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France : L'Islam en France

La collaboration entre les marchands et l’islam

Dans l'Homme Nouveau, Philippe Maxence met en garde :

H "Nous voudrions éviter une certaine dialectique qui consisterait à penser qu’il faut choisir entre deux maux. Pour les uns, le danger que représente l’islam est tel qu’il nécessite une alliance avec le matérialisme de la société libérale. Pour les autres, le consumérisme et la marchandisation à outrance doublés d’une profonde crise spirituelle obligent de fait à donner une place plus grande à l’islam en France. La collusion qui s’étale sous nous yeux dans les grandes surfaces – la tête de pont du consumérisme – ou à la télévision – avec de la publicité pour les produits hallal – montre que l’islam et le libéralisme marchand collaborent ouvertement pour transformer concrètement les moeurs occidentales enracinées dans un passé chrétien. […]

Si donc l’exercice de la vertu [naturelle] de religion par les musulmans doit nous inciter à un véritable examen de conscience sur ce plan-là, elle n’implique pas de facto que la religion islamique doive se voir garantir une totale visibilité dans une société de tradition chrétienne. […] À ceux qui rétorquent que la France n’étant plus une société chrétienne il faut laisser à l’islam toute la place laissée aux autres religions, il me semble qu’ils sont eux-mêmes la preuve paradoxale de la prégnance des traditions chrétiennes. Les sociétés antiques absorbaient le temporel dans le spirituel et les sociétés modernes absorbent bien souvent le spirituel dans le temporel. À ces deux tentations, le christianisme a répondu par une distinction du temporel et du spirituel pendant que l’islam les a fusionnés. Croire que l’islam est une « religion » comme une autre, c’est paradoxalement réagir en chrétien mais sans la foi, avec ce réflexe qui laisse penser que temporel et spirituel sont distincts. C’est une des grandes révolutions du christianisme que l’islam ne connaît pas. Chaque mosquée, en effet, devient une terre d’islam ; chaque croyant appartient à l’Oumma ; chaque produit islamique est un poste avancé dans la conquête des pays d’ancienne chrétienté.

Z Mais il est vrai que nous sommes confrontés à un autre paradoxe. Le libéralisme, sous prétexte de libre choix individuel, soumet le spirituel au temporel puisqu’il refuse toute visibilité sociale à l’Église. Aujourd’hui, pourtant, pour servir ses intérêts marchands, il passe une alliance temporelle avec l’islam. Cette alliance du supermarché et de l’islam se scelle au moment où le grand magasin peut ouvrir le dimanche. Il n’y a pas de raison pour que nous ne dénoncions pas ce nouveau type de collaboration. Il n’y a pas de raison pour que nous soyons plus longtemps dupes. Face à cette collusion, le laïcisme à la française est incapable d’apporter une quelconque solution sans être pris dans ses contradictions. À nous d’être davantage catholiques, en pensée, en parole et par action. Au plan individuel, mais aussi social et politique."

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10 commentaires

  1. Le laïcisme a la française n’a rien de libéral : il s’appuie sur l”’église de la République”, le Grand orient, qui défend une conception étatiste, jacobine et socialisante de la société, qui est aux antipodes du socialisme. Le Grand orient était opposé aux droits sociaux et aux libertés syndicales, associatives et culturelles que défendaient les catholiques sociaux. Depuis que celles-ci ont été votées, il n’a eu de cesse de s’en emparer et de les contrôler, voire de les amoindrir : loi de 1905, loi de 1901 estraordinairement restrictive en terme d’indépendance vis à vis de l’Etat, subventionnisme public obligatoire pour la culture, laquelle est sou sle controle de l’Etat, etc…. Sans oublier évidemment l’école et l’Université. Rien de libéral en cela.
    Tant que les catholiques harcèleront le libéralisme (à la place du relativisme ou du matérialisme), en refusant de considérer la problématique de l’Etat et des libertés, ils se condamnent à l’impuissance politique, ce qui est leur cas depuis que le courant dominant est celui de la démocratie chrétienne, plus socialisante que libérale.
    Face à l’Islam, c’est l’Etat et la classe technocratique et politique qui ouvre les portes légales et administratives : ce n’est pas la société.
    Comment en effet revendiquer la défense de la Vie, si on concède çà l’Etat le droit -non libéral et typiquement jacobin, hégélien et socialiste- de définir ce qu’est la nature de l’homme et et ce qu’est la Vie.
    Que le libéralisme protestant soit souvent matérialiste provient plus du protestantisme que du libéralisme en soi. Les plus grands penseurs libéraux du XX ème siècle, furent d’ailleurs pour la plupart des catholiques autrichiens ou allemands, que le nazisme a contraint au silence total ou à l’exil.

  2. Où P. Maxence a-t-il vu que les «sociétés antiques absorbaient le temporel dans le spirituel» ? Et si ç’avait été le contraire ? On pourrait par exemple avancer que les sacerdoces des cités gréco-romaines étaient souvent des sortes de magistratures dont l’attribution et l’exercice se trouvaient réglementées par ce que nous appellerions des lois civiles, tel le grand pontificat dans la Rome républicaine… et encore faudrait-il que ces notions de «spirituel» et de «temporel» aient eu un sens pour les contemporains. Ce genre d’énoncé consiste à décrire les sociétés pré-chrétiennes selon des catégories qu’elles ignoraient. Les païens ne se faisaient pas du divin (du «spirituel» ?) la même idée que nous – croyants ou non – nous faisons, peu ou prou façonnés que nous sommes par des siècles de révélation biblique. Pour les anciens, les dieux appartenaient à la nature, et selon leur cosmogonie ou leur théogonie, à bien des égards en étaient le produit, un peu comme les arbres poussent sur la terre. Leurs histoires (les mythes) étaient, de l’aveux même des contemporains, confuses et incertaines, comme tous les récits parvenus des temps anciens, et n’avaient pas de sens bien clair (c’est plutôt nous qui leur en avons donné), encore moins de contenu moral, si ce n’est qu’il fallait aux mortels respecter la puissance des immortels. Bref, les anciens ne pouvaient se passer des dieux qui informaient leur histoire (les mythes), leur vie quotidienne (le destin), leur environnement physique (les sanctuaires bien-sûr, mais aussi les frontières, les carrefours et leurs Hermès, la maison et ses Lares : ainsi des choses très prosaïques se retrouvaient «sacrées»). Ces forces divines n’étaient pas spécialement chargées d’aucun enseignement (c’est le christianisme qui a connecté la philosophie avec la théologie), ni d’aucune transcendance (avait part au divin tout ce qui manifestait une puissance particulière, et Alexandre le Grand fut évidemment un personnage divin pour ses contemporains ; ajoutons que les cultes sotériologiques, tel celui de Cybèle par exemple, ne promettait aucun au-delà, mais des satisfactions très immédiates).

  3. Devons nous nous réjouir de pouvoir faire de cette corvée des courses en “grande surface” un moment d’évangélisation, ou enrager face à ce phénomène galopant… A chacun de voir ! En tout cas, voilà mes deux dernières expériences dans le “carrefour” du coin. Un jour j’y cherche en vain une rouelle de porc..que nenni : le rayon “porc” a réduit comme peau de chagrin au profit des viandes halal ! Je repars bredouille en signalant à une caissière pourquoi .
    La dernière fois, je veux prendre en passant du lait ribot, et bien non, c’est fini..il n’y a plus que des laits fermentés arabes garantis halals et un beau panneau souhaitant : “Bon Ramadan” . Nouveau petit couplé à la caissière…”je n’ai rien contre le lait halal, pourvu qu’il ne remplace pas mon lait “breton”, car je n’ai aucune envi de devoir un jour porter aussi le tchador !” Alors chacun quand vous faites vos courses ne manquez pas de rappeler gentiment que nous ne sommes pas tous convertis! bonne journée

  4. Les marchands sont prêts à vendre leurs femmes et leurs enfants, pourvu que ça rapporte.
    Attendez-vous bientôt à des soldes de burquas et de kalachnikovs pdt le Carême…

  5. Hallal il est grand…
    Et petit est Sarkozy, l’infâme kollabo de l’islamisation de la France.
    Catholiques, préparez-vous au combat, les “Frères” profiterons du laïcisme pour nous écraser et pour laisser l’islam prendre la place de l’Eglise sur le sol de France.

  6. Pascal G n’a pas tort. L’argumentation de P. Maxence est assez confuse. L’implication des grandes surfaces dans le commerce des produits “musulmans” doit-elle quelque chose à une idéologie (“libérale” ?), ou plus simplement à l’intérêt lucratif, le même qui faisaient affluer les marchands de colombes et les changeurs aux abords du temple de Jérusalem ?
    P.S. : On pardonnera les 3 (trois !) fautes d’accord de notre message précédent.

  7. PG
    Entièrement d’accord avec vous.
    Je me permets de mettre ce lien où j’ai poursuivi notre précédente discussion mais ne suis pas sûr que vous ayez lu certains de mes commentaires.
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/09/ethique-et-économie-lordre-et-la-liberté.html#comments

  8. Idem aux Etats-Unis : j’ai récemment acheté des côtes d’agneau (déjà si difficiles à trouver là-bas!) pour décrouvrir avec stupéfaction exactement le même petit label montré dans cet article (ce qui d’ailleurs me surprend beaucoup). J’ai l’intention de faire savoir à la grande chaîne de magasin en question qu’il n’est pas question pour moi d’acheter jamais à nouveau un tel produit…

  9. @ Cosaque
    Si, si, je vous avais lu. Mais je persiste dans ce constat établi depuis longtemps que la personne, et les corps sociaux sont mieux armés pour organiser la société surtout dans son aspect économique, que l’Etat.
    Sur les crédit et la banque, pour poursuivre ce que nous avons initié récemment, lorsque les banques étaient de taille locale et régionales et appartenaient à des entrepreneurs familiaux, elles étaient contrôlées par leurs clients plus étroitement. Il arrivait qu’elles fassent faillite, et ruinent leurs déposants Mais cpmme leur accès au crédit illimité de la banque centrale n’existait pas, cela limitait la casse, puisque leurs encours s’en trouvaient eux mêmes limités.
    Ce sont les états qui ont indirectement favorisé la spéculation, en découplant la monnaie de la réalité. Le libéralisme n’en est donc pas responsable, mais l’étatisme. La plupart des penseurs libéraux plaident en effet pour une banque centrale découplée de l’Etat, voire pour la fin du monopole étatique d’émission de la monnaie.
    Il y a maintenant un côté incantatoire facile chez les catholiques de droite comme de gauche de crier haro sur le libéralisme dès que surgit un problème économique : cela fait ”affranchi du conservatisme”, anti matérialiste (car chacun sait que les progressistes ne le sont pas…..) et donc moralement légitime. C’est une absurdité conceptuelle qui barre aux catholiques le début d’une pertinence de mise en forme de la Doctrine Sociale de l’Eglise : la liberté n’est pas la création du libéralisme, c’est une des caractéristiques donnée par Dieu à l’homme créé.
    Si les grandes surfaces vendent du Hallal, c’est tout simplement parce que les musulmans représentent 15 à 20 % de la population française, voire la moitié dans certaines portions du territoire : aux bons frenchies de s’en prendre à eux-mêmes, baptisés et qui ne fréquentent plus leurs églises, se marient de moins en moins, avec leurs familles à deux enfants plus le chien plus le chat, et la religion du gadget et de la consommation. Un jour viendra où les musulmans consommeront plus qu’eux. Ils reçoivent déjà plus d’argent de l’état et de la redistribution sociale qu’eux, en moyenne….Tout se tient, dans le socialisme.

  10. Oui, d’accord avec P.G… mais jusqu’à un certain point, celui où le libéral économique se carambole avec le libéral politique. On voit en effet le premier, assez légitimement résolu à clamer que l’Etat ne doit pas faire ci et ça, ni réglementer ça et ci, revendiquer finalement que, par exemple, la constitution interdise un taux de prélèvement obligatoire supérieur à tant… etc… ce qui est étrange pour un libéral très corollairement démocrate pour qui, n’est-ce pas, vox populi = vox dei. Et on pourrait poursuivre : que reproche, somme toute, un libéral à une CGT ou un syndicat du livre acharnés à défendre les privilèges de leurs mandants, c’est-à dire à exploiter intelligemment leurs positions sur le marché politique démocratique, où leur lobbying a su se déployer opportunément ?

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