il peut le mieux s’exercer. Avec deux impératifs : l’autonomie et la subsidiarité. Cette dernière consistant à préférer, à compétence égale, le niveau le plus proche du citoyen. Cette approche va, c’est vrai, à l’encontre de tout ce que pense, de tout ce que pratique notre classe politique. Celle-ci est, quasi unanimement, centralisatrice. Et quand elle met en place la décentralisation, c’est pour construire des baronnies qui, dans chaque région, dupliquent le modèle parisien. Une sorte de jacobinisme au petit pied. Et cela ne date pas d’hier. C’est Friedrich Engels qui réclamait « l’extermination des Serbes et autres peuplades slaves, ainsi que des Basques, des Bretons et des Highlanders d’Écosse ». Et Karl Marx qui renchérissait : « La prochaine guerre mondiale fera disparaître de la surface de la terre, non seulement des classes et dynasties réactionnaires, mais des peuples réactionnaires entiers. Ceci fait aussi partie du progrès. » Et ils restent les modèles de certains…

Est-ce si important ?

C’est Tocqueville qui expliquait que « l’esprit de liberté » ne pouvait se cultiver qu’au niveau des associations locales et des communes. J’en suis persuadé. Mes propres amis reprochent à l’Europe de décider à la place des Français mais trouvent normal que Paris décide en lieu et place de nos communes, de nos départements, de nos régions… Or, c’est à partir de nos territoires, de nos villes moyennes, de nos villages que nous pourrons partir à la conquête du pouvoir. C’est là, dans cette France esseulée, abandonnée, délaissée, désertée, que nous trouverons les bataillons prêts à nous suivre et même à nous précéder. Comme nous ont précédés des personnalités venues d’autres horizons que le petit Landernau politique. Sur le terrain des écoles hors contrat, par exemple, une Anne Coffinier aura été plus active, plus visionnaire que tous nos amis politiques réunis. La Manif pour tous est d’abord l’œuvre d’une « marginale », Frigide Barjot, sur qui pas grand monde n’aurait joué un kopek… Mais, j’insiste, il nous faut d’abord nous appuyer sur cette partie de notre pays, première victime d’un capitalisme financier qui n’a d’égards pour personne et pour rien. Cette France faite de rideaux de fer baissés dans les centres-villes, de quartiers ravagés par le communautarisme, de zones industrielles aux hangars déserts… Face à cela, Emmanuel Macron peut toujours vanter start-up, geek, 2.0 et high-tech, le peuple, le petit peuple, lui répondra : fin des emplois aidés et coupes budgétaires… Moins sexy, sûrement ! […]"

Partager cet article

9 commentaires

  1. Parler de révolution conservatrice et de refondation de la ripoublique est un oxymore total qui trahit une confusion mentale.

  2. Je ne suis pas absolument certain que la victoire des nationalistes corses soit une bonne chose… Et si la Nouvelle-Calédonie devenait “indépendante”, c’est à dire pour moi aux ordres des chinois, ça serait la porte ouverte aux revendications les plus extrêmes, que ce soient les corses, les basques, les bretons, qui sais-je encore ?
    Enfin bon, quand je dis “indépendant”, ça peut-être aussi vouloir faire ce qu’on veut sur son territoire avec l’argent des autres…
    Tu parles d’une indépendance ! Indépendance de guignols, oui !

  3. Refonder la république ? non merci, on a déjà donné, et beaucoup trop puisqu’elle nous a tout volé, jusqu’à notre mémoire, jusqu’au souvenir de notre grandeur passée.

  4. Irishman, supposons dans un instant de délire que les Corses veuillent rester corses, que faut-il qu’ils fassent ? Est-ce que, justement, la solution ne serait pas pour eux de couper l’amarre qui les relie à la république ? cette amarre qui les entrainera dans le gouffre, quand ce machin parisien dévoyé se perdra corps et âme sur les récifs de l’imbécile utopie babélienne ? Autrement dit, est-ce que dans un cas de force majeure, de danger extrême, le sauve-qui-peut, le siège éjectable, n’est pas préférable au crash ? C’est la question que je me pose depuis quelque temps.

  5. Je préfère la refondation de la Monarchie à la refondation de la République
    Monarchie au sommet, aristocratie au milieu, démocratie à la base (communes), il n’y a que cela qui fonctionnera…

  6. San Juan, pas mal dit (même si une Corse indépendante est un pur délire puisque la Corse ne vit que sous perfusion de la Métropole – il n’y a presque rien en Corse à part un peu de tourisme), mais on dit écrasement, pas crash. Commençons par parler français, à défaut du corse.

  7. Irishman, vous aurez compris la signification de “crash” et je ne suis pas corse à part ca. Non, vraiment, je me demande comment s’échapper de ce piège, c’est tout.

  8. Je me demande si l’ambition secrète de Talamoni n’est pas de diriger un lupanar géant, couvert de casinos et de boîtes de jeux, un “paradis” fiscal, de la drogue et du trafic d’armes. Au peuple souverain de décider.

  9. Bien dit.
    Et Anne Coffinier elle-même n’aurait pas existé sans ces armées de héros anonymes – parents, professeurs – qui ont relevé leurs manches pour fonder ces écoles hors contrats.
    P.S. @Irishman Les autonomistes corses qui ont gagné les élections ne veulent plus l’indépendance. Ils veulent de l’autonomie.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services