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Démographie

La croissance démographique tient en réalité aux progrès qui ont permis le recul de la mortalité et non à une natalité excessive

Le numéro de novembre de La Nef est consacré à la démographie. Loin des prévisions catastrophiques des malthusiens qui nous dirigent, le professeur Dumont explique :

Couverture286"[…] Con­trairement à l’usage fréquent et irrationnel de l’expression « explosion démographique », l’évolution moyenne de la population dans le monde se caractérise, depuis la fin des années 1960, par une continuelle décélération, conforme à la logique de la transition démographique. Celle-ci comprend deux étapes. La première est celle pendant laquelle les progrès économiques, sanitaires, hygiéniques… permettent d’enregistrer une baisse très importante de la mortalité des nouveau-nés, des enfants et des adolescents, et des femmes en couche. La seconde étape est de nature différente. Là, le changement provient de la natalité qui se met à baisser parce que les couples ont réalisé l’amélioration considérable des taux de survie de leurs nouveau-nés, il n’y a donc plus besoin d’autant de naissances pour satisfaire la descendance espérée.

Ce mécanisme de la transition démographique est essentiel car il explique la croissance démographique inédite dans le monde depuis deux siècles. Il dément ainsi une croyance fréquente selon laquelle cette multiplication par six de la population mondiale durant cette période serait due à une tendance des couples à une fécondité débridée. La croissance démographique tient en réalité aux progrès qui ont permis le recul de la mortalité et non à une natalité excessive. En effet, entre 1950 et 2015, la fécondité moyenne dans le monde est passée de 5 enfants par femme à 2,5, soit une baisse de 50 %.

Si l’on examine maintenant l’évolution démographique par continent, le plus grand changement structurel de la géographie des populations qui s’opère au cours du XXIe siècle concerne l’Europe et l’Afrique. […] D’une part, l’Europe est, depuis le milieu des années 1970, entrée dans ce que j’ai appelé un « hiver démographique », soit une fécondité nettement et durablement en dessous du seuil de remplacement des générations. Sa population a néanmoins légèrement augmenté en raison d’une longévité accrue et des apports migratoires. […] D’autre part, l’Afrique, qui connaît à son tour le processus de transition démographique, enregistre une forte croissance. Le continent africain est devenu plus peuplé que l’Europe en 1995. Sa population dépasse celle de l’Amérique entière vers 2000 et, au milieu des années 2000, l’Afrique devient milliardaire en nombre d’habitants. La projection moyenne indique 1,6 milliard d’habitants en Afrique en 2030 et près de 2,4 en 2050. […]"

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