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France : Société

La ficelle de l’antiracisme était trop grosse

Lu dans Minute :

B"Je n’ai jamais été scout. Taubira
non plus, à en juger par sa difficulté
à allumer un feu, préparé,
il est vrai, avec de pauvres brindilles
et un pétard mouillé. En guise de
« brindilles », elle a utilisé une candidate du Front national aux municipales
à Rethel (Ardennes) qui l’avait
comparée à un singe et une gamine
qui, à Angers, l’a traitée de guenon
en brandissant une peau de banane,
peut-être avec le secret espoir qu’elle
glisserait dessus, comme dans une
BD de Boule et Bill…
Horreur! Les cheveux de madame
le ministre s’en sont dressés sur sa
tête, sons sens politique aigu s’est réveillé comme jamais et des frémissements
de bonheur courroucé lui ont
couru le long de l’échine jusqu’au
crou pion. « Ils » avaient osé! Ne restait
qu’à ressortir le vieux pétard
mouillé de l’antiracisme pour allumer
une affaire d’Etat à partir de ces non-événements
.

Qui sème le vent récolte la tempête: les attaques contre Taubira, si malencontreuses
soient-elles dans leur
formulation, s’expliquent principalement par la détestation qu’elle s’est attirée
en travaillant à légaliser le « mariage » entre personnes de même sexe. Mais l’occasion est belle de ressortir
des cartons la sempiternelle
accusation de racisme
pour intimider
ses adversaires et remobiliser le
gogo bobo. « Cela renvoie évidemment
à ses parents, au cadre familial, à l’éducation
», a déclaré dans « Libération »
le garde des Sceaux à propos de la
fillette qui l’a injuriée. Les journalistes embrayent: les responsables, ce
sont toujours les parents! Voilà qui
va sûrement faire plaisir à Marisol
Touraine, dont le fils est en prison
pour avoir braqué une femme à son
domicile
, et à Laurent Fabius, dont
le fils Thomas connaît lui aussi quelques démêlés avec la justice…

Au
fait, dans quelle mesure l’éducation
dispensée par Christiane elle-même
n’explique-t-elle pas qu’un jour de
1996, son fils Lamine ait lui-même
été trouvé en possession de menus
objets dérobés au cours d’émeutes à
Cayenne? Voilà une réputation laminée!
La ficelle de l’antiracisme était-elle
trop grosse? La manipulation n’a
d’abord pas fonctionné. Dame Tautau
s’en est plainte lors d’un entretien
accordé le 5 novembre à « Libération
»: « Les réactions n’ont pas été à la
mesure […] Ce qui m’étonne le plus,
c’est qu’il n’y a pas eu de belle et haute
voix qui se soit levée pour alerter sur la
dérive de la société française
. » La grande
et belle voix n’a pas tardé à répondre: du haut de l’Elysée, Flanflan-la-Tulipe en personne a condamné
l’hydre raciste, ce qui n’avait plus
été fait depuis au moins le mois de
juin dernier – une éternité! […]"

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