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Médias : Désinformation / Pays : Etats-Unis

La défaite la plus retentissante, ce n’est pas Hillary Clinton qui l’a subie, mais les journalistes

De Marco Tosatti, traduit par Benoît et moi :

Images-13"La défaite la plus retentissante, ce n'est pas Hillary Clinton qui l'a subie. Ce qui l'a subie, c'est une façon de faire du journalisme qui ne pourrait pas être plus éloignée de ce que devraient être les règles du jeu.

Aux États-Unis – et chez nous – les médias ont sans vergogne pris parti en faveur des lobbies de pouvoir et d'intérêts conduits par Clinton. Pas seulement dans les commentaires: en dissimulant des informations qui auraient pu faire du tort à la candidate démocrate, en exaltant au maximum de tous les aspects négatifs possibles et imaginables de son rival, en insultant – comme racistes, semi-analphabètes, bigots et ainsi de suite – tous ceux qui ne soutenaient pas la responsable du désastre libyen et syrien, grande alliée des Saoudiens et du Qatar, et financée par eux.

Et pourtant, beaucoup d'informations qui jetaient une lumière inquiétante sur Hillary, ses relations, ses squelettes dans le placard, circulaient librement sur les réseaux sociaux [et plus généralement, internet]. Elles n'étaient pas reprises par les journaux liés à elle et aux gens qui dans l'ombre manœuvraient les financements, les sondages et l'opinion publique. Mais, évidemment, les électeurs, eux, ont vu, lu et entendu. Et le bon sens, la théologie du moindre mal, a prévalu.

Il serait intéressant, d'un point de vue sociologique, de pouvoir éclaircir quel rôle les réseaux sociaux ont joué dans la formation de l'opinion des électeurs. En dépit de la grosse caisse que les médias, aux États-Unis (et à notre petit niveau, chez nous aussi) ont battue sans relâche pour Hillary.

Deux observations. 

Tout d'abord, cette campagne a marqué – au cas où il en était besoin – la fin du mythe du journalisme anglo-saxon par rapport au reste du monde. Comme pour la couverture de la guerre en Syrie, les médias ont montré leur incapacité à mener à bien un travail impartial. Mais aussi l'incapacité à faire leur métier, c'est-à-dire à saisir des éléments de doute et d'incertitude dans ce qu'ils assuraient être les magnifiche sorti e progressive d'Hillary ("l'admirable destin, les progrès de l'Histoire", allusion à un poème de Leopardi "La ginestra/Le genêt", cf. ptutoy.over-blog.net/article-le-genet-ou-la-fleur-du-desert)

Quelle crédibilité aura perdu, aux États-Unis et chez nous, une information aussi clairement peu fiable?"

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