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Pro-vie

La dignité de la personne humaine

Jean Vanier est interrogé dans la Nef :

"En quoi consiste la dignité de la personne humaine ?

V La dignité de la
personne, c’est sa capacité d’aimer
. Un homme est venu un jour avec sa
femme et un enfant qui criait jour et nuit. Il avait une maladie
neurologique non identifiée. J’ai demandé au père comment il allait. Et
il m’a répondu qu’il avait envie de jeter son fils par la fenêtre parce
qu’il ne le supportait plus. Le problème, c’est qu’une fois qu’on est
dans une société de compétition, on ne se soucie plus de celui qui est
en difficulté. Alors que fait-on ? On élimine le problème ! En France,
on aura bientôt un million de personnes avec Alzheimer. Faudra-t-il les
exclure dans des maisons de vieillesse ?
C’est épouvantable. Quel est
le sens de la vie de Françoise [une aveugle, incontinente], par exemple, sinon sa capacité d’amour
? Aujourd’hui, on tend à penser que la valeur de l’être humain, c’est
sa capacité de penser ou sa capacité à « être utile ». Alors quand il
ne peut plus penser, quand il ne peut plus rien faire, il est considéré
comme inutile, nuisible
. Il faut donc créer des îlots d’accueil et
d’amitié encadrés par des personnes compétentes et aimantes.

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6 commentaires

  1. “Toute la dignité de l’homme réside en la pensée.” C’est-à-dire en sa capacité substantielle a dire le vrai. Qu’il puisse ou non l’exprimer (lorsque l’on dort, que l’on est malade, handicapé ou trop petit ou trop vieux etc.) c’est cela qui fonde la dignité de l’être humain et cela qui le distingue des animaux sans raison.
    En revanche, il partage avec les animaux sans raison la capacité d’aimer (les chiens aiment) parce que c’est la volonté qui a l’amour pour objet. Les animaux ont une volonté.
    L’utile quant à lui est une valeur qui n’est considérée que comme un bien intermédiaire permettant d’atteindre une fin.
    C’est pourquoi l’être humains capable de vérité, doué de raison dans sa substance, ne peut être envisagé comme un bien utile ; alors même qu’il serait accidentellement dépourvu de raison, il garde sa pleine valeur et sa dignité. “Dieu lui même” traite l’être humain avec respect (Rerum novarum).

  2. Cela rejoint le débat sur l’euthanazie. Ce type est un très grand bonhomme.

  3. non, les animaux n’ont pas de volonté. La volonté c’est la capacité spirituelle à aimer, les animaux n’ont pas d’esprit, ils n’ont qu’un amour passionnel et instinctif.

  4. La volonté est un appétit. Chez l’homme cet appétit doit obéir à la raison. Chez l’animal il obéit à l’instinct [chez l’animal supérieur (le chien, le cheval, l’âne par exemple), il semble même exister un embryon de syndérèse et donc un embryon de notion du bien]. En tous cas le problème posé par l’animal n’est qu’un argument par l’absurde, il n’est pas au centre de mon argumentation.
    [Pour moi, d’ailleurs il est évident que l’animal est doué de volonté, à moins que l’on en arrive à l’affirmation absurde parce que contraire à l’évidence, que les animaux ne sont que des machines comme le prétendait Mallebranche en donnant des coups de pied à sa chienne (le monstre !) Un animal veut dormir, il veut manger, il veut boire, il veut fuir, il veut vous montrer qu’il vous aime, il veut protéger ses petits etc. Certes cette volonté est asservie à l’instinct, mais elle n’en reste pas moins une volonté. Il n’en est pas pour autant capable de liberté au sens plein du terme.]
    “Toute la dignité de l’homme réside en la pensée” Et si l’homme est pourvu de volonté, cette volonté n’est libre que si elle est éclairée par la raison.
    En vertu de leur dignité tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre (…)” Déclaration Dignitatis humanae § 3
    http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651207_dignitatis-humanae_fr.html

  5. Tout ceci va se régler avec la nouvelle loi du 19 novembre sur l’euthanazie.

  6. Peut-être faut-il être conscient que la vie de chacun d’entre nous doit être un chemin de dépouillement du matériel vers une plus grande spiritualité. Ainsi quand nous serons vieux nous ne saurons plus faire qu’une chose : aimer, ce qui est une prière.

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