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France : Politique en France

La reconversion de Bruno Bézard n’est-elle pas risquée pour l’Etat ?

XVM6f3c1340-2120-11e6-9053-e86a353c239cSur sa page Facebook, Jacques Myard s'étonne qu'un haut fonctionnaire comme Bruno Bézard, Directeur du Trésor, puisse quitter ses fonctions pour s'en aller tranquillement travailler sans "délai de carence" pour un fonds d’investissements dirigé par un Chinois :

"COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 24 mai 2016,

A/S : Affaire Bruno Bézard ou la mort de l'Etat !

C’est avec stupéfaction que Jacques Myard apprend que Bruno Bézard, directeur général du trésor, quitte son poste pour pantoufler dans un fonds d’investissements Cathay Capital, constitué de fonds franco-chinois, et qui est dirigé par un entrepreneur chinois MingPo Cai.

Ce fonds a pour mission, selon la presse, d’investir dans des entreprises non cotées.

Le Directeur du Trésor n’est pas un fonctionnaire lambda qui ne disposerait d’aucune information sensible sur la situation économique de la France et sur les entreprises françaises, sans mentionner la conduite des négociations économiques et financières internationales de l’Etat.

Ce pantouflage s’est-il fait dans le dos du Gouvernement ce qui serait proprement incroyable compte tenu de la qualité de l’intéressé, ou l’a-t-il approuvé ?

Jacques Myard rappelle que la Délégation parlementaire au renseignement, dans son rapport au président de la République de 2014 avait relevé la légèreté du ministère de l’économie et des finances en matière de sécurité et des tentatives de pénétration des services étrangers.

Après l’embauche du directeur du Trésor porteur de secrets d’Etat par un fonds d’investissements dirigé par un Chinois, on est en droit de se demander si cette administration a dépassé le degré de naïveté pour entrer dans la zone grise dangereuse de la collaboration avec des puissances étrangères !

Jacques Myard entend exiger du Gouvernement des explications urgentes sur cette décision qui laisse pantois.

Le Gouvernement est-il naïf ou complice ?"

Challenge rapporte :

"A la Commission de déontologie, l’organisme qui donne son feu vert aux fonctionnaires qui partent dans le privé, on souligne que Bruno Bézard a décroché sans difficulté son «avis de compatibilité». «L’article 432-13 du code pénal est précis. Il interdit le passage d’un fonctionnaire vers une entreprise qu’il a contrôlée ou surveillée, relève Roland Peylet, le président de la Commission. Ce n’est pas le cas de Bruno Bézard. Nous avons donc considéré qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts.» Le directeur du Trésor n’a même pas été convié à un entretien de visu devant la Commission." […]

Bruno Bézard ne va peut-être pas vers une entreprise qu'il a contrôlée ou surveillée, néanmoins, il sort tout juste d'un poste qui lui permettait d'avoir accès au monde économique et financier de l'Etat, ce qui peut être précieux pour un Etat étranger, et risqué pour la France.

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