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Valeurs chrétiennes : Education

La famille et l’éducation religieuse, un remède à la dépression, cette maladie moderne

Selon les chiffres officiels, la dépression est une maladie qui touche plus de 3 millions de personnes en France. Sur son blog, Henri Hude rapporte les solutions que lui avait décrites un ami psychiatre :

D "Cet effondrement psychophysique de la personne est aujourd’hui une maladie énormément répandue, dans les sociétés les plus développées. […] on pourrait parler d’une des plus grandes épidémies de notre monde de modernité tardive. Comme je l’interrogeais sur la prévention de la dépression […] Philip mit en avant trois idées très importantes […].

La 1ère idée, c’est qu’un jeune a besoin de savoir qu’il est inconditionnellement aimé. Il a besoin de le savoir, d’une connaissance intuitivement certaine, vérifiée dans une certaine mesure par l’expérience. Un jeune a conscience d'être l'objet d’un amour inconditionnel, disait Philip, quand il croit sincèrement que quelqu’un pourrait le préférer à sa propre vie. Un jeune a conscience d'être aimé d’un amour inconditionnel, quand il sait qu’il y a toujours pour lui une voie de retour, même après les pires sottises, et qu’on se souciera toujours plus de le tirer d’affaire que de le juger. […]

La 2ème idée de Philip allait encore plus loin. Cet enracinement dans un amour humain puissant et généreux, si possible celui des parents, il fallait le prolonger par enracinement encore plus radical. Il nous disait que, si c’était à refaire, il donnerait une éducation religieuse à ses filles. Comme je lui demandais s’il avait évolué lui-même sur la question religieuse, il répondit qu’il était resté agnostique. Mais, en tant qu’esprit scientifique, il estimait devoir reconnaître que, s’il se sentait incapable de prouver la vérité d’une croyance, il se sentait au moins aussi incapable d’en démontrer la fausseté. Dans ces conditions, son expérience de la dépression l’inclinait à penser que l’homme était comme un bateau qui manquait d’une quille, et sujet à chavirer par gros temps, quand il ne pouvait pas se sentir rattaché par la racine de son être à une présence d’Absolu attestée dans sa jeunesse par la tradition de ses pères et mères.

D La 3ème idée de Philip était l’importance pour un être humain d’avoir appris à manquer durant son enfance. Nos jeunes ont tout, parce que nous leur donnons tout, tout de suite. Ils disposent d’une puissance technique banalisée, qui leur donne le sentiment de tout pouvoir. Le réel se présente à eux comme un matériau qui prendra toujours la forme de leurs rêves. C’est une erreur et nous en sommes responsables. Quand l’expérience leur prouve sans équivoque possible que c’était une erreur, ils ne comprennent plus ce qui se passe et perdent pied. Toute privation risque alors de devenir une frustration, et toute frustration risque de devenir une occasion de fureur ou de désespoir. […] L’habitude de la possession ôte la capacité de vivre sans avoir. Et l’habitude de pouvoir et d'être puissant (techniquement) ôte même la capacité d’imaginer qu’on pourrait ne plus posséder."

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4 commentaires

  1. Désirant vous envoyer un article d’Ouest-France de samedi dernier, pouvez-vous me communiquer à quelle adresse.
    Merci.
    Bernard Baudet
    [Mon adresse courriel est à la fin du post. MJ]

  2. “Comme je lui demandais s’il avait évolué lui-même sur la question religieuse, il répondit qu’il était resté agnostique. Mais, en tant qu’esprit scientifique, il estimait devoir reconnaître que, s’il se sentait incapable de prouver la vérité d’une croyance, il se sentait au moins aussi incapable d’en démontrer la fausseté.”
    Que de confusions !
    Une croyance peut être déclarée fausse si elle s’oppose à la raison universelle de l’homme.
    La croyance chrétienne si elle ne peut être démontrée, est en revanche raisonnable.
    L’agnosticisme s’interdit arbitrairement l’usage de la raison en matière de sagesse (de métaphysique) et cette auto-limitation qui est mutilation du champ d’investigation de la raison est elle aussi irrationnelle.
    La science ne peut juger du domaine de la raison, c’est à la métaphysique de le faire.

  3. Quand on a une fratrie, on “manque” toujours de quelque chose.
    Le danger est l’enfant unique d’un couple plutôt aisé.

  4. Etant encore récemment considérée comme “une jeune”, je me permets d’apporter mon avis sur la 3ème idée en la complètant.
    Ce n’est pas tant l’absence d’apprentissage du manque, due à l’idéologie de l’enfant-roi, que le décalage à l’âge adulte à cause de la “conjoncture” comme on dit. Les personnes de la génération antérieure sont souvent surpris de l’indolence et du manque de motivation de la mienne, car de nos jours, les études, le travail, l’effort ne sont plus récompensés, (chômage, licenciements, coût de la vie) tandis que des personnes ne faisant pas grand chose voient leur vie accomplie selon leur désir en dépit de toute logique. Aujourd’hui le monde appartient plus à ceux qui se lèvent tôt, mais à ceux qui n’ont pas de scrupules, aux manipulateurs, aux menteurs, aux oportunistes, et tous ne sont pas prêts à sacrifier leur moralité au nom de la réussite (et heureusement). Ce qui donne un monde totalement ammoral et incompréhensible, même pour ceux (et surtout pour ceux) qui ont reçu une bonne éducation.

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