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France : Société

La France n’est plus un pays de liberté

Le think tank GenerationLibre a rédigé un rapport sur la liberté en France, en parcourant le corpus juridique. Toutes les limites apportées à la liberté d'expression, depuis sa sacralisation dans la loi sur la presse de 188, ont été passées en revue. La conclusion est sans appel. De la loi Pleven ("anti-discrimination") aux lois mémorielles, du délit d'"outrage à une personne chargée de service publique" à celui d'"opinions contraires à la décence", le législateur a élaboré depuis quarante ans l'un des cadres les plus restrictifs des pays développés. La multiplication des procédures de diffamation, où la charge de la preuve est inversée, reflète l'extrême judiciarisation du débat public. Le moindre propos un peu tranchant peut aujourd'hui valoir de multiples poursuites.

Lire ce rapport (49 pages) ou sa synthèse (10 pages).

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10 commentaires

  1. Je n’ai pas dépassé l’introduction, la lecture du rapport étant insupportable, tant les auteurs se poussent du col et traitent tout le monde (sauf eux) d’ “imbéciles”…

  2. Il s’agit là d’une question fondamentale et tant que les parlementaires ne s’engageront pas à détricoter tout cet arsenal de lois répressives, on continuera à condamner Eric Zemmour pour racisme quand il attire l’attention sur certaines réalités de la délinquance en France et défend l’honneur de la police en montrant que son travail ciblé gare de Lyon n’est pas motivé par le racisme mais un souci d’efficacité.

  3. Cette synthèse s’apparente davantage à du libertarisme qu’à une liberté raisonnée qui défend les libertés civiles. Il ne faut pas confondre la liberté comme conséquence de la vérité et la liberté comme possibilité de dire ce que l’on veut…Il y a des propositions qui me semblent absurdes
    – suppression de l’article 9 du Code civil: c’est celui qui permet la protection de la vie privée et familiale! C’est une question d’interprétation de l’article par le juge qui importe, et non une question de dangerosité de cet article.
    – protection de la caricature des religions…il ne faut encore une fois pas confondre l’opinion et l’atteinte à ce qui relève de la nature humaine.
    Le problème des libertés civiles et plus particulièrement de la liberté d’expression c’est de reconnaitre les domaines dans lesquels l’expression est dépourvue d’entrave ou bien doit être au nom du bien commun sanctionnée. La liberté pour la liberté (pour quoi faire? disait Bernanos), est aussi dangereuse que le trop répressif.
    Aujourd’hui c’est davantage un problème des valeurs mises en avant pour empêcher de s’exprimer(protection des minorités, des individus, des dogmes historiques) que de légitimité d’atteintes à la liberté d’expression (au nom du bien commun, de la nature humaine) qui doit être posé.

  4. service public

  5. Ce qui compte pour le pouvoir, c’est l’égalité (en fait l’égalitarisme, purement idéologique) et la “fraternité” (en fait la dhimmitude la plus éhontée/allochtones). De “liberté”, il est de moins en moins question !

  6. Dans mon précédent post je me suis trompé de gare, il s’agissait de la gare du Nord, c’est l’habitude de prendre le RER D à la gare de Lyon qui m’a induit en erreur bien que l’atmosphère dans cette gare ne soit pas forcément meilleure.
    Concernant le post de Marc, il y a quelque chose de dangereux quand on dit “Aujourd’hui c’est davantage un problème des valeurs mises en avant pour empêcher de s’exprimer..”. En effet, en suivant ce raisonnement, il serait normal de limiter cette liberté au nom des “bonnes valeurs”, chacun pensant défendre les bonnes et étant prêt à limiter celles des autres. C’est un peu le même problème qui était posé par la liberté religieuse et il a fallu attendre Vatican 2 et les papes modernes (je pense en particulier à Benoît 16 et ses propos sur l’Islam à Ratisbonne) pour que certains réalisent que le chemin vers la vérité ne pouvait être parcouru que dans la liberté.

  7. C’est bien vrai, nous n’avons plus aucune liberté en France, tout est réglementé, j’étouffe, interdit de fumer, accrocher vos ceintures, interdit de défiler où vous voulez, sans parler des veilleurs…le gasoil pollu, vous ne stationnez plus en ville, on vous oblige à prendre les transports en commun, pas le choix de l’école pour notre enfant, enfin bref je peux continuer…. réglementation, réglementation, réglementation….. En France nous étouffons…Domage que je ne puisse pas repartir en Amérique du Sud… Je comprends ceux qui partent même à mon détriment puisque ceux qui restent payent pour les autres

  8. « La France n’est plus un pays de liberté » : Qui sont-ils pour dire ça, quelle est leur conception de la « Liberté » ? N’y a-t-il pas un danger du côté de cette génération qui se prétend libre ?
    Voici ce qu’on peut lire sur leur site :
    « GenerationLibre est un think-tank d’orientation libérale avec comme objectif de concevoir et de promouvoir des politiques publiques reposant sur la responsabilité individuelle et les mécanismes de marché. »
    Commentaire : Ils pourraient mettre « think-tank » entre guillemets mais ils ont si vite oublié qu’ils s’adressent à des Français : Allez, 1 € dans le cochon ! (référence à Radio Courtoisie).
    De plus, tout le monde ne désire pas un libéralisme forcené dont on connaît aussi les dérives ni le règne des « mécanismes de marché » que l’on sait si manipulables, cette notion n’étant pas vraiment scientifique !
    Leur formation : ENS littéraire, Science-Po, ENA, Université de Cambridge, Maîtrise de gestion de l’Université Paris-Dauphine … MBA de l’Université de Chicago…
    Commentaire : Au vu du formatage subi, on se rend compte qu’ils n’ont pas grand-chose à nous apprendre ; en tout cas, il ne faut pas espérer une grande élévation de la pensée
    Leur expérience : enseignant à Lille III, plume de Christine Lagarde à Bercy, spécialiste dans le conseil en communication, Chargé de la Communication du groupe UDF, assistant de communication de Christine Lagarde, consultant Artur Andersen, candidat du Parti Libéral Démocrate, chroniqueur (Le Monde, BFM TV…), société d’études et de conseil à l’attention des entreprises et des gouvernements, avocat d’affaires, …
    Commentaire : Ces gens-là sont proches des ultra-libéraux (inspiration Madelin), ils ne parlent que d’affaires, d’économie, d’impôts, … et de liberté, cette dernière se réduisant surtout aux domaines qui précèdent.
    Ils sont centristes et ont soutenu Bayrou et aujourd’hui Borloo. On imagine bien certains de ces gens-là dans les salons du Siècle ou côtoyant quelques sectes plus ou moins secrètes…
    On ne doit pas les entendre souvent parler de culture, d’histoire, de traditions, de religions, de racines, de France profonde, …
    Des points peut-être positifs pour finir ?
    On peut penser qu’ils soutiendront les familles (mais de quel type ?) et les communautés (oui mais lesquelles ?).
    Ils sont farouchement opposés au socialisme.

  9. En réponse au post de Bernard Mitjaville, je ne vois aucune raison contre la possibilité de limiter la liberté d’expression au nom du bien commun et de la nature humaine bien comprise.
    Que l’on songe aux pièces de théâtre blasphématoires, aux caricatures du Christ comme de Mahomet, il s’agit d’une atteinte à ce qui est dans la nature de l’homme, sa religiosité. Il en va de même d’un encadrement de la pornographie qui porte atteinte à la dignité humaine. On peut évoquer aussi la promotion de l’avortement, etc…
    On observe aujourd’hui une augmentation de la “liberté d’expression” sur ces thèmes il n’y a pas si longtemps réprimés pénalement, et au contraire une pénalisation des gens défendant les positions contraires.
    Et en second lieu il ne faut pas confondre la liberté en tant que conséquence de l’adhésion à la vérité du libre accès à cette vérité et surtout de la promotion de cet accès à la vérité par la société.

  10. Marc a dit “il ne faut pas confondre la liberté en tant que conséquence de l’adhésion à la vérité du libre accès à cette vérité et surtout de la promotion de cet accès à la vérité par la société”. Cela m’a pas l’air plutôt confus. En tout cas, concernant en particulier les lois mémorielles, je pense qu’il faut laisser aux historiens la plus grande liberté de recherche et que la situation de répression actuelle est malsaine.

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