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L'Eglise : Foi

La liturgie n’est pas un supplément esthétique à la vie chrétienne mais son coeur vivant

Dans son hebdomadaire, Yvaes Daoudal évoque le voyage du Pape en Grande-Bretagne sous l'angle de la musique liturgique :

M "Les évêques avaient demandé à
James MacMillan de mettre en musique
les principales partie de la messe en anglais

: c’est la «Newman Mass», qui fut
chantée à Glasgow et à Birmingham.
James MacMillan est le plus grand
compositeur écossais et britannique de
notre temps
. Il est catholique, et même
tertiaire dominicain (ainsi que sa
femme). Le choix était donc judicieux,
d’autant qu’il compose souvent des
pièces liturgiques (il dirige la chorale de
l’église Saint-Colomba de Glasgow,
tenue par les dominicains). Sa «Newman
mass» est d’ailleurs typique de
cette production, qui n’est pas le meilleur
de ce qu’il fait, car pour être interprété
par des amateurs il simplifie son langage
à l’excès et cède un peu à la facilité,
voire à la tradition très anglaise du genre
«pomps and circonstances». Toutefois
son Agnus Dei ne laisse pas indifférent.

Mais MacMillan n’est pourtant pas
vraiment sur la même longueur d’onde
que les évêques en matière liturgique
.
Lorsque l’on a appris que le pape célébrerait
partiellement en latin, il s’en est
publiquement félicité, prenant ouvertement
le contrepied de ceux qui s’en désolaient.
Dès janvier, il écrivait au Herald:

"Beaucoup soupçonnent qu’il y a
dans l’Eglise certains milieux qui ont
perdu la vision et l’espérance que la
liturgie et les sacrements apportent
au monde. Depuis les années 70, et
jusqu’à nos jours, il y a des gens qui
tentent de se convaincre eux-mêmes
et de convaincre les autres qu’en introduisant
des liturgies “folk” émotionnelles
et sympas
(« touchy-feelysmiley
») ils feraient en sorte que les
jeunes continuent d’aller à l’église,
alors qu’en réalité cela les a repoussés
en masse.
Notre liturgie sacrée a
été dévaluée, et traitée comme un
supplément esthétique à la vie chrétienne,
et non comme son coeur vivant.
L’esprit de la vraie réforme a été
trahi par la mauvaise direction délibérée
d’activistes liturgistes."

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7 commentaires

  1. Ou peut-on écouter cette messe?

  2. Ce “post” me rappelle d’amicales et itératives “disputes” ( car en réalité nous sommes parfaitement d’accord sur ce qui va suivre) avec un vieil ami,athée, “européaniste cultivé à l’ancienne” (il peut lire le grec ancien et le latin, et la visite d’un musée d’art religieux se transforme, avec lui, en conférence de la Sorbonne ), à qui je propose régulièrement d’assister à une messe, afin “d’affiner sa sensibilité”.
    La réponse est invariablement la même:
    ” mais je ne demanderais pas mieux; seulement tu comprends bien que j’en ai assez d’entendre des sermons d’une telle banalité et platitude que j’ai l’impression d’entendre un fonctionnaire réciter une circulaire.
    Quant à la musique et aux chants,si c’est pour entendre un troupeau d’oies( je cite!) chanter faux sur un accompagnement de trois accords à la guitare, merci bien!
    Promets moi du Bossuet, du champ grégorien ou une passion de Bach, et je viens tout de suite.
    Comment pensez vous, vous les catholiques, attirer encore du monde, si vous ne proposez que des platitudes banales,des musiques de patronage, alors que vous disposez de quoi toucher les gens tellement plus haut; c’est à eux de faire l’effort de s’élever; séduisez les avec ce qu’il y a de mieux.
    Si tu veux qu’ils s’agenouillent et qu’ils deviennent chrétiens ( alluson à Pascal), il faut donner du “supérieur”; on ne s’agenouille pas devant ce qui est trop égal et ennuyeux”.

  3. Il me semble effectivement y avoir un grand mépris des gens à leur proposer des célébrations de messe telles qu’elles ont contribué à vider les églises. Donnez-leur du Beau comme le recommande le Pape, c’est honorer Dieu et Son peuple.
    Il faut souligner aussi l’évident intérêt du latin qui permet de suivre la messe en Grande-Bretagne, comme en France ou ailleurs. Aux J. M. J. qui s’annoncent en Espagne et drainent des gens de tous pays, quel avantage que de pouvoir s’unir en comprenant ce qui se passe…

  4. Même une messe basse du dimanche, avec le sermon dans le choeur, et les grandes orgues, là-haut, est un puissant moteur insoupçconnable…

  5. On a certes bien oublié que le Beau est une voie d’accès à Dieu. On a même fait du Beau une notion toute personnelle, changeante et incertaine…

  6. Si les chrétiens priaient chez eux longuement chaque jour, OUI chaque jour avec ferveur et abandon, ils trouveraient la Présence divine et l’adoration dans chaque messe, même la plus humble.
    Je ne suis cependant pas contre les orgues et les beaux chants, mais comme mes parents athées ou fervents destructeurs de la foi “aimaient beaucoup ça”, moi je m’en passe assez bien. Un manque …

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