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France : Politique en France

La France condamnée à la bipolarisation politique ?

C'est la conviction de François de Lacoste Lareymondie :

"La bipolarisation ne laisse aucune marge à ceux qui veulent rester en dehors : «ailleurs» ne conduit nulle part."

Tout homme – et en particulier les politiques – ont l’impérieux devoir d'instaurer le règne social du Christ dans leur vie et dans leur champ d’action et d'agir en conformité avec l’enseignement de l’Eglise dont la doctrine sociale fait partie intégrante. C’est à ce niveau que s’arrête l’action du Salon Beige, qui, analysant la vie politique sous cet éclairage, donne des indicateurs sur le respect de la doctrine sociale de l’Eglise tout en insistant aussi sur la nécessité de vivre de sa Foi, sans compromission avec la morale – qui n’est qu’un « oui » à la volonté et à l’amour de Dieu – et ce, même au nom de l’efficacité dans l’action politique : «une foi qui n’agit pas, est-ce une foi sincère ?» s’interrogeait Racine.

U Monsieur de Lacoste Lareymondie publie une analyse du champ de l’action politique dans la France d’aujourd’hui, qui serait selon lui «condamnée à la bipolarisation politique», ce qui ne serait pas sans poser des cas de conscience aux catholiques. En effet, pour l'action politique, les catholiques qui ont choisi de la mener, se retrouvent tiraillés entre deux attitudes :

  1. certains estiment qu'on ne peut peser qu'en militant à l'intérieur de la droite (ce qu'ont fait avec succès les catholiques au sein du Parti Républicain aux Etats-Unis)
  2. d'autres pensent que l'entrisme est stérile et qu'il faut se poser en alternative (avec le succès qu'a connu le parti des frères Kaczinski en Pologne).

Mais la France est un cas particulier et aucune de ces deux solutions ne portent aujourd’hui de fruit et elles auraient même tendance à marginaliser davantage la voix catholique. J'ai cité les exemples américain et polonais à dessein car des résultats sont probants. En France, malgré l’action de catholiques convaincus et le soutien de responsables politiques, il n'y a aucun évêque présent à la grande Marche nationale annuelle pour la vie à Paris qui reste pourtant l’évènement politique de l’année dans lequel tous les catholiques doivent se reconnaître. Comment s’expliquer cela ? La prochaine aura lieu le 17 janvier prochain. N'hésitez pas à solliciter la présence de nos évêques où à leur demander les raisons de cette fuite du combat politique mené pourtant sur un point non-négociable défini par le Pape.

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15 commentaires

  1. En Italie, le Vatican et les évêques cherchent apparemment à recréer un vrai courant démocrate chrétien, les élus chrétiens étant dispersés au sein des différents partis.
    [“apparemment” ? Avez-vous plus d’information ? Merci de préciser. MJ]

  2. Les catholiques sont condamnés à l’impuissance dans le système libéral, quelle que soit la stratégie adoptée.
    http://www.viveleroy.fr/article71.html
    M. Lacoste Lareymondie parle de succès catholique aux Etats-Unis et en Pologne: mais où serait notre succès en dehors de l’extension du règne social de NSJC? Or, on ne voit guère son progrès dans ces pays…
    La faute originelle, en politique, est de croire que la démocratie libérale est un régime pas plus mauvais qu’un autre, et donc baptisable. Or, elle est anti-chrétienne dans son essence: placez-y des saints, il en sortira toujours la libéralisation de l’individu, car c’est la fin vers laquelle tend le Système: tous ses rouages sont orientés vers cela, et il faut le détruire si l’on en veut lui donner une orientation chrétienne.
    Comprendre cela, l’admettre et en tirer les conséquences, voilà ce qui fait l’efficacité de notre action. En dehors de cela, on ne mène que des combats de conservateurs, pour garder les dernières bribes de civilisation chrétienne, en attendant qu’une nouvelle vague libérale les emporte… Où est l’esprit de reconquête là-dedans?
    En attendant, tous ces efforts conservent surtout la démocratie libérale: participez, votez, et elle est sauvée.
    Mais qu’on se rassure: nous avons en France une issue qui a pour elle l’expérience et un bilan largement positif à tous points de vue. Mais ce régime assurant le bien commun se mérite…
    [C’est moi qui parle de succès aux Etats-Unis et en Pologne, et de succès pro-vie, vous ne pouvez pas le nier. L’impuissance des catholiques n’est pas là où vous croyez. L’Eglise n’enseigne pas qu’un régime est bon ou mauvais. Tout n’est pas blanc ou noir.
    Votre volonté de détruire pour ensuite reconstruire est typiquement marxiste. Le chrétien ne fait pas d’abord table rase pour reconstruire. MJ]

  3. Avec “l’ouverture” sarkozyste, des verts pédophiles à l’agité du bocage, en passant par les momies socialistes transfuges… Tous unis pour le démantèlement de la France authentique (et bien sûr de toute trace de chrétienté), chacun selon sa spécialité et ses moyens… J’ai plutôt l’impression d’assister à une monopolarisation.
    À Hénin-Beaumont, on a encore vu le parti unique dans toute sa splendeur.

  4. J’étais à la marche pour la vie du 25 janvier 2009.
    Je ne suis pas étonné de l’absence de prélat.
    La manifestation était en effet animée par une femme, doté d’un ton souvent hystérique, qui m’a indisposé malgré mon attachement à cette cause.
    Cette dame a certainement de grandes qualités personnelles, mais elle n’est manifestement pas la personne ad hoc pour animer une telle manifestation.
    Quel prélat pourrait se satisfaire de défiler sous de tels hurlements quasi-hystériques (et lassants) ? Il y perdrait de sa crédibilité.
    Il y a donc un minimum de prudence ou de compétence (je ne sais comment dire) pour prétendre avoir un poids suffisant.
    J’étais à la fois heureux de participer à cette manif. et fort malheureux de la voir gâchée par cette outrance.
    Je ne sais qui organise, mais une telle déficience signe un amateurisme tel qu’il ne faut pas espérer attirer plus que les super-convaincus. Je me suis félicité de ne pas avoir amené des amis tièdes (que j’espérais “mouiller” ainsi)car ils auraient été indisposés.
    Je me permets de souligner ce point car je ne comprends pas qu’on ne fasse pas tout pour qu’une telle manif soit attrayante.

  5. Les catholiques sont concernés par une action capillaire selon leur état et le corps intermédiaire où la vie les place : d’abord, le sanctuaire de la vie et de la famille.
    Structurellement, l’institution républicaine issue de la guerre civile de 1789 (qu’ils ont perdue et qui a grangréné le monde entier) d’essence anti-chrétienne, continuera de les combattre.
    Aujourd’hui, la persécution n’est plus sanglante. Pour tuer le poisson, les “Bleus” ne touchent plus au poisson. Ils vident l’aquarium. C’est moins violent et aussi efficace.
    … les premiers chrétiens n’avaient ni parti, ni programme. Ils faisaient chrétienté de proche en proche. Au bout d’un certain temps… survint le baptême de Clovis, d’autres turpitudes mais aussi trois vrais siècles où les Christ était Roi des coeurs et des cités (sur 20 siècles que compte l’ère chrétienne !… ; -péché originel !- ).
    Celà étant, nous ne sommes donc pas sans expérience : nous avons des siècles d’expérience capétienne, de monarchie absolue de droit divin, qui nous ont donné les cathédrales, toutes oeuvres de vérité, de bien et de beau qui décrivent la civilisation chrétienne.
    Pour l’heure, afin de casser le “moteur dialectique républicain” il faut le dé-légitimer par le moyen le plus simple à la portée de tous : NE PLUS VOTER. (cesser d’être des “collabos” de la seule loi du nombre.)
    Notre sainteté (possiblement) fera le reste.
    contact , formation :
    [email protected]
    http://www.viveleroy.fr

  6. Une synthèse réussie de la Gauche et la Droite ?
    Bah…le Roi.
    La gauche et la droite ça sert seulement à diviser les français. Faire des clichés, amalgamer et finalement…tourner en rond. Ces 2 camps sont libéraux ET libertaires.

  7. Je n’ai pas la prétention d’avoir les qualités pour juger le Salon Beige, mais je suis parfaitement d’accord avec le 1er paragraphe de cet article, comme d’ailleurs avec tout ce qu’il affirme (ou presque, pour ne pas paraître dithyrambique)
    Quant à savoir si l’action des frères Kaczyński est correcte (ce que LSB n’affirme pas à proprement parlé) je n’en suis pas convaincu. Je vois la dérive régulière de la société, la propagande européenne sur des affiches (photos, articles et traductions (un peu) sur demande) ou reprise par divers organismes (financiers, bureau du travail…), je ne vois pas en revanche de condamnation ferme (ici en Pologne, dans quelques textes internationaux peut-être) de la culture de mort développée par l’europe.

  8. Vous oubliez la Marche pour la Vie de Renaissance Catholique le 3 octobre à Paris de ND des Victoires à Montmartre!
    Voir le site de Renaissance Catholique

  9. En même temps il faut reconnaître qu’en France il n’y a jamais eu de bipolarisation de la vie politique comme on peut le constater dans certains pays. (USA…)
    Pourquoi alors en serait-il autrement dans le futur alors que les règles électorales sont peu ou prou les mêmes que par le passé? Même en Allemagne et en Grande-Bretagne peut-on parler de “bipolarisation”? En Grande Bretagne le parti libéral est à 15 ou 20% des voix et en Allemagne, le parti (ex?) communiste fait plus de 10% sans compter l’extrême gauche (“linke”) assez forte.
    Franchement même s’il y a une tentation de bipolarisation en France, on arrivera jamais à une franche bipolarisation. Il existera toujours un “centre”, une extrême gauche et une droite nationale… sans compter les verts!!
    L’apparente “bipolarisation” actuelle n’est sans doute qu’un leurre…

  10. A Michel Janva,
    “C’est moi qui parle de succès aux Etats-Unis et en Pologne, et de succès pro-vie, vous ne pouvez pas le nier.”
    Je ne nie rien, mais le message de Sylvain, en direct de Pologne, va dans le sens de mon propos: on peut se réjouir de quelques succès conservateurs ici où là, mais qu’on ne vienne pas nous faire croire qu’il s’agit d’une reconquête assurée: la propagande anti-chrétienne continue, et le règne de Dieu sur les institutions est toujours le grand absent, alors qu’il est la clé du renouveau (Pie XI-Quas primas).
    [Parce que vous croyez au Paradis sur terre… MJ]
    “L’impuissance des catholiques n’est pas là où vous croyez.”
    Ah bon? Deux siècles d’investissement dans les régimes libéraux ont été pour les catholiques deux siècles de recul constant, deux siècles où il y a de moins en moins à défendre et de moins en moins de combattants… Et je ne parle pas que de la France! Est-ce vraiment la faute à pas de chance?
    [C’est ce que je vous reproche : pour vous tout est noir. Rien de bien ne s’est donc fait ? MJ]
    “L’Eglise n’enseigne pas qu’un régime est bon ou mauvais.”
    L’Eglise enseigne que, de par rapport à sa fin qui est le salut des âmes, la forme du régime importe peu, du moment qu’il reconnaisse les droits de Dieu sur la société. Léon XIII dit que cette forme doit être adaptée aux conditions locales des pays (Immortale Dei), mais pas du tout que tous les régimes sont interchangeables: St Thomas a là-dessus un point de vue bien tranché (De Regno)!!! L’abbé Barbier ajoute: “La forme du gouvernement (…) n’est pas une simple étiquette sans importance (…) Si la doctrine catholique exige seulement que le gouvernement (…) assure le bien commun, la raison et l’expérience demandent en outre qu’il y ait dans le gouvernement le plus possible d’unité, de stabilité, de cohérence”: on les cherche encore dans la démocratie libérale… Alors, que faire? On attend que ça marche peut-être un jour, en pleurant sur les ruines de la chrétienté, ou on passe à autre chose?
    [“L’Eglise enseigne que, de par rapport à sa fin qui est le salut des âmes, la forme du régime importe peu, du moment qu’il reconnaisse les droits de Dieu sur la société”.
    C’est ce que prêchent les Papes en parlant notamment du respect de la loi naturelle. Ils ne disent pas de mettre à bas les régimes. MJ]
    “Tout n’est pas blanc ou noir.”
    Non, et aucun régime n’efface le péché originel. Mais il est certain qu’il n’en existe qu’un, en France, pour assurer le bien commun.
    [Non, c’est faux. MJ]
    “Votre volonté de détruire pour ensuite reconstruire est typiquement marxiste. Le chrétien ne fait pas d’abord table rase pour reconstruire.”
    Excellent, on ne me l’avait pas encore faite, celle-là!!!
    La vraie religion fait toujours table rase des obstacles qui l’entravent: destruction d’idoles, de temples païens, législation anti-païenne…
    [Pas forcément : la christianisation consiste à catholiciser le paganisme. Pie XII a ainsi institué la fête de St Joseph le 1er mai pour christianiser la fête du travail. MJ]
    Si le conservatisme est juste dans un régime chrétien, il est un défaut dans nos sociétés libérales, avec les conséquences que chacun sait, et dont le SB nous informe si bien!
    Un chrétien doit s’appuyer sur le réel pour bâtir solidement. Il y accède de deux manières par les lois naturelles et la vérité révélée. Mais s’il néglige l’un ou l’autre aspect, il va dans le mur…
    La leçon de l’expérience et de la théologie est simple: c’est l’institution politique, et l’autorité qu’elle désigne, qui réalisent le bien commun.
    Il faut donc compter, non pas (seulement) sur la sainteté des hommes, mais sur celle de l’institution: “de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes… (Pie XII-radiomessage de 1941).
    Et merci à Allegrovivace et Cosaque, voix du bon sens catholique!!!
    [Et ce bien commun est l’affaire de tous. C’est pourquoi les papes demandent aux chrétiens de s’investir en politique, pas de partir en guerre systématiquement contre le régime. MJ]

  11. A Michel Janva,
    “Parce que vous croyez au Paradis sur terre…”
    Parce que vous ne croyez pas au règne social de NSJC? Celui-ci n’est pas la sotte espérance de l’abolition du péché originel, mais l’obtention des conditions sociales optimum pour le salut du plus grand nombre: c’est un devoir de lutter pour son établissement, et les papes ont assez insisté sur le fait que ce règne n’est pas facultatif…
    [Le règne de Dieu passe par nous et donc par ces succès que vous méprisez. MJ]
    “C’est ce que je vous reproche : pour vous tout est noir. Rien de bien ne s’est donc fait ?”
    Bien sûr qu’un certain bien est fait… mais ce qu’il faut se demander, c’est quel est notre but? Si c’est simplement de limiter la casse, en oubliant que demain il faudra tout recommencer, sous la pression libérale, alors tout va bien!
    Mais si l’on veut, à l’instar de St Pie X, “tout restaurer dans le Christ”, il faut avoir un peu plus d’ambition (pour soi et son prochain), et faire le constat que cela est loin d’être suffisant pour assurer le règne de Dieu.
    [Même chose : ne croyez pas au coup de baguette magique d’un grand Monarque providentiel qui viendrait demain matin à votre lever consacrer la France au Sacré-Coeur. Agissez et réjouissez-vous de tout bien qui est fait. MJ]
    “C’est ce que prêchent les Papes en parlant notamment du respect de la loi naturelle. Ils ne disent pas de mettre à bas les régimes.”
    Les papes comme Pie IX ne disent pas qu’un bien peut sortir des régimes viscéralement anti-chrétiens, que leurs législations doivent être combattues… et détruites [“détruites”, vraiment ? MJ]
    . Ce qui est mauvais n’a aucun droit objectif à l’existence, c’est l’enseignement de Léon XIII. [Encore une fois, ce n’est pas le régime qui est bon ou mauvais, monarchie ou autre. MJ]
    Et il est temps de prendre la mesure des leçons de la science politique (elle-même issue de la science morale, et donc sous la coupe du thomisme): une institution politique est orientée vers une fin. Si celle-ci est mauvaise, il faut changer l’institution. C’est une loi naturelle, largement prouvée par l’Histoire.
    [C’est bien, donc il faut s’engager et pas seulement cracher sur le bien fait ici ou là. MJ]
    “il est certain qu’il n’en existe qu’un, en France, pour assurer le bien commun.
    Non, c’est faux. MJ”
    Vous savez combien j’aime les argumentations… Une incantation ne suffit pas, des preuves!!!
    Citez-moi un seul exemple, depuis la fin du XVIII°s., de régime où la perennité du bien commun a été assurée, où les droits de Dieu sur la société civile ont été reconnus… Vous n’en trouverez pas!
    [Le Règne de NSJC passe par nous depuis Vendredi Saint. Le bien commun, c’est à nous de l’assurer. Affirmer – sans argumenter…- que seule la monarchie est bonne et que les autres régimes sont mauvais, c’est du manichéisme qui vous condamne à l’inactivité. Faites régner le Christ par votre exemple autour de vous, vous aurez plus fait que de récriminer inutilement dans ce Salon que vous prenez pour une tribune, ce que je déplore. MJ]
    “Pas forcément : la christianisation consiste à catholiciser le paganisme. Pie XII a ainsi institué la fête de St Joseph le 1er mai pour christianiser la fête du travail.”
    C’est juste, mais pour quelques vestiges christianisés, combien de destructions radicales? Dans tous les cas, l’Eglise, maîtresse de Vérité, sait faire la part de ce qui est peut être conservé.
    Je n’ai d’ailleurs pas voulu dire qu’il faille absolument tout renverser des structures de notre société, mais il faut “rétablir l’autorité sur ses fondements naturels et divins” (St Pie X).
    [Vous aviez écrit : “il faut le détruire”. Je suis satisfait que vous précisiez votre pensée. MJ]
    “Et ce bien commun est l’affaire de tous. C’est pourquoi les papes demandent aux chrétiens de s’investir en politique, pas de partir en guerre systématiquement contre le régime.”
    Le bien commun, pour St Thomas, c’est l’unité harmonieuse de la population, la concorde civile. C’est tout!
    Or, depuis 1789, la France est sans arrêt au bord de la guerre civile, et la plupart des informations que vous nous transmettez ne va pas franchement nous prouver le contraire…
    Ce régime est intrinsèquement pervers, parce que l’institution révolutionnaire est tournée vers une fin, la libéralisation de l’individu, qui est radicalement anti-chrétienne. Donc, entrer dans le Système, c’est collaborer objectivement à cela, c’est une apostasie pratique. Ne voyez-vous pas tous les échecs catholiques depuis la Révolution? Tous ces gens de bonne volonté qui sont passés à l’ennemi? Et qu’on ne vienne pas nous parler de contexte: en 1900, il y avait 99,8% de catholiques en France, et cinq ans après la Séparation… Cela prouve assez que la loi du nombre ne fonctionne pas… à notre avantage. Et ceux qui veulent scruter les faits en trouveront bien d’autres du même acabit!
    S’investir en politique est assurément indispensable, c’est un grave devoir pour les chrétiens (d’où l’enseignement constant des papes).
    Mais les chrétiens doivent se demander quelle est la manière de le faire, dans le respect absolu des droits de Dieu.
    Ils doivent aussi comprendre ce qu’est vraiment une institution politique, ce qui leur évite de faire les girouettes, à l’instar d’un Louis Veuillot…
    Egalement, on est en droit de leur demander de tirer les leçons de leurs échecs…
    [Je vous retourne votre propre argumentation : en quoi le fait de combattre ce régime pour le détruire a-t-il réussi depuis 1789 ? Visiblement, c’est également voué à l’échec…
    MJ]

  12. Bravo Michel Janva!

  13. A Michel Janva,
    “Le règne de Dieu passe par nous et donc par ces succès que vous méprisez.”
    Ce n’est pas suffisant, d’après le Magistère: “Ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient: il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer de toutes à son gré.” (Pie XI-Quas primas).
    L’Etat doit reconnaître ses devoirs envers Dieu, en Lui rendant un culte public selon la vraie foi, en aidant l’Eglise à accomplir sa mission, et en s’inspirant de la vraie religion pour la législation civile: ce n’es pas moi qui le dit, mais le Magistère constant.
    [Hem… vous ne répondez pas : il ne s’agit pas de refuser au Christ la souveraineté, il s’agit de l’instaurer, par nos actes. MJ]
    “Même chose : ne croyez pas au coup de baguette magique d’un grand Monarque providentiel qui viendrait demain matin à votre lever consacrer la France au Sacré-Coeur. Agissez et réjouissez-vous de tout bien qui est fait.”
    Je n’y crois pas, rassurez-vous, et j’ai assez daubé le providentialisme ici! Vous faites bien de parler de la consécration au Sacré-Coeur, voyons les faits. Seuls deux chefs d’Etat l’on faite depuis la Révolution, Garcia Moreno et Alphonse XIII d’Espagne.
    Le premier a vu sa république s’effondrer deux fois avant d’être assassiné:
    http://www.viveleroy.fr/article77.html
    Le second est parti en exil une décennie après la consécration, alors que son pays était mûr pour la guerre civile.
    Cela veut dire que la consécration au Sacré-Coeur n’est certes pas un acte magique, mais elle s’ajoute à un régime conforme aux légitimités naturelle et théologique. LA GRÂCE NE VA PAS CONTRE LA NATURE.
    ” “détruites”, vraiment ? ”
    Oui, les mauvaises institutions doivent disparaître. Pie XII écrit dans Ci riesce (1953): “Ce qui ne répond pas à la vérité et à la loi morale n’a objectivement aucun droit à l’existence, ni à la propagande, ni à l’action.”
    [Il ne dit pas qu’il faut détruire. Convertir n’est pas détruire. Les premiers chrétiens n’ont pas cherché à faire tomber l’Empire romain. MJ]
    “C’est bien, donc il faut s’engager et pas seulement cracher sur le bien fait ici ou là.”
    Tout à fait, c’est un grave devoir d’état, pour la plupart d’entre nous, de s’engager, mais pas au sens “gauchiste”: brailler des slogans, taguer des murs, coller des affiches n’a jamais contribuer au bien commun et aux droits de Dieu.
    [??? de quoi parlez-vous ? Le mouvements pro-vie aux Etats-Unis, en s’engageant à l’intérieur du Parti Républicain, a obtenu du législateur la réduction de l’avortement. Vous, vous ne voulez pas qu’un chrétien s’engage pour ce genre d’action. MJ]
    “Le Règne de NSJC passe par nous depuis Vendredi Saint. Le bien commun, c’est à nous de l’assurer.”
    Certes, mais pas sans des institutions conformes à la volonté de Dieu, qui s’exprime dans les lois que Sa sagesse nous a données. Son règne ne dépend pas seulement des individus: étudiez un peu les deux seules majorités catholiques que nous ayons eu à l’Assemblée (1848 et 1871), et vous verrez leur profonde influence!
    [1848 et 1871 ont tourné en jus de boudin : vous ne pouvez pas prendre ces exemples. Si vous réfléchissez en terme d’efficacité, vous serez déçu. En revanche, les catholiques sociaux de ces périodes ont considérablement influencés les aspects sociaux de la législation française, jusqu’en 1945. MJ]
    “Affirmer – sans argumenter…- que seule la monarchie est bonne et que les autres régimes sont mauvais, c’est du manichéisme qui vous condamne à l’inactivité.”
    Comme argumentaire, je crois difficile de trouver mieux que l’Histoire! St Thomas affirme sans ambages que la monarchie est le meilleur des régimes possibles: je conçois que cela puisse déplaire, et contrarier les ambitions césariennes de quelques politiciens. Mais la monarchie traditionnelle correspond exactement à ce que prône le Docteur Angélique.
    [Dire que la monarchie est le meilleur régime n’est pas la même chose que de dire que tous les autres sont méprisables ! Vous absolutisez ! C’est d’un idéalisme pervers qui n’a rien à voir avec St Thomas. MJ]
    “Faites régner le Christ par votre exemple autour de vous”
    Mon Dieu, c’est ce que nous essayons de faire, chacun avec ses moyens propres, mais dans le respect de la vérité: il semble plus conforme à l’enseignement pontifical de placer haut la barre, plutôt que de se perdre dans les magouilles du Système, où l’on oublie vite NSJC, trop peu “fédérateur”…
    Nous invitons cordialement lecteurs (et webmestres!!!) du SB à venir dans nos cercles: ceux qui s’attendent à y trouver thé, petits fours et causeries sur la Cour de France risquent fort d’être surpris!!!
    [Perso, le thé, les petis fours et la nostalgie, très peu pour moi. Je préfère encore les Papes, qui demandent aux chrétiens de s’engager en politique plutôt que les réunions mondaines. MJ]
    “vous aurez plus fait que de récriminer inutilement dans ce Salon que vous prenez pour une tribune, ce que je déplore.”
    Je conçois que le ton de mes interventions vous déplaise, mais si vous voulez que les commentaires ne soient plus une “tribune”, vous pouvez en supprimer les trois quarts, les miens, et ceux des militants de la “droite nationale”.
    [Vos commentaires n’apportent rien aux sujets. Vous vous contentez de répéter systématiquement la même chose. Mais je prends bonne note : je pourrai supprimer ce qui n’apporte aucune information nouvelle. MJ]
    “Vous aviez écrit : “il faut le détruire”. Je suis satisfait que vous précisiez votre pensée.”
    Il faut détruire tout ce qui s’oppose à la Vérité, par exemple la loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat, condamnée par St Pie X (Vehementer nos). Cela ne veut pas dire pour autant revenir à la chandelle et aux diligences!!!
    [Pfou… et vous jouez aussi à la guéguerre durant vos thés ? MJ]
    “Je vous retourne votre propre argumentation : en quoi le fait de combattre ce régime pour le détruire a-t-il réussi depuis 1789 ? Visiblement, c’est également voué à l’échec…”
    Question fort pertinente, qui touche au coeur du problème, et que nous nous sommes posée également! Pourquoi la Contre-Révolution a échouée, aux XIX° et XX°s.? Parce qu’elle a emprunté des idées et surtout des comportements à la Révolution. [Ce que vous réitérez en voulant détruire. MJ]
    Ainsi, les légitimistes du XIX°s. acceptaient la souveraineté nationale, le régime parlementaire où beaucoup s’étaient investis, etc… .
    Ainsi, Louis Veuillot, et la presque totalité des catholiques français avec lui, ont retourné leur veste à cahque changement de régime: 1848, 1852, 1870, 1875, etc… .
    Ils se sont dévoyés parce qu’ils étaient des conservateurs. Dans une société chrétienne, c’est la première vertu du citoyen; mais dans une société libérale, cela nous conduit à lutter pour des ruines de chrétienté, quand il faut la rebâtir tout entière.
    A chaque fois, on se fait avoir pour de bonnes raisons: “c’est une opportunité d’appliquer nos idées”, “il faut saisir la chance de se faire entendre”, etc… C’est le raisonnement de Mme Boutin ou de M. de Villiers, et de combien d’autres, vant et après eux?
    Il ne s’agit pas de jeter la pierre à nos prédécesseurs, nous n’aurions sans doute pas fait mieux, mais la moindre des choses est de comprendre pourquoi ils ont échoué, pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs.
    Dieu ne nous demande que de travailler dans la SEULE bonne direction, celle qui respecte TOUS ses enseignements. Mais c’est moins facile que d’aller à un meeting et de voter, car, pour cela, il faut prier et étudier: c’est la leçon de l’expérience et celle de Ste Jeanne d’Arc, que nous connaissons tous: “Les hommes d’armes…”
    [Prier et étudier ne suffisent pas. Il faut agir, aux niveau local et national. MJ]

  14. @ Michel JANVA
    J’approuve vos réflexions de bon sens par rapport à Lulo et M. François de Lacoste Lareymondie.
    Certains catholiques ont fini par se persuader qu’il suffit de lois civiles catholiques pour que soit instauré le règne social de Jésus-Christ ou de finasseries politiciennes pour s’en persuader. Or, il s’agit aussi et surtout d’une conversion des coeurs, des âmes et des intelligences.
    Car sinon, comment expliquer la lente décadence tout au long du XVIII ème, puis la Révolution, voire même l’apparition du protestantisme, dans la société français et les sociétés européennes de droit et d’institutions ”catholiques” ? Certainement, parce que les élites religieuses et sociales avaient perdu le sens religieux catholique.
    Il y a dans cette vision simpliste : un foi, une loi, un roi, qq chose de finalement peu catholique, et qui néglige ce qu’est la responsabilité de la personne humaine et des corps sociaux naturels. C’est en redonnant à ceux-ci le sens de leur vrai rôle, et le goût du salut, que se reformera la France, ou d’autres pays chrétiens dans le monde.
    Certes la loi exprime une vision chrétienne ou anti-chrétienne, mais penser qu’il suffise de changer la loi conduit à une forme de puritanisme ou de jansénisme catholique, dont les échecs historiques et religieux sont maintenant évidents.
    Car avant de changer les lois, il faut convertir les sociétés : la politique n’est donc qu’un moyen et ne peut être considérée comme un absolu.
    C’est en ce sens que M. de Lacoste Lareymondie fait erreur : son calcul de cuisine électoraliste bi polaire, outre qu’il est théorique, comme le fait remarquer @Scat, néglige le contenu des programmes : se rallier à un ”pôle de droite” qui instaure la culture de mort est une dangereuse stratégie. La pire même, car c’est elle que lui-même a déjà préconisée lors des présidentielles : ne votez ni MPF, ni FN, votez Sarko-Boutin dès le premier tour. On en a vu le résultat.
    Que P de V fasse un calcul de survie politique pour ses amis et lui est son problème ; mais que cela renforce le bon combat , celui de la Vie, est vraiment peu crédible.
    De plus, mais c’est secondaire, M. De Lacoste-Lareymondie dans son analyse de politologie à deux pôles, oublie simplement de préciser le rôle liberticide des modes de scrutin confiscatoires, ainsi que l’interdit du Grand Orient sur les idées de droite, et particulièrement la défense de la Vie : C. Boutin a été chassée du gvt, et P de V. subira un sort qui pour être différent dans la forme sera analogue quant aux idées… Car il ne nous dit pas pourquoi réélu en 2012 avec le soutien de catholiques plus conservateurs bourgeois que catholiques moraux, Sarkozy fera plus qu’il n’a fait depuis 2007 après avoir obtenu le soutien des mêmes.
    Cet article faussement brillant est en réalité un appel au suicide des catholiques par auto dissolution. “Ailleurs” peut conduire aussi à changer la société et les hommes. Parce qu’en récusant ”ailleurs’, M. François de Lacoste-Lareymondie nous appelle à nous conformer aux idéologies, celle du relativisme démocratique et celle de l’étatisme jacobin. C’est beaucoup pour un catholique de conviction, beaucoup trop.

  15. Intéressant débat qui prouve, une fois de plus, que dès qu’on aborde la question du FAIRE, on est rarement d’accord. Entrisme ou pas dans un parti, dans le Système…
    Et qui sait ce que FAIT concrètement son voisin pour établir le règne de NSJC ?
    Dieu seul sonde les coeurs.
    Mais on est bien d’accord qu’il faut agir !

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